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Anin : « J’ai tout ce qu’il faut, je ne marche pas, c’est tout »
Le 3 juin 2013, la vie de Kévin Anin bascule. Ce soir-là, le joueur de l’OGC Nice est victime d’un violent accident sur l’autoroute A28, en Seine-Maritime.
Natif du Havre, l’homme de 29 ans a perdu l’usage de ses jambes suite à ce drame. « Il y a de nouvelles sensations que je ne connais pas, mais je ne souffre pas. Ou alors je vis avec. C’est bien, cela veut dire que mon corps n’est pas mort. (…) Ce n’est pas de la souffrance, c’est de la gêne » , pose Kévin Anin dans un entretien à L’Équipe.
« Tu crois avoir tout vécu, le plus dur. Les croisés, par exemple, je pensais que c’était la blessure la plus grave pour un footballeur. Puis avec ma paralysie, je pensais avoir tout eu, alors que non, poursuit celui qui est passé par le HAC et Sochaux. J’ai compris que j’ai eu de la chance, car j’ai encore mes bras. Avant de voir ce que tu n’as pas, regarde ce que tu as. J’ai appris ça. »
Avant son accident, Kévin Anin songeait à arrêter sa carrière, en proie à la dépression et dégoûté par « un monde de putes » . Aujourd’hui, il se sent mieux : « J’ai tout ce qu’il faut, je ne marche pas, c’est tout. C’est bizarre, mais par rapport à avant, je respire. Si j’avais aujourd’hui mes jambes, si je jouais encore au foot, peut-être serais-je devenu fou ! »
Sacré destin.
FL