- France
- Coupe de la Ligue
- 1/4 de finale
- Lille/Nantes (2-0)
Zzzz ! Lille gagne en somnambule
L'un des matchs les plus ennuyeux de l'histoire de l'une des compétitions les moins sexys. Au terme d'une rencontre qui sera vite oubliée, Lille se débarrasse de fantomatiques Nantais grâce à deux coups de canon et rejoint Bastia, Paris et Monaco dans le dernier carré de Coupe de la Ligue.
S. Corchia (9′), S. Kjær (69′) pour Lille
Au bout de l’ennui, d’un match bien fade, Lille enchaîne une troisième victoire consécutive. Surtout, les Dogues compostent leur billet pour une demi-finale de Coupe de la Ligue après avoir disposé sans aucun souci de Nantes (2-0). Le LOSC se reprend donc niveau résultat. Pour ce qui est du contenu, il faudra repasser. Face à des Nantais amorphes voire inexistants, les Lillois ont fait le strict minimum : ouvrir le score tôt dans le match puis gérer. Gérer, faire le break, puis encore gérer. Pour se rapprocher un peu plus d’une finale au Stade de France. Une Coupe de la Ligue peut sauver une saison. Les hommes de René Girard, distancés en championnat après un automne calamiteux, balayés en Ligue Europa, d’ores et déjà éliminés de la Coupe de France, ne diront pas le contraire.
Trois tirs et puis c’est tout
Ce dernier quart de finale s’annonçait fermé comme le toit du stade Pierre-Mauroy et fade comme son ambiance un mercredi soir par 5 degrés à l’extérieur. Pas de mauvais suspens, il l’a été. Sur un rythme très tranquille – beaucoup trop tranquille en fait – Lillois et Nantais ont toutes les difficultés du monde à emballer une rencontre qui ne demande que cela. Mauvaises passes, faux rythme, contre-attaques à deux à l’heure et très rares occasions : une belle parade de Vincent Enyeama à bout portant face à Alejandro Bedoya en tout début de match, puis une autre de Rémy Riou sur une frappe lourde d’Adama Traoré, dont le numéro 33 floqué dans le dos trahi le jeune âge, à la demi-heure de jeu. Entre-temps, Sébastien Corchia, seul à une vingtaine de mètres de la cage, a pris tout son temps pour décocher une frappe lointaine et flottante du droit qui se loge dans les filets d’un Rémy Riou avancé (1-0, 9e). C’est plutôt logique. Toute proportion gardée, les Dogues sont les plus entreprenants en première période, dominateurs de Canaris bien pâles et statiques. Trois tirs et puis c’est tout, la frappe de Rio Mavuba une dizaine de mètres au-dessus du but ne comptant pas.
Enyeama s’ennuie, Kjær s’applique
Au retour des vestiaires, Nantes donne l’impression d’avoir retrouvé son envie à la pause. Une impression seulement. Car si Yacine Bammou et sa bande montent de quelques mètres et se procurent quelques coups de pied arrêtés, Vincent Enyeama s’ennuie ferme sur sa ligne. Solidaire, sa défense oublie de s’aligner à vingt minutes du terme pour permettre au gardien nigérian, non qualifié et privé de CAN avec sa sélection, de participer un peu. Cissokho s’échappe sur son côté droit et sert parfaitement Vincent Bessat au point de penalty. Le gaucher ouvre son pied, mais bute sur la main ferme du portier nordiste, dernier rempart de la deuxième défense en championnat. À l’opposé, Rémy Riou ne prend même pas la peine de plonger sur le joli coup franc de Simon Kjær. Le ballon fouetté retombe dans le cadre et propulse déjà les Dogues en demi-finale (2-0, 69e). Nantes n’a fait que de la figuration.
Par Thomas Porlon