Barrages : Le Portugal passe le premier obstacle turc

Portugal 3-1 Turquie

Buts : Otávio (15^e), Jota (42^e) & Nunes (90^e+4) pour la Selecção // Yılmaz (65^e) pour l’Ay-Yıldızlılar

Il avait l’espoir de toute une nation au bout des crampons. À la 85^e minute de ce Portugal-Turquie, Burak Yılmaz a eu le penalty pour revenir à 2-2 et arracher la prolongation en vue d’un billet pour le Mondial 2022. Sûr que les locaux se voyaient déjà s’embourber dans 30 minutes couperet, avec au-dessus de leur tête le spectre d’une élimination précoce avant même de pouvoir défier l’Italie la Macédoine du Nord en finale vers le Qatar. Sauf que le Lillois, buteur plus tôt, est venu lécher le sommet de la transversale et a mis fin à tout suspense, dans ce match que la Selecção gagnera même par deux buts d’écart. Au moins un des deux gros poissons de ces barrages sera au rendez-vous mardi.

Otávio, l’intervalle parfait

Les premières minutes ont été complètement lusitaniennes, à l’image d’un cachou de Cristiano Ronaldo envoyé sur le toit de l’Estádio do Dragão (9^e). Puis Diogo Jota a mal appréhendé un coup de patte de Bruno Fernandes (11^e), et CR7 a continué de se chauffer (12^e). Logiquement, les locaux ont forcé le verrou au quart d’heure de jeu par Otávio (son deuxième pion en trois capes), à l’affût après une frappe pure sur le montant signée Bernardo Silva (1-0, 15^e). Ce n’est qu’après ça que Burak Yılmaz et la Turquie ont émergé avec fracas, Cengiz Ünder sortant de sa boîte pour faire passer plusieurs frissons (19^e et 21^e), Berkan Kutlu voyant sa tête mourir au pied du poteau (22^e) et Orkun Kökçü mettant à contribution Diogo Costa (27^e). Alors que les débats s’étaient considérablement rééquilibrés, la Selecção a remis les gaz, et Otávio, pour compléter son match plein, a déposé une galette sur le crâne de Diogo Jota, injouable dans le domaine (2-0, 42^e).

8 – Diogo Jota has scored eight goals in 2022 in all competitions, twice as many as Cristiano Ronaldo (4). Novelty. pic.twitter.com/iV7fWLN2QT

— OptaJoao (@OptaJoao) March 24, 2022

Bernardo a interpellé Uğurcan Çakır dès la reprise (48^e), et il a fallu un retour in extremis d’Ozan Kabak devant Jota (51^e), qui a ensuite manqué le cadre alors que le portier des visiteurs était parti à l’abordage (55^e). Au fond du trou, l’Ay-Yıldızlılar a trouvé les ressources pour revenir dans la partie par Yılmaz, auteur de la réduction de l’écart en costaud à la sortie d’un une-deux avec le bouillant Ünder (2-1, 65^e), redonnant de la force aux onze Turcs. En réponse au réveil des hommes de Stefan Kuntz, Raphaël Guerreiro s’est arraché pour déposer une galette à Otávio, pas loin du doublé de la tête (75^e). Avec les changements opérés et la physionomie de la rencontre, les coéquipiers de João Moutinho ont reculé, et José Fonte a commis l’irréparable sur Enes Ünal, mais le Kral a failli depuis les onze mètres (85^e). Entré avec plein d’entrain, João Félix a allumé une mèche (90^e+1) avant d’offrir un premier but en sélection à l’autre remplaçant, Matheus Nunes (3-1, 90^e+4). Et CR7 touchera même la barre (90^e+6) ; histoire de rappeler que son histoire internationale n’est pas encore terminée.

Portugal (4-1-3-2) : Diogo Costa – Dalot, Danilo, J. Fonte, R. Guerreiro (N. Mendes, 88^e) – Moutinho (Nunes, 88^e) – Otávio (R. Leão, 89^e), B. Fernandes (W. Carvalho, 80^e), B. Silva – C. Ronaldo, Jota (J. Félix, 71^e). Sélectionneur : Fernando Santos.

Turquie (3-4-2-1) : Çakır – Kabak, Demiral, Söyüncü – Çelik (Yazıcı, 88^e), Kökçü (Toköz, 80^e), Çalhanoğlu, Kutlu (Dursun, 90^e) – Ünder, Aktürkoğlu (Ünal, 66^e) – Yılmaz. Sélectionneur : Stefan Kuntz.