La force était avec toi hier soir ?
Oui, elle était bien avec moi. J’ai eu pas mal de chance : marquer deux buts, en plus dans le temps additionnel, ça ne m’arrive pas tous les jours. C’est même la première fois de ma carrière. C’est une forme de renaissance pour moi, après mes aventures en Suisse et en Roumanie. Je découvre un nouveau championnat, un nouveau style de vie. C’est un régal.
Tu apprécies le style de vie à l’espagnol ?
Oh oui. Ils vivent la nuit, comme des chats. Et ils adorent le football. Par rapport à la Suisse et à la Roumanie, le changement est grand, hein. Ici, ils ne parlent que de football, ils pensent football, ils mangent football.
L’Espagne t’a découvert lors de ta présentation à Getafe avec un tee-shirt à l’effigie de Yoda. Un bon coup de com ?
Je me doutais que ça allait faire parler. Un mec qui s’appelle Yoda avec un tee-shirt de Yoda, c’est assez atypique. On va pas se mentir, je l’ai fait exprès. Mais c’est le seul tee-shirt que j’ai dans ma penderie avec le petit homme vert. Un peu d’humour n’a jamais tué personne. Mais pour ne pas passer pour un clown, il faut répondre sur le terrain.
Quand tu étais petit, ça ne t’a pas trop joué de tours ?
Pendant mon enfance, c’était vraiment pesant. Quand on est petit, on ne sait pas doser. Tous les jours, on me répétait la même chose. Au bout d’un moment, c’était devenu lourd : « Maître Yoda, Maître Yoda » , j’en avais marre. Certains me parlaient à l’envers, comme dans Star Wars…
Heureusement, ton nom de famille n’est pas Vador…
(Rires) C’est vrai, ça aurait pu être pire finalement ! Merci de me faire relativiser (Rires, encore).
Justement, tu as vu tous les épisodes de la trilogie ?
Je me suis arrêté au premier, la Menace Fantôme. Je ne suis même pas allé voir les autres. C’est pas franchement ma tasse de thé les films comme ça. Même si j’aime bien la science-fiction, je n’ai pas trop accroché avec l’histoire.
Du coup, tu n’as pas postulé pour les prochains Star Wars ?
(Rires) Non, même pas. Ça ira pour moi, la célébrité s’arrête au terrain de football. Acteur, c’est un vrai métier. Mais bon, avec Yoda, y a même pas d’acteur ? Il est trop petit pour ça. Finalement, il y a peut-être une place à prendre. Je vais y penser. Après Getafe, ça pourrait être une belle reconversion.
Trêve de plaisanterie : tu as déjà essayé de déplacer un ballon avec la pensée ?
Ah non. Enfin, je n’ai jamais réussi. J’aurais bien aimé avoir ce pouvoir, ça aurait pu m’être utile dans ma carrière. Malheureusement, je n’ai pas eu ce don. Dommage, parce qu’avec ça, je pense que je me mettais le Real Madrid dans la poche.
En terme de football, La Guerre des étoiles, ce serait quel match ?
Sans hésiter, La Guerre des étoiles du football, c’est le Clásico, Real-Barça. C’est le match que tout le monde attend. Pour moi, le bon côté de la force, c’est le Real Madrid. C’est une équipe que j’ai toujours préférée à Barcelone. Quand je vois des joueurs comme Ronaldo, Benzema… Une sacrée armée de bons joueurs.
Et le Bernabéu, c’est un peu comme l’Étoile de la mort ?
Franchement, ouais. Il est vraiment impressionnant, magnifique. J’y suis allé pour la première fois lors du match de Ligue des champions face à Bâle. J’ai pas mal d’amis qui jouent à Bâle, je suis allé les voir. J’ai fait mon centre de formation au Servette Genève, je connais pas mal de monde dans le championnat suisse. À la fin du match, je ne voulais même pas partir. C’est un stade magnifique, et encore il va être rénové. Je n’imagine pas ce que ça va donner. D’habitude, ce stade, je ne le vois qu’à la télé, alors jouer dedans… Ce serait un peu comme un rêve. Je pense que tous les joueurs rêvent de jouer dans ce stade, face à ce club.
Ta force, tu la puises où ?
J’ai eu un parcours pas simple. À Sion, j’ai connu pas mal de galères. Ça n’a pas été facile du tout. C’est là-bas que je me suis forgé un caractère solide. Ça me sert énormément aujourd’hui, je pense que c’est ma grande force.
Qui plus est, cet été, ton arrivée à Getafe ne s’est pas faite dans les meilleures conditions…
Exactement. Alors que j’avais signé à Getafe en début d’été, mon ancien club roumain a dit que j’étais toujours sous contrat avec eux. En fait, des gens du club ont falsifié des papiers… Pour le moment, la FIFA m’a accordé le transfert provisoirement en attendant la décision finale. Mais l’histoire n’est pas encore terminée… Il faut espérer que la force du bien batte la force du mal. Après, je serai vraiment tranquille, libéré. Je pourrais encore plus me concentrer sur le jeu. C’est ma force.
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