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Bill Tuiloma : « Portland, c’est un peu l’OM de la MLS »

Propos recueillis par Ken Fernandez
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Premier joueur néo-zélandais à fouler les pelouses de L1, le globetrotter Bill Tuiloma (23 ans) dispute cette nuit une demi-finale retour de conférence Ouest de MLS avec Portland. Avant de se rendre chez le grand rival, Seattle, l'international kiwi revient, en français, sur un début de carrière placé sous le signe du travail et un passage phocéen inoubliable, de Barton à Bielsa.

Après sa victoire à domicile 2-1, comment Portland aborde ce match décisif à Seattle ? On est en confiance. On a terminé 5es de la conférence après une saison difficile, puis on a très bien joué à Dallas pour passer le premier tour des playoffs et à l’aller contre Seattle. À nous de terminer le travail. La pression sera sur les Sounders. De notre côté, on est bien préparés. Je crois en notre équipe. On a un collectif très fort et je pense vraiment qu’on peut remporter la Cup.

Après une année sans beaucoup jouer, tu as disputé l’intégralité du match aller. Comment juges-tu ta saison ? J’avais bien commencé, puis je me suis blessé et j’ai eu du mal à revenir. Je n’ai pas baissé la tête et continué de bosser à fond à l’entraînement pour l’équipe en attendant ma chance. C’est magnifique d’avoir pu disputer mon premier match de playoffs, à la maison, avec une victoire contre Seattle et dans une ambiance incroyable. Je savoure.

Même si tu n’as que 23 ans, n’est-ce pas trop frustrant de ne pas encore avoir disputé une saison pleine dans ta carrière ? Chacun sa route. Les carrières des joueurs de foot ne sont pas toutes rectilignes, c’est mon cas. Depuis le début de ma carrière, rien n’est facile, je dois me battre pour prouver que j’ai ma place. Je pense que dans le football, une seule valeur paye, c’est celle du travail.

Champion en 2015, Portland est un club historique de MLS. Quel est ton ressenti sur la place du soccer là-bas ?J’ai été très surpris. Portland est une vraie ville de foot. À domicile, le stade est toujours plein, le public de passionnés te soutient, c’est impressionnant. À son échelle américaine, je dirais qu’en matière d’ambiance, Portland est un peu l’OM de la MLS.

Comment évalues-tu justement le niveau du championnat et son évolution ?Chaque année, la ligue progresse et la différence de niveau avec l’Europe se réduit. Par rapport à ma première expérience ici, il y a plus d’équipes, des meilleurs joueurs et de meilleurs coachs. À l’entraînement, on travaille autant qu’en France. Pour moi, la plus grosse différence, c’est qu’en Europe, les gens ne vivent que pour le football, donc les joueurs ont plus de pression. Aux États-Unis, même si l’intérêt pour le soccer progresse, il fait face à une grosse concurrence.

Tu continues de regarder les résultats et les matchs de l’OM ? Oui, je suis les résultats et essaie de regarder les matchs de l’OM et même de Strasbourg (avec qui il a joué 11 matchs lors de la saison 2015-2016, N.D.L.R.). Avec Larrys Mabiala, on nous surnomme la « French connection » . Il est supporter du PSG, donc on se chambre pas mal, notamment pendant les Clásico.

En 2013, tu débarques à Marseille à la surprise générale et reconnais toi-même ne pas connaître le club. Comment s’est bouclé ce transfert ? Je réalise un test concluant à QPR, en Angleterre, mais un problème administratif bloque ma signature. Depuis le transfert de Joey Barton à l’OM, une connexion existait entre les deux clubs, donc je ne sais pas trop comment, mais je suis envoyé faire un test à Marseille et au bout de quelques semaines, j’y signe mon premier contrat.

Comment se passe la découverte du club, à 18 ans et à 20 000 kilomètres de chez toi ? Les premières semaines au centre de formation ont été très dures.

À Marseille, je me suis fait rapidement des potes. J’ai d’ailleurs gardé contact avec certains comme Stéphane Sparagna ou Julien Da Costa.

La famille me manquait, je ne parlais pas un mot de français, ne connaissais rien ni personne à Marseille et il n’y avait aucun anglophone autour de moi. À ce moment-là, il a fallu être très fort dans la tête. L’ambiance en réserve était très bonne, donc je me suis fait rapidement des potes, et à partir de là, l’aventure a été incroyable. J’ai d’ailleurs gardé contact avec certains comme Stéphane Sparagna ou Julien Da Costa.

Après deux saisons en réserve, Marcelo Bielsa t’intègre au groupe pro, et le 7 février 2015, à Rennes, tu remplaces Ocampos et deviens le premier joueur néo-zélandais a jouer en L1…Lorsqu’il m’a appelé dans le groupe pro, je me rappelle que j’étais déjà super content, car c’était la récompense de deux ans de travail, mais ma première apparition en Ligue 1, c’est un moment inoubliable. Il reste quelques minutes, Lemina prend un rouge et Bielsa m’appelle une fois. Je ne suis pas sûr que ce soit bien moi, donc le coach se retourne, crie mon nom à nouveau et tout s’emballe. Quand tu enlèves la chasuble et entres sur la pelouse, c’est magnifique. Là, tu ressens une fierté incroyable pour ta famille et ton pays. Quelque part, c’est un match historique.

C’est ta meilleure saison à Marseille, sous les ordres de Marcelo Bielsa…C’est un entraîneur unique, celui qui m’a le plus marqué. Avec Bielsa, à partir du moment où tu travailles, peu importe ton niveau ou ton âge, tu as ta chance. C’est un entraîneur qui m’a rendu plus fort et m’a donné beaucoup de confiance.

Quels joueurs t’ont le plus impressionné durant ton passage à Marseille ?J’ai eu la chance de jouer avec Ayew, Mandanda, Payet ou Nkoulou pour la défense, mais je dirais Gignac. À l’entraînement, à chaque fois qu’il tirait, c’était but. Et c’était vraiment très dur de défendre sur lui.

Finalement, qu’est-ce que tu retires de cette période à Marseille ? La ville, cette ferveur incroyable, les supporters, les grands joueurs que j’ai côtoyés, le Vélodrome… Tout cela, c’est inoubliable. En MLS, j’ai recroisé Romain Alessandrini et Rod Fanni et à chaque fois, on est très heureux de se voir. On se rappelle les souvenirs, c’est sympa. Marseille, c’est Marseille (avec l’accent) !

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