- Coupe du monde 2022
Amnesty International demande à la FIFA de dévoiler une étude sur l’indemnisation des travailleurs au Qatar
Le pressing sur Gianni Infantino continue.
Un an et demi après la Coupe du monde 2022, la FIFA doit toujours rendre des comptes au sujet des conditions de travail des ouvriers ayant œuvré sur les chantiers. Durant la préparation de l’événement, des milliers de travailleurs étaient décédés sur les chantiers, sous une chaleur extrême et dans des conditions de travail inacceptables. Des cas de travaux forcés avaient aussi été dénoncés, avec des frais de recrutement exorbitants pour des salaires inexistants. À quelques jours du prochain congrès de la FIFA à Bangkok, le 17 mai prochain, Amnesty International a publié un communiqué pour exhorter l’instance à rendre publique une étude portant sur ses responsabilités en matière de droits humains à l’égard des travailleurs.
« La FIFA a reçu cette étude il y a plusieurs mois, mais n’a toujours pas révélé ses conclusions, ni agi en conséquence, a déclaré Steve Cockburn, responsable du programme Droits du travail et Sport d’Amnesty International. Ce retard ne fait que prolonger la souffrance des familles qui ont perdu des êtres chers et des travailleurs qui ont été victimes d’abus lors de l’organisation de l’événement phare de la FIFA. […] Il est possible que la lecture de ce rapport mette la FIFA mal à l’aise, mais la grande majorité du public l’encourage à agir et il n’y a aucune raison de différer ces actes. Un engagement à remédier aux abus liés à la dernière Coupe du monde constituerait une étape essentielle pour que la FIFA assume enfin ses responsabilités en matière de droits de l’homme et pourrait changer la vie des travailleurs et de leurs familles. »
Un porte-parole de l’instance internationale a entre-temps répondu que le rapport faisait actuellement l’objet d’examen, et que les conclusions seraient dévoilées une fois le processus terminé.
FL