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Bleus : du classique et un inconnu
Comme en 1984, en 1992, en 1998, en 2000, en 2002 et en 2018, l’équipe de France retrouvera le Danemark lors du premier tour d’une grande compétition internationale en novembre prochain, au Qatar. Placés dans le groupe D, les Bleus devront également défier la Tunisie et un troisième adversaire encore inconnu pour le moment (les Émirats arabes unis, le Pérou ou l’Australie).
On a d’abord vu Gianni Infantino, armé de son sourire de coquin, se pointer à la tribune pour assurer que le Mondial 2022 serait simplement « le meilleur jamais organisé » et qu’il fallait se préparer à voir « le plus grand spectacle du monde ». Rien que ça. Plus fort : le président de la FIFA, décidément pas fâché avec les vannes, a osé parler d’une « Coupe du monde de la paix » pour introduire le dernier tirage au sort d’un Mondial à 32 équipes. Puis il était temps d’amener les boules dans les saladiers et de voir quelques légendes (Lothar Matthäus, Cafu ou encore un Rabah Madjer qui a de moins en moins de choses à envier à Frank Michael) débouler. La seule question sportive au terme d’une semaine qui aura vu, entre autres, la présidente de la Fédération norvégienne de foot débattre avec le secrétaire général du comité d’organisation de la Coupe du monde au sujet des droits humains et des conditions de travail de la main-d’œuvre étrangère sur les chantiers au Qatar était la suivante : quels adversaires pour les Bleus au premier tour en novembre prochain ? Alors, alors ? Musique habituelle : comme en 1984, en 1992, en 1998, en 2000, en 2002 et en 2018, l’équipe de France retrouvera le Danemark au premier tour d’une grande compétition internationale. Ce sera alors le deuxième adversaire de la bande à Deschamps, qui a également hérité de la Tunisie, que les Bleus n’ont plus affrontée depuis un match de préparation au Mondial 2010 joué à Radès, et d’un troisième adversaire pour le moment inconnu. Il s’agira du vainqueur d’un barrage qui verra le Pérou affronter le vainqueur d’un match entre l’Australie et les Émirats arabes unis.
De possibles retrouvailles avec l’Argentine
L’équipe de France a ainsi de grandes chances de se retrouver avec un groupe quasiment similaire à celui qui était le sien en Russie. Bon à noter : cette fois, il faudra quand même une drôle de catastrophe pour voir un champion du monde se vautrer dès la phase de poules pour la quatrième fois de suite. Deuxième note importante : si les Bleus savent désormais l’entrée qui composera le menu qui doit les emmener vers un doublé historique (que seuls l’Italie en 1934-1938 et le Brésil en 1958-1962 ont réussi), ils ont également pris connaissance d’un potentiel parcours théorique jusqu’au dessert. Ainsi, si Deschamps voit ses hommes terminer en tête de leur poule, ils croiseraient ensuite avec le deuxième du groupe C, composé de l’Argentine, du Mexique, de la Pologne et de l’Arabie saoudite. Puis la France pourrait ensuite jouer l’Angleterre, la Belgique ou le Portugal, avant de retrouver le Brésil en finale. Rabat-joie, Noël Le Graët, qui a profité de son voyage à Doha pour souligner que « beaucoup de décisions ont été prises dans le sens du social » au Qatar, ce qui reste à prouver, a également noté sur beIN Sport que « si sur le papier, on a toujours l’impression qu’on peut gagner les matchs, sur le terrain, ça peut se passer autrement » . Avant le Mondial, l’équipe de France aura néanmoins l’occasion de se chauffer avec le Danemark, puisque les Bleus affronteront le demi-finaliste du dernier Euro à deux reprises dans le cadre de la Ligue des nations : une première fois le 3 juin prochain, une seconde, à Copenhague, le 25 septembre.
Le calendrier des Bleus :22 novembre : France – Émirats arabes unis, Pérou ou Australie 26 novembre : France – Danemark 30 novembre : Tunisie – France
Par Maxime Brigand