Benjamin Mendy jugé comme un « prédateur », pour qui le consentement « n’avait pas d’importance »

Débuté mercredi dernier, le procès de Benjamin Mendy, accusé de huit viols, une agression sexuelle et une tentative de viol, a pris un nouveau tournant ce lundi 15 août. Le procureur Timothy Cray a pris la parole pour la première fois afin d’énoncer ce qui est reproché à l’ancien international ainsi qu’à Louis Saha Matturie, accusé d’être complice du Français et de s’être rendu coupable de huit viols et quatre agressions sexuelles. Le procureur allègue notamment que « l’un des travaux de Saha pour Mendy était de trouver des jeunes femmes et de créer les situations où ces jeunes femmes pourraient être violées et agressées sexuellement. Les actes que les accusés ont commis ensemble montrent une indifférence impitoyable envers les femmes qu’ils poursuivaient ».

Timothy Cray évoque les deux hommes comme des « prédateurs », pour qui « le non n’était pas une option », ou bien faisaient en sorte qu’il ne soit pas envisageable. La situation de domination serait aussi liée à l’emplacement du manoir de Benjamin Mendy dans le Cheshire, très éloigné du reste des habitations. Des images de son logement diffusées pendant l’audience montre des « portes à verrouillage spécial », qu’il avait dans sa chambre, et qui ne peuvent être ouvertes que de l’intérieur. « Mais il faut savoir comment les ouvrir de l’intérieur… On peut voir comment les témoins ont eu l’impression d’être enfermés », ajoute l’accusation.

Le procureur poursuit en disant que Benjamin Mendy « voulait que chaque femme qui arrivait chez lui soit disponible pour des relations sexuelles ». Selon lui, Louis Saha partageait le même état d’esprit : « Ensemble, ils s’étaient convaincus que le consentement libre et éclairé aux relations sexuelles des femmes qui entraient dans leurs orbites n’avait tout simplement pas d’importance. » Timothy Cray l’assure, pour les deux accusés « ces femmes étaient jetables : des choses à utiliser pour le sexe, puis jetées de côté ».