- France
- Ligue 1
- 15e journée
- PSG/Nice (1-0)
Zlatan buteur, Paris vainqueur
Maîtrise du jeu, actions et état d'esprit en première période seront les principaux éléments à retenir de ce match face à Nice pour le PSG. Les joueurs de la capitale s'imposent (1-0) et peuvent fêter le retour d'un Z buteur pour un PSG à deux visages.
Ibrahimović (14′) pour PSG
À l’image d’Edinson Cavani, de Lucas Digne et de Serge Aurier jouant à la baballe – avec le responsable de la sécurité – dans la partie du Parc des Princes réservée aux joueurs, le Paris Saint-Germain est heureux en ce moment. Performant en Ligue des champions, et suivant l’OM à la trace en championnat, le club de la capitale n’a donc pas vraiment de souci à se faire au niveau du jeu. Non, parce que décidément, le pire ennemi des soldats de Laurent Blanc est leur état d’esprit. Un état d’esprit qui leur a fait défaut plusieurs fois cette saison en Ligue 1, comme la semaine dernière face à Metz (2-3), après s’être fait rejoindre au score en quatre minutes avant de remporter les trois points presque au buzzer grâce à un Lavezzi attentif. Cependant, cet après-midi, tous les ingrédients semblaient réunis pour permettre au club de tonton Nasser de l’emporter face à l’OGC Nice : un Matador qui marque à chaque match, le retour d’un Z précieux face à l’Ajax en Ligue des champions, une charnière Thiago Silva–David Luiz qui n’a pas pris un pion en jouant ensemble à Paris, ou Éric Judor et Ronaldo R9 présents dans la corbeille parisienne. Mission accomplie. Le Paris Saint-Germain s’impose chez lui et revient une fois de plus à un point de Marseille, devenu un véritable concurrent dans la course au titre.
Zlatan : Retour gagnant, football tonitruant
Pour accueillir Nice, Lolo Blanc décide de faire tourner son effectif. Un peu. Au niveau des latéraux. Ainsi, c’est bien Serge Aurier et Lucas Digne qui prennent la place de Van der Wiel et Maxwell en défense, pour jouer avec leurs collègues dans un 4-3-3 qu’on ne présente plus du côté du champion de France en titre. Nice, de son coté, et comme tous les adversaires du PSG, a l’intention de jouer son jeu sans se laisser impressionner. Confirmation lors des premières minutes avec une première occasion à mettre à l’actif des Aiglons, mais Sirigu se couche bien sur une frappe trop molle de Pléa (6e). Ensuite, les Parisiens s’énervent un peu et prennent le contrôle de la partie et du cuir. Cavani profite d’un dégagement de son gardien pour allumer la première mèche côté PSG, reprenant de volée sans cadrer. Arrive ensuite un Zlatan mort de faim, pour caler un contrôle de velours avant de claquer la gonfle sur le poteau droit adverse (8e). Du plaisir pour les yeux. Et « jamais deux sans trois » est décidément un dicton qui se vérifie. Oui, car la troisième grosse occasion des Rouge et Bleu est la bonne. Lucas s’engouffre dans la surface adverse et se fait prendre en sandwich sur une inspiration de Pastore avant de s’écrouler. L’arbitre désigne le point de penalty. L’occasion pour Ibra de marquer après 310 minutes sans but et d’asseoir pour de bon son come-back, prenant du même coup le titre de cinquième meilleur buteur de l’histoire parisienne (14e). Pas dégueulasse. La suite, c’est une maîtrise sans faille dans tous les compartiments du jeu et un rythme d’enfer imposé par Paris aux hommes de Claude Puel, qui ne touchent quasiment plus la sphère. Cavani, Lucas, Ibra et même Matuidi se ruent à l’attaque pendant que Thiago Motta et Pastore distribuent les ballons à leur guise pour donner une possession de balle de 73% au PSG dans les trente premières minutes. Seul point noir pour les locaux sur cette première période : l’efficacité. Car si Paris se montre serein et sans égal pendant plus d’une demi-heure, Paris n’enfonce pas le clou et se met à jouer avec trop de facilité. L’occasion pour les Niçois de se faire quelques passes et surtout d’espérer revenir en seconde mi-temps. Car après 45 minutes, les Aiglons ont bel et bien la tête dans le fion.
Seconde période, second visage
Au retour des vestiaires, Paris prend les mêmes et recommence. Mais sur un petit rythme. Oui, car la Ligue des champions est quand même présente dans les jambes de cette équipe qui n’a toujours pas perdu cette saison, toutes compétitions confondues. Mais le PSG est venu pour jouer et repart tout de même à l’attaque quand bon lui semble. Ce qui a pour effet de provoquer la frustration des Niçois et de Grégoire Puel qui, sous les yeux de son père, essaye d’enlever le short de David Luiz (49e). Mais Laurent Blanc tire la tronche sur son banc. Pourquoi ? Parce que Paris ronronne et joue à la cool au lieu de plier ce match dont il est maître. Conséquence directe : Nice a plus d’espaces et prend même l’ascendant sur son adversaire au milieu de terrain, avant de tenter sa chance en attaque et de se heurter à une charnière centrale parisienne très solide. Pastore et ses copains de jeu deviennent statiques sur le pré, montrant un tout autre visage que celui affiché lors du premier round. Lolo Blanc décide alors d’opérer ses premiers changements pour redonner du rythme à son équipe. Rabiot remplace Matuidi et Lucas laisse sa place à Lavezzi (64e). Mais les espaces se font nombreux dans le dos de la défense des locaux, qui laisse Amavi courir sur son côté gauche pour centrer sur Pléa qui place une tête trop piquée pour inquiéter un Salvatore bien peu sollicité (68e). Claude Puel flaire alors la possibilité d’un retour au score et fait entrer Carlos Eduardo à la place d’Albert Rafetraniaina, jouant à fond pour l’attaque. Peu de temps après, Amavi, encore lui, tombe sur un Sirigu vigilant et manque l’égalisation sur une frappe lourde dans un angle fermé (76e). Une occasion qui donne des envies à ses coéquipiers. Quatre minutes plus tard, Grégoire Puel, décalé par Eysseric, se retrouve en position de frappe idéale, mais loupe son contrôle. Manque de réalisme oblige, Claude Puel remplace son fiston par Dario Cvitanich pour se lancer corps et âme dans la bataille. Laurent Blanc bétonne et fait entrer Marquinhos pour conserver le seul but d’écart entre les deux équipes. Le PSG repartira du Parc des Princes avec la victoire, une de plus. L’OGC Nice peut quant à lui nourrir quelques regrets.
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Par Maxime Nadjarian