- France
- Ligue 1
- 36e journée
- PSG/Rennes
Zlatan : Chouette, papa est là
Absent depuis un long mois, Zlatan Ibrahimović fait son retour dans l’équipe du PSG pour le match du titre. Hasard ou coïncidence, le club a toussé en son absence. Finalement, le patron revient pour la dernière ligne droite. Histoire de remettre un peu d’ordre à la maison.
Le PSG aurait-il éliminé Chelsea avec Zlatan Ibrahimović ? Le club de la capitale aurait-il gagné et célébré son titre de champion à Sochaux avec son Suédois dans le onze de départ ? Deux questions auxquelles nous n’aurons jamais de réponse. Une chose est certaine, par contre, c’est que les Parisiens n’ont pas franchi l’obstacle anglais ni ramené l’Hexagoal du Doubs en l’absence du Z. Les faits sont là. Et ils plaident pour le numéro 10 parisien. Mieux, ça aide à faire grandir l’emprise du joueur sur le groupe. Sans lui, c’est compliqué… Très compliqué.
En son absence, personne n’a réussi à prendre l’équipe en main. On était beaucoup à attendre ce PSG sans sa star. Depuis son arrivée dans la capitale en juillet 2012, Ibra n’avait jamais été absent pour blessure. En un mois, on a vu. Déjà, le PSG marque moins. Beaucoup moins. Le jeu parisien est moins fluide, plus stéréotypé. Surtout, les adversaires semblent moins tétanisés par l’escouade parisienne. À Sochaux, les hommes de Laurent Blanc se sont fait salement bouger en seconde période. Un sentiment d’ailleurs partagé par Maxwell en conférence de presse : « On s’est sentis très mal après le nul à Sochaux et on a beaucoup travaillé depuis. » Autrement dit, sans Ibra, le PSG est une équipe d’enfants sans repère. Thiago Silva, Alex, Thiago Motta ou Edinson Cavani n’ont jamais réussi à s’approprier l’équipe ni à en devenir le vrai patron. Le patron, le seul, l’unique, c’est définitivement Zlatan Ibrahimović. C’est flatteur pour l’ancien joueur de l’AC Milan, mais terriblement dramatique pour les autres joueurs du club et la suite des événements. D’autant qu’à 32 ans, Zlatan n’est pas éternel. ..
Gagner avec lui, même sur une jambe
En attendant, et pour encore deux saisons, Ibra est là. Autant en profiter. Et pour valider le titre de champion au Parc des Princes contre Rennes, Zlatan n’est pas de trop. Au contraire. Pour le moment, Laurent Blanc ne sait pas encore s’il alignera le patron d’entrée, même si le retour du meilleur buteur du championnat dans le groupe a déjà boosté les choses. « Il est en forme, physique, mentale. Il a apporté de l’envie cette semaine. Il a bien travaillé, il a fini son programme. On le verra demain, au début, en cours de jeu, je ne sais pas. Son retour est excitant. C’est un grand joueur. Quand un leader revient, cela donne de la confiance à tout le monde. Et il est motivé » , martèle le Président. Finalement, valider le titre de champion à la maison avec le Suédois sur le terrain, c’est d’une logique implacable.
À quoi aurait ressemblé la fête collective à Bonal, un dimanche après-midi, sans Zlatan ? Se poser la question, c’est un peu y répondre. Bien entendu, les Parisiens n’ont pas fait exprès de se faire bouger dans le Doubs, mais le karma a fait le reste. C’est écrit, quelque part. La simple présence de Zlatan va insuffler quelque chose au groupe. Cet esprit de la gagne. Alors qu’il est marron en Ligue des champions, le numéro 10 est un homme de championnat. Il en a déjà 8 à son palmarès. Ce n’est pas rien. C’est son truc, même. Déjà auteur de 55 buts en championnat depuis qu’il a signé au PSG, le joueur semble sur une autre planète. À Paris, il a enfin trouvé le piédestal sur lequel il s’est placé depuis qu’il a appris à marcher. Dans la capitale, il se sent comme chez lui. Et c’est bien connu, quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Mais quand les souris en oublient le rythme, il faut bien remettre tout le monde dans le droit chemin. Après un mois à regarder ses copains se chercher en son absence, Zlatan a compris qu’il fallait remettre un peu d’ordre dans tout ça. Pour ce soir, c’est bon, Ibra s’occupe de tout. Il est payé pour ça.
Par Mathieu Faure