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Zeman de retour à Pescara

Eric Maggiori
Zeman de retour à Pescara

Cet après-midi, la Roma se déplace à Pescara en marge de la 14e journée de Serie A. Un match tout particulier pour Zdeněk Zeman, coach de la Roma, qui a permis à Pescara, la saison dernière, de remonter en première division.

Retour vers le passé pour Zdeněk Zeman. Il y a un an, jour pour jour, Pescara battait Gubbio, 2-1, en Serie B. Le club des Abruzzes, qui enfilait là une 10e victoire en 16 journées de championnat, bondissait alors à la troisième place du classement, faisant comprendre à tous que cette saison allait peut-être être la leur. Aux commandes, Zdeněk Zeman. Un homme qui, la saison précédente, avait tenté de ramener Foggia, son club de toujours, en Serie B. Un échec, puisque le club a terminé à la sixième position. Le coach s’est finalement retrouvé quelques semaines plus tard à Pescara, une équipe qui n’avait plus connu les joies de la première division depuis 1993. Une éternité. Amenant à Pescara sa philosophie de toujours, le coach tchèque a ramené de l’enthousiasme et du jeu. Il s’est appuyé sur un formidable trio, formé de Lorenzo Insigne, Ciro Immobile et Marco Verratti, des joueurs alors quasiment inconnus au bataillon. Les trois ont fait des merveilles et Pescara, après un sprint final incroyable, s’est offert la première place du classement, synonyme de montée en Serie A. Et c’est là que l’aventure devient douloureuse. Au lieu de prolonger son idylle avec le Delfino, Zeman cède au chant des sirènes. Les sirènes de la Roma, qui cherche alors un nouvel entraîneur après le départ de Luis Enrique. Romantique, Zeman accepte. Dans quelques heures, il sera de retour au stadio Adriatico. Avec, certainement, beaucoup de pensées dans la tête.

Sixième place et antépénultième défense

Même s’il reste très attaché au club dont il a fait le bonheur la saison dernière, Zeman n’oublie pas une chose. Il est actuellement dans une situation difficile. À Rome, il n’a encore convaincu personne. Les tifosi sont même un peu exaspérés, et certains réclament son départ. Pourtant, à en croire le classement, Zeman et sa Roma sont sixièmes, donc en zone Europa League, à seulement trois points de la rivale laziale. Alors, pourquoi l’entraîneur se retrouve-t-il dans une position inconfortable ? Tout simplement parce qu’au bout de quatre mois sur le banc giallorosso, on ne ressent pas encore la patte Zeman. Enfin, si. La Roma compte la deuxième meilleure attaque du championnat, derrière la Juve, et la troisième pire défense, devant le Chievo et Pescara, justement. Attaque prolifique et défense en carton : on ne peut pas faire plus « zémanien » . Oui, sauf que les résultats de la Roma s’en trouvent considérablement pénalisés. La Louve a déjà perdu cinq matchs sur treize, dont le derby contre la Lazio (3-2) et le choc face à la Juventus (4-1). Surtout, les Giallorossi ont souvent fait preuve d’inconstance. Face à Bologne et l’Udinese, à domicile, ils ont mené 2-0 en offrant une prestation de grande qualité avant de perdre 3-2. Et personne, à vrai dire, n’arrive vraiment à comprendre pourquoi.

Ajoutez à cela la polémique De Rossi, qui traîne depuis des semaines et des semaines (le joueur, symbole de la Roma avec Totti, est de plus en plus courtisé par le PSG), et vous obtenez une équipe qui n’arrive pas à trouver son rythme de croisière. Alors, forcément, le coupable désigné, c’est celui qui s’assoit sur le banc et qui ne sourit jamais. Un coupable qui, aujourd’hui, va retrouver un stade qu’il a quitté en véritable dieu. Drôle de paradoxe. « Je suis heureux de revenir à Pescara, même en tant qu’ennemi, a expliqué le double Z en conférence de presse. Comment vais-je être accueilli ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que les gens, à Pescara, sont attachés à l’équipe et l’aident toujours. Est-ce que l’ambiance est meilleure à Pescara qu’à Rome ? Je répète : l’ambiance des tifosi romanisti est exceptionnelle, mais il faut savoir avoir de bons rapports. » Un rapport qui, forcément, dépend des résultats. Et notamment des résultats lors des prochains matchs, puisque les dirigeants romains ont, le week-end dernier, demandé « neuf points en trois matchs » . Il en reste donc six à prendre.

Bergodi, ancien poulain de ZZ

Du côté de Pescara, on attend également avec impatience cette rencontre. D’une, parce que cela va être l’occasion de retrouver celui qui a tiré l’équipe des méandres de la Serie B après des années et des années d’anonymat. De deux, parce que la rencontre face à la Roma va être le baptême du feu pour Cristiano Bergodi, nouveau coach de l’équipe. En effet, après la défaite concédée la semaine dernière sur la pelouse de Sienne (1-0), Giovanni Stroppa a décidé de dire basta. Son équipe est actuellement 18e du classement et vante la moins bonne attaque du championnat (9 petits buts inscrits). Pescara a de petits moyens, certes, mais si le club ne veut pas redescendre immédiatement à l’étage inférieur, il se doit de faire mieux. Conscient de cela, Stroppa a décidé de passer la main à quelqu’un d’autre. Et ce quelqu’un d’autre, c’est Bergodi, un ancien joueur de Pescara, mais surtout de la Lazio. Mais pas n’importe quelle Lazio. La Lazio des années 90, entraînée par un certain… Zdeněk Zeman. Ah, ces histoires de destins croisées.

« Le retour de Zeman à Pescara ? Avec le mister, j’ai vécu de magnifiques saisons à la Lazio. J’espère que demain, il sera uniquement accueilli par des applaudissements pour ce qu’il a accompli ici » , a assuré Bergodi aux micros de Sky Sports 24. Avant de venir à Pescara, l’ancien défenseur a fait ses armes sur les bancs de Sassuolo, de Cluj, du Rapid Bucarest et de Modène. Il va donc, à 48 ans, découvrir la Serie A. La pression ? Non, même pas. Juste une énorme volonté de bien faire. « J’attends beaucoup de mes joueurs, et notamment une immense détermination. C’est la base pour une équipe qui ne veut pas être reléguée. Il faut des combattants prêts à se battre à chaque rencontre. Le beau jeu arrivera avec le temps. Pour l’instant, il faut des résultats » , a-t-il martelé. Un peu l’inverse de la mentalité de Zeman, qui, lui, privilégiera toujours le jeu aux résultats. Au risque de perdre certaines rencontres qu’il aurait pu remporter. Le stadio Adriatico, pour sa part, n’a jamais tant espéré voir son ancien héros se planter. Sans rancune.

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