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Bleus : demain, c’est trop loin

Par Clément Gavard
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Bleus : demain, c’est trop loin

Cette fenêtre internationale de juin - l'avant-dernière et la plus longue avant le départ au Qatar - est un bon moyen de commencer à préparer la Coupe du monde, mais elle ne dit rien du visage qu'auront les Bleus en novembre prochain.

Son coup d’envoi ne sera donné que dans un peu plus de cinq mois, mais la Coupe du monde obsède déjà tous les esprits. Celui des sélectionneurs, des joueurs, des supporters, et la Ligue des nations n’a pas le prestige pour prétendre être autre chose qu’une grande préparation à la plus belle des compétitions. Didier Deschamps n’a d’ailleurs pas dit autre chose après le point ramené de Croatie par les Bleus, ce lundi soir : « Ce sont certes des matchs de compétition, mais qui nous servent avant tout de préparation pour ce qui nous attend en fin d’année. » Le temps est compté, et les rassemblements sont peu nombreux, celui-ci étant l’avant-dernier et le plus long avant de s’envoler pour le Qatar. Il y aura des choses à retenir pour les champions du monde au bout de cette fenêtre internationale plus éreintante qu’enrichissante : Christopher Nkunku et Aurélien Tchouaméni ont marqué des points ; le 3-4-3 n’est pas la seule option pour DD ; certains remplaçants n’ont pas le niveau pour devenir des titulaires ; et le chantier en défense reste important. Entre autres. Ce ne sont pas des conclusions, ce sont des tendances. Le surplus d’analyse et les projections bancales risquent en vérité de se perdre dans le temps et de rappeler qu’un parcours en Coupe du monde est toujours une histoire à part.

Les Bleus dans la salle d’attente

Depuis toujours, chaque édition d’un grand tournoi vient rappeler que la vérité d’hier est rarement celle d’un Euro ou d’un Mondial (le refrain est le même pour la CAN, la Copa América et toutes les autres compétitions continentales). Après les prestations moyennes d’une équipe de France lessivée contre le Danemark vendredi soir et d’une autre totalement expérimentale en Croatie lundi, on a lu que les Bleus ne savaient plus comment faire pour tenir un score ; que les cadres de 2018 étaient bons à faire banquette en 2022 ; que la défense française n’avait plus rien de solide ; que le trio Kylian Mbappé-Antoine Griezmann-Karim Benzema était incapable de jouer ensemble ; et qu’il était urgent de trouver des solutions à près de cinq mois de la première rencontre des champions du monde au Qatar. Une culture de la panique sans queue ni tête entretenue par tous les observateurs et les médias (ne nous excluons pas de l’équation). Ces quatre sorties dans une Ligue des nations qui n’intéresse personne avant le Final 4 et au bout d’une saison démentielle ne disent rien du visage qu’afficheront les Bleus en novembre-décembre.

Ce serait oublier les doutes et les incertitudes autour de cette même sélection lors des mois précédant le Mondial 2018. Trois mois plus tôt, les Bleus s’étaient également fait retourner comme des crêpes par la Colombie (2-3) avec un onze autrement plus compétitif que celui aligné en Croatie. Ce soir-là, Lucas Hernández, futur titulaire en juin, fêtait sa première sélection, et Benjamin Pavard était inconnu du grand public et pesait 70 minutes sous le maillot tricolore. Il existe trop d’aléas et d’éléments impondérables sur la route d’un sacre mondial pour chercher à tout rationaliser, tout prévoir et tout expliquer. « Il suffit parfois de rien… Il y a tellement d’exemples », rappelle Deschamps dans un entretien à paraître dans le nouveau numéro de So Foot ce mois-ci.

Cela n’empêche pas les appréhensions légitimes : le risque d’une lassitude après dix ans d’ère DD ; les déclins d’Antoine Griezmann, Paul Pogba ou Raphaël Varane, soit la colonne vertébrale de 2018 ; la très courte préparation laissée aux sélections (une semaine) entre la fin des championnats et le début de la compétition ; la fameuse malédiction des tenants du titre éjectés dès les poules depuis le début du siècle, à l’exception du Brésil en 2006. Le temps est l’allié de Deschamps et de ces Bleus, qui ont montré en octobre dernier qu’ils savaient encore comment gagner un match qu’ils devaient perdre contre la Belgique (2-3) et que l’élimination contre la Suisse en huitièmes de finale de l’Euro n’avait pas tout cassé. « L’idée directrice de 2022 n’est pas celle de 2016 ou de 2018, assume Deschamps. Chaque fois, j’essaie aussi de me projeter sur un avenir à moyen terme, car ce n’est pas parce qu’on a gagné avec cette approche que l’on gagnera toujours avec cette même approche. » Les Bleus n’ont peut-être pas trouvé la bonne formule pour remporter cette nouvelle édition de la Ligue des nations, et ce n’est pas bien grave : cette année, une fois n’est pas coutume, la compétition reine ne se gagne ni en juin ni en juillet.

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Marco Simone défend Didier Deschamps
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