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« Quand je bats Kvara à la Playstation, il s’énerve toujours »

Propos recueillis par Loïc Bessière et Raphaël Brosse
5 minutes

Arrivé à Bordeaux en toute fin de mercato, Zuriko Davitashvili est rapidement devenu le facteur X des Girondins. Entretien avec le percutant ailier géorgien, grand pote de Khvicha Kvaratskhelia et suiveur assidu de la NBA.

30 Zuriko DAVITASHVILI (fcgb) during the Ligue 2 BKT match between Bordeaux and Grenoble at Stade Matmut Atlantique on April 24, 2023 in Bordeaux, France. (Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport)
30 Zuriko DAVITASHVILI (fcgb) during the Ligue 2 BKT match between Bordeaux and Grenoble at Stade Matmut Atlantique on April 24, 2023 in Bordeaux, France. (Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport)

Quel bilan tires-tu de tes premiers mois en France ?

Quand je suis arrivé, je me suis tout de suite senti très bien dans ce club. Je suis enchanté de jouer ici. En plus, j’ai marqué dès mon premier match (contre Dijon, NDLR), ce qui m’a aidé à gagner en confiance. On fait une bonne saison, on s’entraîne dur, et je suis persuadé que nous pourrons monter en Ligue 1. Je trouve que mon jeu est plutôt pas mal sur cette première saison, mais je pense que je serai meilleur l’an prochain.

Au fait, comment as-tu atterri à Bordeaux ?

Pendant l’été, j’ai eu une touche avec Lorient. Les dirigeants m’avaient appelé, m’avaient dit qu’ils me voulaient, mais, sans que je sache pourquoi, ça ne l’a pas fait. Ensuite, mon agent Mamuka Jugeli (influent agent géorgien, qui défend aussi les intérêts de Khvicha Kvaratskhelia, NDLR) m’a parlé de Bordeaux. Il m’a convaincu que c’était une bonne idée d’aller là-bas. Je savais déjà que c’était un très bon club.

En Ligue 2, il n’y a que des bonnes équipes, tu ne peux pas débarquer comme ça et gagner facilement 6-0.

Zuriko Davitashvili

Ton sélectionneur Willy Sagnol a entraîné Bordeaux de 2014 à mars 2016. As-tu discuté des Girondins avec lui avant de venir ?

Oui, bien sûr. Il m’a parlé de Bordeaux, m’a dit que c’était une bonne équipe. Il m’a aussi aidé dans mon choix. Mais c’est vraiment Mamuka, mon agent, qui a géré ce transfert.

Quelles différences y a-t-il entre la D1 géorgienne et la Ligue 2 ?

Le championnat géorgien est d’un bon niveau, mais la Ligue 2 est supérieure en raison de l’intensité et de la grande vitesse du jeu. Il n’y a que des bonnes équipes, tu ne peux pas débarquer comme ça et gagner facilement 6-0. Tous les matchs sont très difficiles, jusqu’à la fin des 90 minutes. Je pense que c’est la grande différence avec le championnat géorgien.

Comment te débrouilles-tu pour échanger avec tes coéquipiers ?

C’est un petit peu difficile, étant donné que je ne parle pas français. Mais je me débrouille en anglais, donc je peux discuter avec mes partenaires et comprendre les consignes de l’entraîneur. C’est plus simple avec Danylo Ignatenko, qui est ukrainien et parle russe. On est déjà allés au restaurant une ou deux fois ensemble. J’ai aussi quelques affinités avec Alexi Pitu, qui est arrivé cet hiver. Mais ce sera mieux quand je saurai parler français. En ce moment, je prends des cours.

Tu sais dire quelques mots, quand même ?

Oui, je peux dire « bonjour », « ça va », « à gauche, à droite » (il les prononce en français, NDLR), mais c’est tout. (Rires.)

Ça te permet de profiter de la vie à Bordeaux ?

En Géorgie, j’ai ma famille et mes amis, donc c’est plus facile pour moi d’être là-bas. Mais je vis bien en France, même si je suis souvent chez moi. Bon, c’est vrai que, parfois, je vais me promener dans le centre de Bordeaux, que j’aime beaucoup. C’est une très jolie ville. Mon coin préféré, je pense vraiment que c’est le centre-ville, parce qu’il y a tout ce qu’il faut, notamment les restaurants et les magasins. C’est très joli et j’adore m’y promener.

 

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Ta petite amie est-elle avec toi en Gironde ?

Oui, elle est toujours avec moi. Elle se plaît ici, elle aime venir au stade pour me voir jouer, elle apprécie l’ambiance que mettent les supporters. En plus, il y a plein de choses à faire dans cette ville ! On va souvent dîner au restaurant, faire les boutiques, et c’est super.

Tu dois bien connaître le vin géorgien, mais as-tu déjà testé le vin bordelais ?

Non, pas encore ! Mais je sais que c’est un très bon vin, je le goûterai bientôt.

Au rugby, mon style de jeu était simple : prendre le ballon et courir le plus vite possible !

Zuriko Davitashvili

Que fais-tu quand tu n’es pas au club ?

J’adore jouer au basket. Mais ici, je ne sais pas où je peux aller, où se trouve une salle pour jouer, je n’ai pas d’adresse. J’aime aussi faire du karting.

Tu mates donc la NBA ?

Je la regarde, oui ! Mon équipe préférée, c’est Golden State. Et mon joueur favori, évidemment, c’est Stephen Curry.

Tu nous parles de basket, mais on a surtout l’impression qu’en Géorgie, le sport roi, c’est le rugby.

Je pense qu’aujourd’hui, le sport le plus populaire, c’est le foot. Mais le rugby est quand même très apprécié ! La Coupe du monde qui arrive sera très suivie au pays. Moi, je regarde tous les matchs de l’équipe nationale, je connais les règles, ça me plaît. Quand j’étais jeune, j’y jouais parfois. Mon style de jeu était simple : prendre le ballon et courir le plus vite possible !

D’ailleurs, tu as eu quelle enfance ?

Honnêtement, tout a toujours tourné autour du foot dans ma vie. J’ai commencé tout jeune, à cinq ans. J’étais toujours avec mon ballon, que ce soit à la maison ou ailleurs… J’ai parfois séché l’école parce que je passais mon temps à m’entraîner. Mon père est un ancien footballeur, donc il m’a énormément accompagné, m’a donné des conseils pour mieux jouer, me disait de bien manger, dormir, d’être professionnel… Il a même été mon entraîneur au Dinamo Tbilissi pendant deux ans (cf. So Foot d’avril 2023, NDLR). Après, il est parti s’occuper d’une autre équipe. Mais il m’a toujours aidé.

C’est dans ce club que tu as fait la connaissance de Khvicha Kvaratskhelia ?

Nous nous sommes rencontrés au Dinamo Tbilissi, il y a dix-onze ans. Après je suis parti au Lokomotiv Tbilissi, lui à Rustavi, mais nous nous sommes retrouvés au Rubin Kazan. Nous discutons toujours, nous sommes ensemble en sélection aussi. Nous sommes de très bons amis, très proches.

 

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Étais-tu meilleur que lui au début ?

Hum, dire cela ne me plaît pas beaucoup ! Il était déjà très doué. Je n’étais pas meilleur que lui, c’est faux. Mais quand je le bats à la Playstation, il s’énerve toujours !

Tu l’appelles Kvaradona toi aussi ?

Je l’appelle toujours Kvara, ou Khvicha. Kvaradona, non.

Bordeaux pourrait jouer à huis clos jusqu’à la fin de saison

Propos recueillis par Loïc Bessière et Raphaël Brosse

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