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Action commune et grève des chants dans les stades de Ligue 1 ce week-end
Il est venu le temps des silences de cathédrale.
L’Association nationale des supporters (ANS) a annoncé le lancement d’une action commune dans les stades de Ligue 1 lors des deux prochaines journées de Championnat. Dans un communiqué publié ce mardi après-midi, elle dénonce les abus subis par les supporters. « Le supporter n’est évidemment pas un criminel, pourtant la question mérite d’être posée, peut-on lire dans ce texte. Le terme employé est fort, mais l’est-il suffisamment pour alerter et interpeller le monde du football sur les dérives – notamment sécuritaires – que le supporter endure ? »
Plusieurs banderoles dénonçant cette répression devraient fleurir dans la majorité des stades français, alors que plusieurs groupes ultras feront une grève des chants pour protester. « L’objectif de cette action est d’afficher le ras-le-bol général des supporters français en montrant qu’un stade silencieux est ce qui peut arriver de pire au football tel que nous le concevons : festif et populaire » , ajoute l’ANS.
COMMUNIQUÉUne action commune se déroulera à partir de ce week-end dans les stades français pour dénoncer les abus subis par les supporters. Pour la fin des sanctions collectives, pour la fin des IAS abusives, pour des conditions d’accueil décentes dans les secteurs visiteurs. pic.twitter.com/2L62AGGt2g
— Asso.Nat.Supporters (@A_N_Supporters) 16 octobre 2018
Pour illustrer ses propos sur la situation tendue entre les autorités et les supporters – malgré l’existence d’un certain dialogue depuis quelque temps –, l’association donne des chiffres édifiants. « Les chiffres des décisions prétendument préventives, en réalité répressives, font froid dans le dos, explique-t-elle. La saison dernière, toutes compétitions confondues, pas moins de 86 arrêtés préfectoraux et 9 arrêtés ministériels pour 31 interdictions totales de déplacement ont été prononcées. Cette saison, en moins de trois mois, déjà 15 arrêts préfectoraux et 2 arrêtés ministériels de restriction ou d’interdiction totale de déplacement. »
L’ANS dénonce les motifs absurdes des commissions de discipline des instances sportives ayant souvent recours à des huis clos pour sanctionner la bêtise d’une minorité. Par ailleurs, elle dit aussi « déplorer » ces incidents.
Entendre les consignes des entraîneurs, c’est sympa, mais non merci.
CG