- Le journal de Zlatan
- Épisode 40
Zlatan, Castro et Sir Alex
Cette semaine, Zlatan a assisté impuissant à l'ouragan Castro qui s'est abattu sur le PSG, a entendu les rumeurs sur le prochain entraîneur du PSG et a accueilli avec nostalgie le départ de Sir Alex. Si le Suédois prenait la plume pour raconter ses impressions, voilà ce que cela donnerait.
Cher journal,
Tu m’avais manqué. La semaine dernière, M. Castro t’avait confisqué et lorsque je lui ai demandé pourquoi, il m’a mis un coup d’épaule puis un carton rouge. Non mais sans déconner, quel pitre celui-là ! Déjà, pour quelqu’un qui a fait la Révolution cubaine, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de peur dans ses yeux. Quand Thiago Silva s’est trouvé sur sa route, Zlatan a eu l’impression de voir un petit gamin qui tombe nez à nez avec un adulte qui veut lui voler son portable et qui lui dit : « Arrête, sinon je vais le dire à ma mère. » Sauf que là, sa mère, c’est un carton rouge. La mère rouge. À la fin du match, Leonardo est allé faire sa tortue ninja en lui mettant un coup d’épaule. Si j’avais été lui, j’aurais directement sorti le katana, ça aurait été plus efficace. Ou bien j’aurais demandé son Bô à Donatello, de loin la meilleure arme. Un an de suspension pour ça, on est bien sérieux, là ? Donc tu peux péter la jambe d’un mec et t’en sortir avec 11 matchs de suspension, par contre, un petit bloc sur l’arbitre, et c’est la prison pendant un an ? Ah, mais, j’oubliais… « On ne touche pas à l’arbitre. » Sérieux, c’est qui qui a inventé cette règle ? Un mec qui avait été traumatisé par chat glacé dans la cour de récré ? Ses potes avaient dû oublier de le déglacer, du coup, depuis, interdiction de le toucher. N’importe quoi.
En attendant, à cause de cet abruti de La Poste, le ZSG n’est toujours pas champion. Oui, car derrière, il y a une grosse écurie qui ne lâche pas le morceau. Dans ma carrière, je ne me rappelle pas d’un outsider aussi nul, sincèrement. Même pas quand j’étais en Suède ou en Hollande. Les gars sont deuxièmes avec 67 points. C’est bien. Avec le même nombre de points dans les autres championnats, ils seraient à peine en Europa League. Mais bon, c’est la Serie 1, Zlatan doit s’y habituer. Même s’il aura toujours du mal à s’habituer au fait que le meilleur joueur du deuxième du championnat est plus petit que sa femme de ménage malgache. D’ailleurs, j’ai vu qu’il n’était pas sélectionné pour le trophée UNFP du joueur de l’année. Pauvre petit tricycle. Mais qu’il se rassure, il sera probablement sélectionné dans la catégorie de la meilleure célébration de but foirée, en compétition face à Luis Suárez après son but contre Chelsea. L’incarnation de la solitude en une image.
Bon, à part ça, la presse se pose beaucoup de questions sur le nouvel entraîneur du PSG pour la saison prochaine. Ancelotti ? Mourinho ? Spalletti ? Mancini ? Conte ? Lauranblanc ? C’est quoi, c’est le jeu de « chercher l’intrus » ? Facile, Zlatan l’a déjà trouvé. Indice, en deux briques. Touillette. Bilić. Non, plus sérieusement, Zlatan sait déjà qui sera l’entraîneur pour la saison prochaine. Il faut quelqu’un capable de donner des conseils tactiques à Zlatan. Donc pas Mancini. Quelqu’un capable de donner des conseils capillaires à Verratti. Donc pas Spalletti. Quelqu’un capable de ne pas être suspendu pendant la moitié de la saison. Donc pas Conte. Quelqu’un capable de ne pas faire jouer Zlatan arrière gauche. Donc pas Mourinho. Quelqu’un capable de pouvoir maîtriser ses sourcils. Donc pas Carlo. Quelqu’un capable d’avoir plus de charisme que Gaméreau. Donc pas Lauranblanc. Conclusion : le seul qui peut véritablement entraîner Zlatan, c’est Zlatan. Point.
Tiens, en parlant d’entraîneur, j’ai vu que Sir Alex avait pris sa retraite. Ce n’est pas trop tôt. J’ai bien cru qu’on allait avoir le premier entraîneur en fauteuil roulant. Bah ouais, l’alcool, ça ronge les os, quand on en abuse. En tout cas, grosse carrière. 13 titres de champion en 27 ans, c’est costaud. Zlatan va quant à lui célébrer son 10e titre de champion en 14 ans de carrière. Mais bon, apparemment, Ferguson est une légende. Une légende du pinard, surtout. Et une légende du Barça, aussi. Deux Ligues des champions offertes aux Catalans, ça ne s’oublie pas, tout de même. Bon, je vais te laisser, cher journal. J’ai un déplacement à Lyon à préparer. Peut-être enfin le match du titre pour Paris. Ça va être quoi, le trophée de champion ? Une casserole offerte par Bernard Lacombe ? Une Playstation en argent offerte par Aulasse ? Un disque d’or de Princess Erika offert par Gomis ? Une crêpe beurre-sucre offerte par Gourcuff ? Dommage que Källström soit parti. Lui, au moins, aurait pu m’offrir un trophée local, bien de chez nous. Allez, à bientôt.
Z.
NB : Falcao à Monaco, sérieusement ? Le mec a claqué un triplé à Louis II devant 15 000 spectateurs, du coup, il croit que c’est comme ça tous les week-ends. Il va moins se la raconter, le café de Colombia, quand il va jouer devant 174 clampins, avec Valère Germain comme coéquipier.
PS : Une photo-souvenir de moi en train de lancer la 7e symphonie de Zlatan. En pet mineur.
Ceci est évidemment une fiction. Toute ressemblance avec des faits réels et avérés serait fortuite. Enfin, pas vraiment.
Eric Maggiori