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Yohan Cabaye, la nouvelle donne

Par Mathieu Faure
Yohan Cabaye, la nouvelle donne

Cabaye au PSG, ce n’est pas seulement la première véritable recrue depuis le départ de Leonardo, c’est aussi la matérialisation d’une nouvelle politique de recrutement. Une ligne directrice éditée par Nasser Al-Khelaïfi en personne et qui permet, déjà, de dessiner la dégaine des futures recrues franciliennes.

« Le recrutement de Cabaye tient en trois points : 1. C’est un très bon joueur, très intéressant à nos yeux. 2. Je ne l’ai encore jamais rencontré mais on m’a dit que c’était un type très bien. 3. Il est français et il est très important pour nous de recruter au PSG des joueurs français, de les ramener dans le championnat de France. » Avant même l’officialisation de l’arrivée de Yohan Cabaye, le président Al-Khelaïfi a, en trois phrases, montré la nouvelle direction politico-sportive du club. Une nouvelle donne qui comporte trois points, donc. Point numéro 1 : la qualité Ça semble tellement évident que certains semblent parfois l’oublier. Cabaye est un très bon joueur. Recruter pour recruter, ce n’est pas dans la tendance parisienne depuis 2011. Même l’arrivée de David Beckham a été un succès. Sur et surtout en dehors du terrain. Dans un milieu de terrain à trois, véritable poumon du onze de Laurent Blanc, la concurrence est proche du néant puisque Blanc compte trois titulaires et un jeune minot prometteur. Entre les blessures (Rabiot actuellement), les suspensions (Verratti contre Bordeaux) et l’enchaînement des matchs (Paris rejoue dès mardi contre Nantes), la concurrence est nécessaire mais surtout vitale. Forcément, il faut un mec aussi fort, ou, du moins, capable d’évoluer à tous les postes pour faire souffler un des trois mousquetaires à n’importe quel moment de la saison. Il faut instaurer une rotation. Cabaye possède le profil parfait. Capable d’évoluer en sentinelle, en relayeur ou même en numéro 10, l’ancien Lillois apporte de la verticalité et du poids offensif avec sa frappe de balle, deux qualités jusqu’ici absentes dans l’entrejeu. Autant dire qu’avec la quinte flush que possède Blanc actuellement, il peut se vanter d’avoir 5 milieux de terrain complètement différents et terriblement complémentaires. Oui, Cabaye est une recrue avec un profil nouveau : complémentaire et efficace. En plus, il peut jouer en Ligue des champions. Point numéro 2 : la mentalité « Un type très bien. » Bon, on se marrera le jour où un président balancera une folie du genre « on vient de recruter un gros con. Lors de notre première rencontre, il m’a demandé de tirer son doigt. Je me suis exécuté et il a pété. » En attendant, dans son costume cintré, ses pompes cirées et son français parfait, Cabaye a posé la première pierre : ouais, le mec est posé, réfléchi, intéressant et stable. Autant dire, le fameux « bon père de famille » comme peuvent l’être Maxwell, Silva ou encore Ibrahimović. Depuis 2011, QSI a vu passer énormément de joueurs, tous n’ont pas eu la bonne mentalité. On peut penser à Jérémy Ménez souvent boudeur, Nene, Kevin Gameiro, Mamadou Sakho ou, dernier exemple en date, Hervin Ongenda. Ça, la nouvelle direction n’en veut plus. On veut des professionnels. Des mecs irréprochables. La venue de David Beckham s’inscrivait également dans cette optique. Un vrai pro, c’est ça. À 38 piges, l’Anglais avait impressionné ses partenaires par sa capacité de travail au-dessus de la moyenne. Blaise Matuidi l’a très bien compris. Rien d’étonnant à voir le Français squatter le onze type depuis deux ans. Et comme le balance Ibra à chaque fin de match dans le vestiaire avec sa voix d’ours : « MEN-TA-LITE » . D’ailleurs, un Intérieur sport consacré à Cabaye avait dressé un portrait intéressant du milieu de terrain. Un mec travailleur, professionnel et obsédé par son boulot. À l’opposé des récents propos de Carlo Ancelotti sur la mentalité « gagne petit » des joueurs français. Point numéro 3 : franciser le club Pour la première fois depuis longtemps, le PSG n’est pas passé par l’Italie pour se renforcer. Cabaye, c’est la première « grosse » recrue française du club. Matuidi et Ménez, en 2011, n’étaient pas encore des cracks et Digne est très jeune pour être autre chose qu’un grand espoir. Les dirigeants parisiens l’ont toujours dit : ils veulent ramener des grands joueurs français au PSG. C’est important pour l’image de marque et puis ça calmera les foules, notamment les pisse-froid qui s’étaient offusqués de voir Laurent Blanc aligner onze étrangers au cœur de l’automne. Cabaye est, a priori, le premier d’une longue liste. Les prochaines recrues françaises potentielles sont déjà connues : Paul Pogba, Antoine Griezmann et, à un degré moindre, Eliaquim Mangala et Raphaël Varane. Sans oublier les mômes estampillés Ligue 1 : Eden Hazard et Miralem Pjanić. Bref, le PSG veut devenir un club français et puissant. Cabaye correspond parfaitement à cette nouvelle politique. Faire du PSG l’antichambre de l’équipe de France. Un projet ambitieux mais après tout, Nasser ne cesse de le répéter : il faut « rêver plus grand » . Et en VF.

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