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Zlatan abat Lorient et hisse Paris en finale

Par Romain Duchâteau
Zlatan abat Lorient et hisse Paris en finale

Longtemps médiocre et sans idées, le PSG s’en est remis à un éclair de Zlatan Ibrahimović pour s’imposer à Lorient (0-1) et obtenir sa qualification en finale de Coupe de France. Le club de la capitale peut toujours espérer réitérer le triplé de la saison dernière.

Lorient 0-1 PSG

But : Ibrahimović (75e)

Les sourires sont presque de façade. Les visages éprouvés et les bras ballants. La joie se veut même voilée, pour ne pas dire contenue. Pourtant, si les apparences laissent penser le contraire, les joueurs du Paris Saint-Germain viennent de valider leur billet pour la finale de Coupe de France. Ce mardi soir, une semaine après sa sortie de route contre City en quart de finale de Ligue des champions qui a sonné comme un immense échec, le club de la capitale s’est imposé à Lorient sur la plus petite des marges (0-1). Non sans avoir enduré toutes les peines du monde. Car encore marqués par leur revers à l’Etihad Stadium, les joueurs de Laurent Blanc avaient la tête ailleurs. Les jambes, aussi, la plupart du temps. Et il a fallu Zlatan Ibrahimović, visiblement encore une fois plus à l’aise sur la scène domestique qu’européenne, pour éviter aux siens d’essuyer une nouvelle déconvenue. Le cœur n’y était pas. Le talent non plus. Mais Paname, à quelques jours d’une finale de Coupe de la Ligue face à Lille, peut encore rêver de rééditer le triplé de la saison dernière.

Un simulacre de premier acte

Au cœur d’une tempête médiatique sans précédent en février dernier, Laurent Blanc avait certifié que « le temps fai(sai)t toujours son effet » . Force est de constater que les têtes parisiennes sont toujours durement touchées après leur désillusion européenne au regard de leur entame au Moustoir. Accueilli par une banderole au contenu pour le moins explicite – « Torchez-les ! » – et du papier toilette, le club de la capitale tient le ballon, mais ne l’utilise jamais avec pertinence. En l’absence de ses métronomes Motta et Verratti, l’entrejeu parisien mené par le trio Stambouli-Matuidi-Rabiot souffre d’un manque d’inspiration patent. Devant, Zlatan accumule les pertes de balle, tandis que Cavani, hormis une tête repoussée par Mesloub sur sa ligne (26e), n’en finit plus de rater ses contrôles. Comme un mauvais scénario qui se répète depuis plusieurs semaines.
Paname balbutie son football et Lorient prend confiance. Articulés autour d’un 4-1-4-1 plutôt que du 4-4-2 habituel, avec notamment Bellugou en sentinelle et Waris seul aux avant-postes, les Merlus mettent en évidence les largesses défensives parisiennes. D’une reprise ratée (10e), puis d’une frappe non cadrée (15e), Barthelmé alerte timidement Sirigu. Dans la foulée, si Thiago Silva intervient à-propos devant Waris, son compatriote Marquinhos évite par chance de concéder le penalty sur Guerreiro malgré une intervention irrégulière. Juste ce qu’il fallait pour remettre quelque peu le PSG à l’endroit. Jusqu’ici absent, Ibrahimović sort de sa torpeur avant la pause. Coup sur coup, le géant suédois envoie une tête qui flirte avec le montant gauche de Lecomte avant de décocher une frappe rasante. Tardivement, Paris s’éveille, mais l’élan manque encore de souffle.

Le raté de Moukandjo, l’autorité du Z

Après quarante-cinq premières minutes d’un niveau pas loin d’être consternant, les acteurs parisiens repartent pourtant sur le même rythme : peu d’idées et d’envie, des scories techniques à la pelle et une possession totalement stérile. À l’image d’un Di María qui abuse du jeu long, les hommes de Laurent Blanc éprouvent les pires difficultés à bousculer un bloc lorientais qui se contente d’attendre dans son camp. Esseulé devant, Waris est l’un des seuls à tenter de s’illustrer sans toutefois inquiéter Sirigu (49e, 62e). Les étincelles manquent cruellement dans ce match. Tout comme cette altercation fade entre Ndong et Matuidi. Face au spectacle peu reluisant, le coach parisien choisit de lancer Pastore et Lucas à la place de Stambouli et Cavani. Alors que le PSG commence à retrouver un semblant d’inspiration, Mesloub joue les agitateurs et lance Moukandjo qui manque son face-à-face devant Sirigu (72e). Une opportunité rare qui va se payer cash trois minutes plus tard. Moins indulgent, Ibtahimović trompe Lecomte d’un extérieur du pied droit après un festival personnel dans l’axe et un double contact sur Touré. Un éclair bienvenu qui n’offre pour autant aucune garantie. Hormis un duel manqué d’Aurier face à Lecomte (87e), les Parisiens se distinguent par leur fébrilité défensive. Et sans la main ferme de Sirigu sur une tête de Touré à quelques secondes du terme, nul doute que ses compères et lui auraient encore vécu une soirée agitée.

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Par Romain Duchâteau

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