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Attention : enfin une fin de saison excitante en vue pour le PSG
Pour la première fois depuis bien longtemps, le Paris Saint-Germain s'apprête à vivre une fin de saison trépidante. Abonné aux titres validés dès le début du printemps et aux éliminations précoces en Ligue des champions, le club de la capitale est cette fois sur tous les fronts pour conclure la campagne 2020-2021. À commencer par la Coupe de France ce mercredi avec un quart de finale à négocier contre Angers. Attention, excitation en vue.
Le schéma était presque devenu une routine depuis l’arrivée des Qataris dans la capitale française. Combien de fois le PSG s’est-il retrouvé avec plus guère d’enjeu dans les dernières semaines de l’année, ses innombrables internationaux salivant déjà des joutes mondiales ou continentales se profilant à l’horizon du mois de juin ? Titre validé, Ligue des champions terminée, saison classée ou suspendue… Sauf que cette année, changement de décor. Une seule petite victoire contre les « gros poissons » du championnat (à Lyon, fin mars), une accumulation de défaites à la maison dans les grands rendez-vous, et voilà que le championnat tient son final le plus haletant depuis bien longtemps. Dans le même temps, bye bye Barcelone et le Bayern, et les ouailles de Pochettino se sont donné le droit de disputer une deuxième demi-finale de Ligue des champions consécutive, la première dans le format classique de la compétition. Et, c’est plus classique, il y a aussi un petit quart de finale de la Coupe de France à se mettre sous la dent pour entretenir un rêve de triplé. Bref, pendant encore un gros mois, l’équipe parisienne va vivre sur un fil et jouer avec le feu tous les trois jours. Miam !
Avril, la saison ne tient déjà plus qu’à un fil
Après un titre perdu lors de l’ultime journée devant Montpellier en 2012, les nonuples champions de France ont par la suite pris l’habitude de régler les affaires courantes sur l’échelle nationale dès la fin du printemps, à plusieurs journées du terme. Et même quand ils abandonnent le titre à Monaco en 2017, ils s’étaient appliqués à tuer tout suspense dans la dernière ligne droite en s’inclinant à Nice à quatre longueurs de l’arrivée, ruinant tout espoir de come back. Le paroxysme de ces fins de saison sans saveur ? Le 13 mars 2016, quand la bande à Zlatan explose Troyes au stade de l’Aube (0-9) pour s’offrir le sacre le plus précoce de l’histoire de France, dès la 30e journée.
Emballez, c’est pesé !
Problème : à chaque fois, Laurent Blanc, Unai Emery puis Thomas Tuchel ont dans le même temps échoué à faire durer le plaisir sur la scène européenne. L’année 2016 marquait d’ailleurs le dernier quart de finale du club en Ligue des champions jusqu’à l’an passé, l’aventure s’achevant le 12 avril à l’Etihad Stadium sur un coup de canon de Kevin De Bruyne. Avant trois sorties de route plus dramatiques les unes que les autres au cours des trois saisons suivantes (Barcelone, Real Madrid, puis Manchester United). Résultat : autant de fins de saison sans autre intérêt que d’aller glaner quelques coupes nationales, histoire de faire tant bien que mal se hisser quelques poils sur l’échine des supporters.
Avis aux amateurs de sensations fortes
Cette année, la donne a changé. Peu brillant dans le jeu, miné par les blessures et les irrégularités depuis la reprise début septembre, ce PSG-là s’est au moins offert le droit de vivre une fin de saison à sensation. Trois titres encore à jouer et un destin qui peut basculer à chaque match : le grand manège est lancé. Un contexte qui autorise un dernier quart d’heure totalement fou comme celui vécu par Kylian Mbappé et compagnie dimanche contre Saint-Étienne. Sur le point de tout perdre, peut-être même une place sur le podium, les voilà obligés de s’arracher pour aller l’emporter. S’enthousiasmer devant un match de Ligue 1 du PSG en avril, y a plus d’saison ma p’tite dame ! La rage de plusieurs joueurs au coup de sifflet final en disait long. « Le championnat est un objectif primordial. On veut participer à l’histoire du club, lançait d’ailleurs Mbappé, double buteur du jour dans la foulée au micro de Canal +. On est des compétiteurs. Cette saison, il y a une course relevée pour le titre. »
Quatre équipes en trois points à cinq journées du terme très exactement, une première pour notre bonne vieille Ligue 1, qui s’offre une cure de jouvence. Mais qui sera loin d’être la seule préoccupation des Rouge et Bleu dans les semaines qui viennent. « La Coupe de France a toujours eu une importance capitale. C’est une compétition que tous les joueurs veulent remporter, avec une tradition spéciale dans chaque pays », a lancé Mauricio Pochettino mardi à la veille d’accueillir l’ogre angevin pour le compte des quarts de finale. Une compétition avec laquelle le club entretient une relation presque fusionnelle depuis un certain soir de mai 1982. Mais une chose est sûre : le club est parti pour vivre son lot de sensations fortes dans cette dernière ligne pas vraiment droite. Chacun serait bien inspiré d’attacher solidement sa ceinture.
Par Tom Binet