- France
- Ligue 1
- Ce qu'il faut retenir de la 10e journée
Zlatan, le talon d’or
La 10e journée a surtout été marquée par le but irrespectueux du capitaine du PSG contre Bastia. Au point d'aimanter toute l'attention. Pourtant, il s'est passé des choses sur les pelouses de Ligue 1.
Paris, l’armada est lancée
Ongenda, Digne, Rabiot, Marquinhos, Lucas titulaires, soit un cinq majeur né entre 1992 et 1995. Cavani, Maxwell et Lavezzi sur le banc. Bref, Laurent Blanc a largement fait tourner contre Bastia sans que ni le résultat ni la manière n’en souffrent. 4-0, deux buts de cochon (Ibra en mode pigeon et Cavani tout en humiliation) et une maîtrise encore totale. Il faut dire que la défense bastiaise, amputée de Diakité et Squillaci, n’avait pas le niveau pour résister aux assauts des hommes du Président. Du jeu, de la percussion, des buts, du mouvement, une démonstration en somme. Les Parisiens ont parfaitement préparé la Ligue des champions et occupent, seuls, la tête du championnat pour la première fois de la saison, avant d’aller à Saint-Étienne dimanche. Hasard ou pas, l’an dernier, les hommes de Carlo Ancelotti s’étaient inclinés pour la première fois de la saison contre Saint-Étienne, lors de la 11e journée… Intéressant.
Vous avez raté Monaco – Sochaux (et vous n’auriez pas dû)
On s’est d’abord dit que le match allait tourner à la boucherie quand Monaco menait 2-0 à la dixième minute du match. Et puis l’escouade du Rocher s’est arrêtée de jouer. Mais littéralement. Plus de concentration, plus d’envie, de l’attentisme, et les Sochaliens ont alors repris goût à la vie petit à petit. Preuve du manque de concentration des Monégasques, c’est sur corner, par deux fois, que les hommes d’Hervé Renard vont revenir dans le match. Deux caviars de Dias exploités à merveille par Lopy et Bakambu. Moralité, Monaco laisse filer deux points dans le Doubs. On a surtout vu une équipe touchée physiquement. À l’image d’un João Moutinho qui n’avançait pas et d’un Falcao encore muet et, surtout, constamment sanctionné par les arbitres. Cela dit, c’était un vrai beau match de Ligue 1 dans un stade Bonal qui aura vu le charismatique Hervé Renard sortir sa petite chemise blanche moulante pour la première fois. Bel homme.
L’analyse définitive du week-end
Marseille est en crise. Deux défaites de suite. Une absence de réalisme offensif qui interpelle, un milieu de terrain – notamment dans le jeu sans ballon – qui ne fonctionne plus, une charnière qui ne rassure pas et des latéraux qui ne provoquent pas assez. À Nice, Marseille a encore perdu. Bon, en face, il y avait un sacré client, mais l’OM n’y arrive plus. Baup peine à trouver les mots pour relancer sa machine. À quelques heures de la réception de Naples en Ligue des champions, l’OM doit absolument se remettre dans le sens de la marche pour se donner un peu d’air. À l’Allianz Riviera, les Olympiens n’ont jamais su trouver la faille, car David Ospina et Nemanja Pejčinović veillaient au grain. Mais surtout, ils n’ont jamais réussi à se mettre dans une position adéquate pour déflorer le Colombien. Ça manquait cruellement de tranchant. Et quand Valbuena commence à flancher, la relève est absente.
La polémique de la machine à café
Le maillot « third » de Bastia avec son fameux design « camouflage » ou maquis. Ok, c’est sympa de vouloir apporter leur soutien au Groupement régional des producteurs et transformateurs de châtaignes et marrons de Corse, suite à la crise que rencontre la châtaigneraie insulaire, mais quand même, ce maillot, esthétiquement, c’est très limite… Après, on va encore enquiller les poncifs sur les Corses, mais un design camouflage, quand même. Quitte à déconner, autant le faire à fond. Il fallait mettre une cagoule. Clairement.
Le top 5
– Vincent Enyeama (Lille) : Des parades de félin, un penalty sauvé, des épaules de catcheur, le portier du Nigeria a fait de la Mosson son ring.
– Jimmy Briand (Lyon) : Tricard le mois dernier, l’ancien Rennais a sauvé son équipe d’une nouvelle défaite à domicile en égalisant dans les derniers instants. Jimmy Briand, quoi.
– Romain Alessandrini (Rennes) : Pour sa première titularisation depuis sa blessure, il aura eu droit aux sifflets pour sa sortie. Belle ovation. Et pas une grimace de sa part. Viens le chercher.- Steven Langil (Guingamp) : Pour son extérieur pied droit sur le second but guingampais. Un délice.
– Brandão (Saint-Étienne) : Il revient. Il marque. Saint-Étienne gagne. Le hasard ? On ne croit pas.
Le geste
Forcément, l’aile de pigon-lunette du Z. Une saloperie entourée d’amour, de technique, de force et de classe. Déjà le but de l’année.
Ils l’ont dit (et ils auraient peut-être pas dû)
« On est déçu par l’écart, mais la logique financière voudrait qu’on perde 20-0 ! À l’arrivée on n’en prend que 4, c’est pas mal finalement. » , Frédéric Hantz, formation universitaire en économie.
« Ils auraient mérité le nul » , Claude Puel, passion troll.
« L’impact avec le ballon à 1m66 ? Il aurait donc scalpé Mathieu Valbuena avec ce geste ! » , Jean-Michel Larqué, chef de chantier.
Le tweet
Andy Murray ne fait pas que jouer au tennis, il regarde aussi la Ligue 1. Un homme de goût.
Anyone seen the ibrahimovic goal vs bastia? #talent
— Andy Murray (@andy_murray) October 20, 2013
La stat
Dario Cvitanich a marqué 7 de ses 8 derniers buts à domicile, que ce soit au Ray ou à l’Allianz Riviera. Casanier.
Et sinon…
– Jérémy Ménez est toujours joueur de football.
– Andrea Raggi s’est acheté des nouvelles Puma toutes neuves.- Ezequiel Lavezzi a offert son maillot au cameraman victime de ses « blagues » au Vélodrome. Beau joueur.
– Élie Baup a fait un changement tactique en cours de match. Si, si.- Martin Braithwaite est LA trouvaille du mercato. Encore buteur avec Toulouse au moment où Fabrice Éboué sort son deuxième spectacle. Le hasard, sans doute.
Par Mathieu Faure