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Aminata Diallo sur les agresseurs de Kheira Hamraoui : « Je n’ai aucun lien avec eux »
Mise en examen le 16 septembre dernier pour « associations de malfaiteurs et violences aggravées » après l’agression subie par Kheira Hamraoui (sa coéquipière de l’époque au PSG) le 4 novembre 2021, Aminata Diallo a depuis été mise en liberté sous contrôle judiciaire. Jusque-là très discrète, l’ancienne joueuse parisienne a donné sa version des faits lors d’une interview accordée à Sabri Parisien ou Rien. Un entretien dans lequel elle nie en bloc ses possibles relations avec les agresseurs : « Je ne les connais pas, je n’ai aucun lien avec eux. Par rapport à leurs différentes déclarations à mon égard, il y a beaucoup d’incohérences. »
Au sujet de l’agression, Diallo est revenue en détail sur les événements, précisant avoir « ramené en premier Sakina Karchaoui », car cette dernière « ne voulait pas manquer OM-Lazio » : « Je refuse de laisser dire que j’ai été passive pendant l’agression de Kheira Hamraoui. J’ai aussi par la même occasion pris des coups, cela a duré pendant 30-40 secondes. Après s’être fait taper, Kheira est remontée dans ma voiture avec sa main en sang. J’ai ensuite immédiatement prévenu Sakina de l’agression par téléphone et on s’est ensuite rendue chez elle. Des gens disent que Sakina Karchaoui a vu de loin l’agression et est ensuite venue en courant, c’est faux. » Mais sur l’agression de son ancienne partenaire et compatriote, la vainqueur de la Coupe de France 2019 ne veut « pas faire semblant » : « Je n’avais pas de pitié pour elle, mais en revanche j’ai toujours cherché à calmer la situation. »
Alors que des écoutes récoltées par les enquêteurs dévoileraient la haine de Diallo à l’encontre de son ex-partenaire, elle répond en expliquant que « les écoutes viennent après l’agression », avant d’argumenter : « Il y a de nombreuses phrases qui sont sorties dans les médias, mais ils ont essayé d’accentuer les choses. En dix mois, ils n’ont retenu que quelques phrases. On essaye aussi de me rendre coupable de termes qui ne sont pas les miens. » L’internationale française estime avoir « toujours fait en sorte de calmer les choses », alors que ses proches « étaient particulièrement énervés de cette situation ». Aminata Diallo revient aussi sur la recherche qu’elle aurait effectuée avant l’agression ( « Comment casser une rotule ? » ) : « Cette recherche date de bien avant l’agression. »
L’ancien entraîneur des féminines du PSG Didier Ollé-Nicole, qui estime avoir été « une victime collatérale de l’affaire », en a aussi pris pour son grade : « Après ma garde à vue du mois de novembre, il était le premier à venir me soutenir et le premier à vouloir que Kheira Hamraoui quitte le club. Et maintenant, il a complètement changé d’avis concernant l’affaire. Il jouait sur deux tableaux. »
TP