- Coupe de France
- Finale
- Rennes/Guingamp (0-2)
- Notes
Yatabaré, Guingamp lui dit merci
Une défense de bonhomme, un milieu costaud, des ailiers virevoltants, et un Yatabaré des grands soirs : l’EAG n’avait pas de point faible. Pas le cas des Rennais, troués comme des crêpes.
Rennes
Costil (5) : Complètement abandonné par sa défense, le pauvre Benoît s’en sort finalement avec deux balles dans le buffet. Mais lui au moins a un sacré trophée à son palmarès : une certaine Malika M.
Danzé (4) : On ne peut pas vraiment dire qu’il l’ait apporté. Et son équipe l’a souvent été à cause de lui.
Kana-Biyik (4,5) : Faire les gros yeux à l’arbitre pour qu’il siffle une faute, c’est bien, marquer son attaquant, c’est mieux.
Armand (3,5) : Il aurait dû être un exemple pour ses coéquipiers. Il a préféré prendre un air désespéré sur chaque action.
Moreira (3) : Le dernier Moreira à avoir porté le maillot rennais s’appelle Daniel, était attaquant et n’a jamais marqué un seul but en 47 matchs. La loi des séries.
Konradsen (4,5) : Le Norvégien est né à Bodø, une ville située juste au nord du cercle polaire Arctique. Ce qui explique peut-être qu’il n’ait jamais montré un seul signe d’émotion, même au moment de son remplacement précoce.
Doucouré (5) : Le cousin de Ladji a bien tenté de franchir l’obstacle du milieu de terrain guingampais. Mais lui n’avait pas Ronald Pognon dans son équipe.
Makoun (2) : Jean. Ce soir, il a joué comme l’enfant dont il a volé le corps.
Grosicki (3) : Plus utile en méchant soviétique dans James Bond que sur un terrain de foot.
Alessandrini (4,5) : Il a beaucoup tenté, sans succès. Le classique syndrome du sauveur de la patrie. Mais en vrai, tout le monde sait qu’il veut juste rentrer à Marseille.
Toivonen (2) : Comme le feu opérateur, mythique sponsor maillot des Sang et Or, le Suédois a tout bonnement disparu.
Guingamp
Samassa (6,5) : Rien pendant longtemps, et un peu de travail à la fin. Histoire de dire que lui aussi a participé. Il pourra toujours remettre son jogging demain pour glander à la maison.
Martins Perreira (8) : Comme le nombre de lignes sur sa fiche Wikipédia, dont une de plus seulement grâce à son but, magnifique par ailleurs. Lyon songerait déjà à lui pour tenir compagnie à Anthony Lopes et remplacer Miguel.
Kerbrat (7,5) : Natif de Brest, numéro 29 dans le dos, ayant porté les maillots que de Plabennec et de l’EAG. Un Breton pur souche, avec le physique qui va avec, et un menhir en défense.
Sorbon (7) : N’a délivré ce soir aucun bon de sortie aux attaquants rennais. Une bonne soirée pour lui.
Lévêque (7) : Dans un monde parallèle, Dorian la gomina n’a jamais percé, mais est l’idole du Hyères FC, le club de sa ville natale, pensionnaire de CFA. Il ne paye pas ses courses au marché, connaît tout le monde dans la rue, entre gratuitement en boîte, et sort souvent accompagné.
Sankharé (8) : En 2010, Younousse n’était pas entré en jeu lors de la victoire du PSG contre Monaco. En 2014, il a régné sur l’entrejeu du Stade de France. Belle progression.
Mathis (7) : Lionel court peut-être un peu moins qu’à Auxerre, mais quelle grinta et que de ballons grattés ! Un vrai fauve.
Beauvue (6,5) : Malgré son nom de quartier de village Club Med du Sud de la France, le Guadeloupéen n’a pas fait passer de très bons moments à ceux qu’il a croisés sur son chemin.
Langil (7,5) : Intenable, certainement pas creux, Steeven (avec deux e) a passé sa soirée avec la touche de l’enroulé enfoncée. Un puriste.
Mandanne (6,5) : Après une vie de Ligue 2 et de National, entre Le Havre, Tours, Dijon, Reims, Guingamp lui a permis d’accéder à la lumière. Il peut remercier Costil d’avoir voulu nettoyer son crâne.
Yatabaré (8,5) : Un but, des appels en pagaille, un pressing incessant, une flopée de ballons pris de la tête. Toujours en avant. Toujours calme. Un match complet pour le meilleur buteur de la compétition.
Par Charles Alf Lafon