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Zlatan cochon, le FC Nantes européen
Jeune promu sans argent dans la tirelire, le FC Nantes est actuellement européen. Une folie dans un championnat dominé par les deux grosses puissances financières, Paris et Monaco, et dans lequel Ibrahimović fait la pluie et le beau temps.
La revanche de Zlatan Ibrahimović
« Tu n’as pas vu le match ? Tu as bien fait. On a été nuls, nuls, nuls. » Selon des propos rapportés par L’Équipe, voilà comment Zlatan Ibrahimović aurait raconté à un proche la défaite des Parisiens à Annecy. Forcément vexés, les champions de France ont passé leurs nerfs sur Sochaux, au Parc des Princes : 5-0. Une gifle qui porte la marque de Zlatan Ibrahimović : deux buts, deux passes décisives. Pardon, deux caviars. Certes, ce n’est que Sochaux en face, mais le Suédois était en colère. Suffit de reluquer son coup franc marteau – chronométré à 105 km/h – pour comprendre la rage du numéro 10 parisien. Avec Lavezzi (un but), Cavani (un but et une passe), le trident offensif du PSG a livré son match le plus abouti depuis cet été. Bien entendu, la faiblesse de l’adversaire doit permettre de prendre de la hauteur et de ne pas trop « s’enflammer » sur cette simple victoire. Au-delà des statistiques stratosphériques d’Ibra en Ligue 1 (50 matchs, 43 buts et 14 passes décisives depuis son arrivée en France), le PSG ne compte que deux points d’avance sur son premier poursuivant, Monaco, et trois sur Lille. C’est peu.
Vous avez raté Bordeaux – Lille et vous n’auriez pas dû
1062 minutes. Gaëtan Huard peut dormir tranquille, son record ne sera pas battu par Vincent Enyeama. La faute à Landry N’Guemo et à la godasse de Simon Kjær. Sur une frappe quelconque du Camerounais, le défenseur danois détourne involontairement la balle qui s’en va mourir dans les filets lillois après avoir heurté le poteau. Voilà, c’est fini. Le LOSC a pris un but. Depuis le doublé de Dario Cvitanich en septembre dernier, personne n’avait réussi pareil exploit. À Chaban-Delmas, il n’y a pas eu de miracle, cette fois. Pourtant, Bordeaux a tendu la joue en jouant à dix suite au carton rouge de Poundjé. Mais le bloc girondin a parfaitement résisté aux assauts lillois. Mine de rien, Bordeaux s’incruste dans le haut du classement. Ça fait bizarre.
L’analyse définitive du week-end
Nantes et Monaco, deux promus européens. Alors que le club de la Principauté valide sa place de dauphin sereinement, Nantes, un autre promu, pointe aujourd’hui à une belle quatrième place. D’un point de vue financier, la bonne tenue de Monaco ne surprend pas, même si rester à un tir de fusil du PSG est un exploit en soi, mais la quatrième place de Nantes est beaucoup plus surprenante. En s’imposant au Vélodrome, les Canaris ont confirmé leur énorme début de saison, sans vraiment beaucoup de moyens, mais avec un gros cœur et de l’envie. Nantes quatrième, Monaco sur le podium, cela fait deux promus européens pour le moment.
La polémique de la machine à café
Fallait-il virer Élie Baup ? Vincent Labrune ne s’est pas tellement emmerdé avec cette question puisqu’il a lourdé son coach en plein décrassage au lendemain de la défaite contre Nantes à domicile. La deuxième en deux matchs. Malgré la cinquième place de l’OM au classement et une miraculeuse place de dauphin l’an dernier, le coach olympien a été congédié. On avance des statistiques pour expliquer tout ça, notamment les 11 défaites en 22 matchs. Mouais, 5 concernent la Ligue des champions et un groupe XXL (Naples, Dortmund et Arsenal) et 3 contre les trois premiers du championnat, mais trop c’est trop pour le board olympien. On reproche notamment au coach à la casquette un problème de jeu, un néant tactique et une incapacité à faire cohabiter les jeunes et les anciens. Le Parisien a réussi à faire parler des joueurs anonymement. Et ça balance. « Baup n’est pas un mec tordu, loin de là. Mais on n’a pas saisi où il voulait en venir, dans le jeu comme dans la gestion de l’effectif » , explique un cadre, quand un autre analyse : « La claque de Gignac sur le crâne de Baup après son but à Ajaccio, tu ne verras ça dans aucun autre grand club. Baup n’osait plus parler à Cheyrou. » Dans La Provence, un proche du club s’essaye même à la métaphore : « Difficile de donner une Ferrari à un chauffeur de bus. » Bref, c’est le bordel au club, mais Baup n’est pas le seul responsable. Pour l’instant, c’est José Anigo qui prend place sur le banc jusqu’en décembre. Après ? On ne sait pas.
Le top 5
– Gaëtan Charbonnier (Reims). Sifflé pendant 90 minutes. Buteur à la 91e pour donner la victoire aux siens. Viens le chercher.
– Yoann Jouffre (Lorient). Un doublé, son premier en Ligue 1, pour une victoire dans le derby breton face à Rennes. La gauche forte.
– Hervé Renard (Sochaux). Le coach sochalien en a pris 5 à Paris, mais il a su garder sa classe et son sourire légendaires. Le FILF des bancs de touche par excellence.
– Alexandre Lacazette (Lyon). De nouveau buteur face à Bastia, l’attaquant lyonnais continue sa moisson (7 buts) en vue de son objectif secret : le Brésil avec les Bleus.
– Emmanuel Rivière (Monaco). 13 matchs de Ligue 1, 8 buts dont celui des trois points contre Ajaccio. Du côté de Toulouse, on fait sacrément la gueule.
Le geste
Un penalty en dehors de la surface. Voilà à quoi ressemblait la frappe d’Ibrahimović sur coup franc contre Sochaux. Un missile stinger.
Ils ont dit et il n’auraient pas dû
« Bordeaux n’est pas meilleur que nous. » René Girard après une défaite.
« Préparer l’équipe pour la saison prochaine. » Rolland Courbis, Nostradamus.
« Ce point est désastreux. » Ariel Jacbos, syndicaliste.
Le tweet
Sans aucun doute la meilleure action offensive de l’OL ce week-end. Et pourtant, les Gones ont été très bons à Bastia. Comme quoi.
Pour les jaloux de l’OL et les acariâtres de grâce désabonnez vous de mon tweet nous n’avons rien à vous dire de positif !
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) 8 Décembre 2013
La stat
7 défaites de suite pour Nice, c’est la pire série du club qui égalise celle de la saison 1960/1961. D’une pierre deux coups, Puel égalise également sa pire série qui datait du LOSC.
Par Mathieu Faure