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Zlatan, cette légende de cire et d’acier
Si Ibra va quitter le PSG, son double va bien rester à Paris, au musée Grévin, entre Mimie Mathy et Sébastien Chabal.
Une photo du Parc des Princes, le jardin où il a tant brillé, et un commentaire à l’image du bonhomme, provocateur : « Mon dernier match au Parc des Princes demain. Je suis venu comme un roi, je pars comme une légende. » Toujours là quand il s’agit de jouer les faux modestes, Ibrahimović a magnifiquement commencé ce samedi sa tournée d’adieux parisienne contre Nantes, en inscrivant un doublé, battant au passage le record du nombre de buts marqués en une saison de Ligue 1, détenu par Carlos Bianchi (37 lors de la saison 1977/1978). Sa « légende » , Ibra a eu le temps de l’écrire depuis son arrivée au Camp des Loges à l’été 2012. 154 buts en 179 matchs toutes compétitions confondues, quatre Ligue 1, trois Coupes de la Ligue, une Coupe de France, trois titres de meilleur joueur du championnat, et même… une statue au musée Grévin. Et c’est peut-être bien là son plus beau trophée. La reconnaissance éternelle d’un lieu mythique de la ville lumière pour son champion.
« Vous êtes un joueur d’exception, remarquable et remarqué »
Le 9 février 2015, le célèbre musée du boulevard Montmartre déroulait le tapis rouge au colosse pour l’inauguration de son double en cire, plus vrai que nature. Et la première personnalité suédoise à avoir le droit à cet honneur ne manquait sûrement pas d’amour en rentrant chez lui, après la soirée. « Vous êtes un joueur d’exception, remarquable et remarqué. Avec votre présence, c’est toute l’équipe du Paris Saint-Germain que nous mettons à l’honneur » , déclarait la directrice des lieux, Béatrice Cristofari, tandis que Stéphane Bern, maître de cérémonie, multipliait les courbettes : « Vous êtes l’un des rois du foot de ce début du XXIe siècle, que nous sommes fiers d’avoir élu à l’unanimité pour figurer dans ce haut lieu de la renommée. » Car c’est bien l’Académie Grévin, présidée par Bern, qui a décidé de l’intronisation d’Ibrahimović dans cette « galerie des illustres de France » . Un jury d’exception composé d’un florilège de personnalités de la télé parmi lesquelles Daniela Lumbroso, Laurent Boyer et Gérard Holtz, et qui voyait en Zlatan un des sportifs préférés des Français, capable de satisfaire le large public du lieu. « Grévin est un temple de la gloire. Il n’y a ici que des géants et je peux vous assurer que vous serez bien entouré » , continuait l’animateur décidément pas avare de compliments. De quoi gonfler l’ego déjà bien portant de la star suédoise qui posait sur Instagram quelques minutes après avoir découvert sa statue, commentant toujours aussi sobrement : « Celui de droite est fait de cire, celui de gauche est fait d’acier. »
Quelque part entre les légendes Stromae et Mimie Mathy
Un an après son arrivée, Ibra trône toujours en bonne compagnie au musée des doubles. Sur le chemin pour faire son selfie aux côtés de la « légende » , on croise le chemin de Stromae, de Franck Dubosc et Mimie Mathy, et même une réplique saisissante (et un peu flippante, à vrai dire) d’Anne Roumanoff. Zlatan Ibrahimović trône ici, bras levés, comme s’il célébrait sa propre gloire, dans la salle des « grands champions » . 90 kilos de cire manipulés par le sculpteur français Éric de Saint-Chaffray, reproduisant à l’identique le buteur parisien, du bouc au moindre des tatouages qu’il arbore fièrement sur ses avant-bras. À ses côtés dans la même pièce, Tony Parker, Sébastien Chabal ou encore Pelé. Mais au milieu des autres champions, c’est bien lui la star. Véronique Bérecz, directrice des relations extérieures du musée, confirme : « C’est une des statues phares du musée. Il est très apprécié par les visiteurs et la tendance se confirme à la boutique du musée où on vend beaucoup de produits dérivés en rapport avec Zlatan. » Mais que va-t-il donc advenir de la statue du Suédois maintenant son départ acté de la capitale ? « Il n’y a pas de raison qu’il soit enlevé, vu comme il a marqué l’histoire du club. Tant qu’il est en activité, que l’on parle de lui, il n’y a aucun risque. » Tant qu’on parle de lui. C’est bien parti.
Par Pierre Laurent-Lemur