- Côte d'Ivoire
- Itw Michel Dussuyer (partie 1)
« Yaya m’a confirmé se sentir prêt à revenir en sélection »
Nommé sélectionneur de la Côte d'Ivoire en août dernier, le Français Michel Dussuyer est pour la première fois de sa carrière sous le feu des projecteurs. Entre deux cigarettes sur la terrasse de l'hôtel du Golf d'Abidjan, le successeur d'Hervé Renard a pris le temps d'évoquer l'avenir des Éléphants, mais pas que...
Bonjour Michel, après votre nomination à la tête de la sélection ivoirienne en août dernier, comment se passent vos premiers mois ?Je suis assez content de mes premiers contacts et de mes premiers matchs avec l’équipe. Ce n’est pas toujours facile de débarquer dans une sélection qui a été championne d’Afrique et de passer derrière un coach qui a eu d’aussi bons résultats, mais je crois que progressivement, mon message est passé.
Quel est ce message ?Chaque entraîneur a sa façon d’appréhender le foot et la compétition. J’ai toujours attendu de mon équipe qu’elle joue, qu’elle soit pro-active et pas réactive. Il y a deux façons de faire : il y a certains entraîneurs qui décortiquent le jeu de l’adversaire pour mieux s’y adapter et le contrer, et puis il y a la manière pro-active, celle que je prône, qui vise à imposer son style et son identité de jeu. Je ne prétends pas qu’une méthode soit meilleure que l’autre, les deux sont efficaces. Il n’y a qu’à voir Guardiola et Mourinho, qui réussissent bien chacun dans leur style. Évidemment, quand vous jouez des équipes plus fortes que vous, vous ne pouvez pas prétendre avoir le contrôle du ballon pendant 90 minutes. Avec le Bénin ou la Guinée, on affrontait souvent des équipes mieux armées, mais je n’ai jamais cherché à ce que mes joueurs se replient sur eux-mêmes, ou qu’on essaye juste de jouer les contres. Là, avec les qualités techniques de l’effectif ivoirien, j’aimerais vraiment développer du jeu.
C’est une philosophie ambitieuse, mais pas évidente en Afrique à cause de l’état des terrains…Le contexte des terrains fait que ça peut être très compliqué, mais dans les cas les plus extrêmes, on s’adapte. Parce que le but, c’est quand même de gagner les matchs. Mais pour moi, la plus grosse difficulté des sélections quand il s’agit de créer du jeu reste le manque d’automatismes. On a moins le temps qu’en club pour travailler ensemble. Il faut un peu plus de temps pour imposer sa patte.
Vous dites que votre message est passé, mais depuis votre arrivée, vous n’avez pas été épargné par les problèmes de convocation : Serge Aurier, Cheickh Tioté, Dja Djédjé et même Yaya Touré ont tour à tour refusé de venir…Serge Aurier n’est pas venu au mois de juin à cause d’un problème de primes, mais je n’étais pas encore en poste. J’ai échangé avec quelques joueurs au moment de ma prise de fonction, avec Serge, avec Yaya, avec d’autres cadres de l’équipe, je voulais avoir une discussion informelle avec eux. Concernant Yaya Touré, il n’y a pas de problèmes, il avait seulement besoin d’un délai de réflexion, il voulait prendre un peu de recul. C’est quelque chose de compréhensible pour quelqu’un qui a 32 ans et qui a beaucoup donné à l’équipe nationale. La bonne nouvelle, c’est qu’il se sent prêt à revenir en sélection, il me l’a confirmé récemment.
C’est mieux pour votre projet de jeu…(Rires) C’est sûr que c’est mieux, oui, quand vous avez des grands joueurs à votre disposition, ça aide.
Et pour Brice Dja Djédjé, qui semble assez fâché ?J’avais discuté avec lui après ses déclarations dans la presse qui n’allaient pas forcément dans le sens du collectif (il avait déclaré dans L’Équipequ’il refusait d’honorer la convocation pour la CAN s’il n’était pas titulaire, ndlr). C’est vrai que c’est parfois compliqué pour les joueurs, ils sont impliqués dans leurs clubs, les matchs de CAN en janvier peuvent poser problème. Mais, selon moi, l’investissement en sélection va au-delà. Le management de groupe fait partie des spécificités des équipes africaines. Une sélection africaine est composée de locaux, d’expatriés, de binationaux, c’est un melting-pot qu’il faut arriver à gérer avec des investissements personnels plus ou moins importants. En Afrique, les questions ne se posent pas de la même façon. Sans parler des personnalités différentes de chacun, ce qui est un problème universel.
Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter le défi ivoirien ? C’est quand même difficile de faire mieux qu’une victoire à la CAN… C’est une façon pour moi de franchir un palier. Il y a un effectif qui me permet d’être un peu plus ambitieux, d’aller chercher des titres ou des qualifications pour la Coupe du monde. C’est comme pour les joueurs de foot, ils essayent de grandir, d’aller dans un club ou une sélection plus huppée. Les entraîneurs aussi cherchent cette évolution, et la montée en pression qui va avec.
Pourquoi pensez-vous avoir été choisi face aux autres candidats comme Frédéric Antonetti ou Henri Kasperczak ? C’est votre expérience africaine qui a primé ?J’ai passé neuf ans à la tête de différentes sélections, et j’ai quatre Coupes d’Afrique au compteur, je pense que ça a joué, même si d’autres gens comme Claude Leroy ou Henri Kasperczak ont fait plus que moi. Il faudrait poser la question aux dirigeants. Je pense que ce sont avant tout mes résultats à la tête des sélections guinéenne et béninoise (il a coaché la Guinée pendant 5 ans et le Bénin pendant 2 ans, ndlr) qui ont fait pencher la balance en ma faveur. Après, c’est vrai que j’avais aussi déjà eu une expérience avec la Côte d’Ivoire en tant qu’adjoint d’Henri Michel en 2006, qui m’a fait connaître ici.
Cela vous a plu à l’époque ?Henri s’était qualifié pour la Coupe du monde et voulait étoffer le staff technique. J’avais pour mission d’observer tous les adversaires avec une dimension un peu nouvelle, celle de faire de la vidéo. À l’époque, les premiers montages, je les faisais avec la VHS (il fait mine de couper des films avec des ciseaux). C’était un peu long et fastidieux, mais c’était une belle expérience parce que j’ai eu la chance de vivre une Coupe du monde de l’intérieur. En 2006, l’équipe était jeune et talentueuse, déjà habituée au haut niveau en Europe. Je nous voyais aller loin, mais on a eu un mauvais tirage, ça s’est mal passé. Ça a longtemps été dur pour cette génération. Avant la CAN 2015, elle n’a pas gagné un seul titre, et surtout, elle a perdu deux finales aux tirs au but. C’est lourd à encaisser. Un titre, ça tient à rien, la preuve, en 2015, ils n’ont pas fait mieux, ils sont allés au même stade, aux penaltys, mais selon le résultat, tout devient blanc ou noir.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette Coupe du monde 2006 ?Ce qui m’a marqué, c’est l’ambiance autour des stades. La Coupe du monde, c’est peut-être la compétition la plus conviviale et la plus fédératrice de la planète. Aux abords des stades, vous ne sentez pas qu’il peut y avoir des tensions entre supporters, on n’est pas dans des trucs d’ultras, les gens se mélangent et ont la banane. L’ambiance est plus familiale.
Ce passage en sélection ivoirienne vous sert-il encore aujourd’hui ?Non, pas vraiment. L’équipe a beaucoup changé en dix ans. Il y a peu de joueurs de l’époque aujourd’hui qui étaient de l’aventure de la Coupe du monde 2006. En fait, il n’y a que Yaya Touré, et Arthur Boka que j’ai rappelé. Aujourd’hui, ça m’aide peu dans l’exercice de mon travail. C’est un nouvel effectif, d’autres perspectives.
Outre votre premier passage chez les Éléphants, vous avez été sélectionneur de la Guinée et du Bénin. Comment vous en êtes arrivé à devenir un spécialiste de l’Afrique ?Je ne sais pas. J’aime l’Afrique, mais cela ne veut pas dire que je suis fermé à autre chose. C’est un concours de circonstances, on va appeler ça comme ça. Avant de signer en Guinée, je n’avais pas de liens particuliers avec le continent.
En effet, plus jeune, vous avez été gardien de but à l’AS Cannes… Oui, j’étais un gardien assez athlétique. Plutôt tonique et souple par rapport à mon gabarit. J’avais aussi une bonne présence sur les ballons aériens, mais j’ai eu une carrière très hachée. Je suis passé neuf fois sur le billard. Autant vous dire que je me suis tout fait ! La cheville, le pubis, le genou, j’ai été arrêté deux ans entre 25 et 27 ans, dans une période très importante. C’était difficile. Mais le plus beau moment de ma carrière, c’est quand j’ai fait mon retour en Ligue 1, après deux ans d’absence. C’était l’aboutissement pour moi de tout un cheminement personnel. Bien sûr, au départ, on est entouré et soutenu, mais au bout d’un moment, les gens lâchent, se disent : « Le mec, là, il est foutu. » Le fait de m’être accroché, d’avoir lutté pendant deux années entières, c’est ma plus grande fierté…
Derrière, vous commencez une carrière d’entraîneur… Oui, à la fin de ma carrière, je me suis reconverti entraîneur, puis directeur du centre de formation. J’ai occupé cette fonction à Cannes de 1998 à 2002, c’est un poste très formateur, si on peut dire ça comme ça (rires). Cela m’a permis d’apprendre mon métier sous différents angles. Ce qu’il y a de bien avec les jeunes, c’est qu’il y a moins de pression du résultat, on peut tenter plus de choses à l’entraînement que chez les pros. On appréhende son job dans la globalité, on a des exigences tactiques, athlétiques, techniques et humaines. On peut bien réfléchir sur la progression des joueurs dans ces quatre grands domaines. Il faut avoir l’œil, voir le potentiel des joueurs, savoir les faire changer de poste si nécessaire.
Votre passage a été assez fructueux. Sous votre égide, le club a formé des joueurs comme Sébastien Frey, Jonathan Zebina, Peter Luccin, Ousmane Dabo, Julien Escudé, David Bellion ou encore Rudy Mater. Un joli casting…Moi, quand je suis arrivé à la tête du centre, c’était quand même assez formaté. On était axés sur le modèle des grandes écoles comme l’Ajax, Barcelone ou Nantes, où la philosophie de la formation est uniquement basée sur l’équipe première et son style de jeu. Mais c’est difficile aujourd’hui de se projeter sur une identité de jeu dans un club sachant que les entraîneurs changent très souvent. Il n’y a plus guère d’exemples de centres de formation qui fonctionnent comme ça. L’autre philosophie possible, c’est de préparer le joueur aux exigences du foot professionnel en général, lui donner le plus d’armes possible pour le préparer à tout style de jeu et d’organisation. Le travail est alors plus centré sur le joueur et sa capacité d’adaptation, sa marge de progression. Chaque vision a ses bons et ses mauvais côtés. Moi, c’est ce que j’ai essayé de modifier à Cannes.
Derrière, vous signez en Guinée… Comment ça s’est fait ? L’agent mandaté par la Fédération guinéenne connaissait un ami, l’oncle d’Amara Simba, qui était sur Cannes aussi et qui a parlé de moi pour le poste de sélectionneur. Ça s’est fait comme ça. Je ne connaissais rien de l’Afrique subsaharienne, mais j’étais attiré par le challenge, par l’idée de sortir de mon cadre. On se nourrit d’expériences diverses pour s’enrichir. Je n’ai pas beaucoup hésité, et en même temps je n’ai pas trop eu le temps de me poser des questions. Comme souvent ici, les gens prennent du retard pour trouver le sélectionneur, donc je suis arrivé dix jours seulement avant le premier match éliminatoire. J’ai suivi leur premier amical contre une équipe locale, j’ai rencontré les expatriés comme Titi Camara. Puis j’ai dit : « On fonce, et après on verra. »
Vous vous souvenez de vos premiers pas à Conakry ? C’était comment ? C’était un vrai choc ! C’est sûr que ça change (rires). En 2002, il n’y avait rien autour de l’équipe nationale de Guinée. Franchement, même un club amateur en France était mieux organisé. Du coup, j’ai très vite été confronté à plein de problèmes, même si les choses ont progressivement évolué. Ce qui m’a le plus marqué, c’est le choc que j’ai ressenti à mon arrivée à Conakry. J’ai compris qu’ici, c’était différent. J’arrivais de l’aéroport, il faisait nuit, je voyais des maisons en terre cuite pas terminées, des commerces sur le trottoir, des gens partout dans la rue…
C’est sûr que ça change de Cannes…C’est moins policé (rires), ça n’a rien à voir. C’est plus vivant, plus fouillis, plus attachant. Les gens aussi sont différents, ils fonctionnent beaucoup à l’affectif. Il faut en tenir compte dans les relations avec les joueurs d’ailleurs, c’est important. Plus généralement, en Afrique, ce qui est fascinant et étonnant, c’est la force du tissu social. En France, les gens ne connaissent pas leur voisin de palier. Ici, tout le monde connaît tout le monde ! Même dans les grandes villes, les gens s’arrêtent à tout moment pour se saluer, te disent : « Lui, c’est un copain d’école, ou un cousin, ou un cousin du cousin. » Ils se connaissent tous, c’est sidérant. Après, chaque bon côté a son revers de médaille. J’imagine que parfois, c’est pas évident d’avoir une vie privée comme en Europe. Dans tous tes choix, les gens viennent te donner des conseils. Mais fondamentalement, ce tissu social, je le trouve extraordinaire. Rien qu’en étant dans un bus, en fermant les yeux, vous savez si vous êtes en Afrique ou en Europe, ça parle fort, ça chante…
Cela se voit que ça vous plaît comme univers. D’ailleurs, contrairement à certains sélectionneurs étrangers du continent, vous habitez à chaque fois dans le pays…C’est dans mon fonctionnement. Pour moi, on ne peut pas se considérer sélectionneur d’un pays sans y habiter. Si on inversait le débat, on ne comprendrait pas que le sélectionneur de l’équipe de France n’habite pas en France par exemple. Regardez Klinsmann qui vivait aux États-Unis, ça a été lourd pour lui, les Allemands n’ont pas compris. Quelques fois, ça peut se comprendre quand ce sont de grands noms qui viennent apporter leur expérience. Mais en tant que sélectionneur, j’estime que je dois connaître tous les joueurs sélectionnables. Pas seulement les 20 ou 30 expatriés, mais les joueurs du championnat local et les jeunes… Cela implique aussi de faire de la formation auprès des entraîneurs, bref, se plonger dans le football du pays. Je ne suis pas quelqu’un de replié dans ma coquille. Ce que je sais aujourd’hui, c’est parce que je l’ai appris, j’ai eu la chance d’avoir accès à des formations de qualité. Et ce que je sais, je l’échange volontiers. Les entraîneurs, on est tous des collègues, on fait tous un métier difficile, on doit être solidaires, même si on est parfois concurrents. On se doit d’être ensemble.
Malgré votre choc initial et le manque de moyens, les choses se sont très bien passées pour vous en Guinée. À l’époque, vous avez amené l’équipe en quarts de finale de la CAN 2004, le meilleur résultat du pays depuis 30 ans. C’est quoi votre secret ?Il n’y a pas de secret. Et de toute façon, si j’avais un secret, je ne le dirais pas (rires). La vérité, c’est que j’avais des bons joueurs : Titi Camara, Fodé Mansaré, Diane Bobo Baldé et surtout Pascal Feindouno…
Ah ! Quel magicien, ce Pascal…Un joueur merveilleux. Un des meilleurs que j’ai jamais vus jouer. Il était extrêmement talentueux, il aurait dû jouer la Ligue des champions tous les ans. En plus de ça, c’est quelqu’un de très attachant. Il a cette étiquette de fêtard qui lui colle à la peau, mais c’est quelqu’un qui aime le jeu, fondamentalement. À l’entraînement, il faut qu’il ait un ballon avec lui tout le temps, même quand il fait des étirements. Je lui demandais : « Mais Pascal, tu as combien de ballons avec toi ? Tu dors avec ? » (Rires) Il est comme ça, nature. Il peut prendre autant de plaisir à jouer un match de quartier avec des amis qu’un match de Ligue des champions. Moi, je crois qu’il aurait pu aller encore plus haut avec son talent, mais pour lui, le jeu passe avant tout. C’est ancré en lui, cette passion du jeu. Elle ne le quittera jamais.
Pourquoi vous n’avez pas renouvelé votre contrat après cette première expérience réussie ? À l’époque, j’ai perdu mon frère, je voulais me rapprocher de la France. Je voulais aussi retrouver les terrains au quotidien, ça me manquait dans mon métier de sélectionneur. Donc je suis revenu à Cannes. Je n’avais pas énormément d’autres opportunités, le marché était assez fermé. Comme toujours, les entraîneurs de Ligue 1 tournent beaucoup entre eux, pareil en Ligue 2 et en National. Chacun est estampillé selon la division.
C’est vrai qu’il y a généralement une certaine condescendance envers les entraîneurs qui travaillent en Afrique. Et la courte expérience d’Hervé Renard à Lille ne va pas arranger les choses…C’est dommage que cela se soit arrêté si vite, j’ai pas compris. Quand j’entendais les discours à son arrivée, les dirigeants parlaient de projet. Un projet, ça se construit dans le temps, pas sur trois mois. C’est vrai qu’il y avait un déficit de points, mais le club n’était pas largué non plus. Ils ont fait beaucoup de nuls, mais le championnat est tellement homogène qu’une équipe qui fait une série peut vite se retrouver en haut du classement. Je comprends et je partage la déception d’Hervé. On ne peut pas virer quelqu’un qui a gagné deux CAN au bout de trois mois, c’est se déjuger quelque part.
C’est la solidarité cannoise qui parle ? Oui, on a été coéquipiers au club dans les années 90. Il y a une dimension affective qui entre en ligne de compte, c’est sûr. Mais cela ne change pas le problème de fond : aujourd’hui, le métier d’entraîneur est devenu très compliqué, on est toujours dans l’immédiat. Je peux en témoigner. En 2006, quand je suis revenu pour entraîner Cannes, ça ne s’est pas bien passé.
Racontez-nous…Pour moi, c’était le challenge du cœur. Je suis cannois, je suis né à Cannes, j’ai vécu pendant trente ans dans cette ville. Mais la saison était en demi-teinte, je n’ai pas forcément pu faire tout ce que je voulais. J’en reviens à l’histoire du projet. On avait pris beaucoup de retard dans mon recrutement. J’ai pas eu le temps de préparer l’effectif, j’ai dû travailler dans l’urgence. On a démarré doucement, puis on a perdu des joueurs importants sur la deuxième partie de saison, il y avait des divergences. Peut-être que je me suis mis trop de pression aussi, car je voulais vraiment réussir.
Propos recueillis par Christophe Gleizes et Barthélémy Gaillard, à Abidjan