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Xavi, une maquina bien huilée

Par Léo Tourbe
Xavi, une maquina bien huilée

Xavi est officiellement là où tout le monde l'attendait : sur le banc du FC Barcelone. Dans la profession depuis deux ans, la Maquina a pu tester ses idées au Qatar avec réussite, raflant le titre l'an dernier. Toutefois, le fossé entre Al-Sadd et le Barça semble vertigineux.

Et dire qu’il a pu y avoir des doutes. Intronisé coach d’Al-Sadd à l’été 2019, Xavi a terminé le premier exercice à une moyenne troisième place en championnat. Sauf que l’Espagnol, qui commençait sa nouvelle carrière d’entraîneur, avait juste besoin de se roder. Et une fois la machine bien huilée, cela a donné un titre de champion et une invincibilité qui dure depuis le 7 mars 2020. Bref, l’ancien milieu du Barça s’est parfaitement approprié son effectif composé notamment de l’ancien Marseillais André Ayew et de l’international algérien Baghdad Bounedjah. Un groupe gargantuesque par rapport au reste du championnat. « Al-Sadd au Qatar, c’est le Paris Saint-Germain en France. C’est le Qatar du Qatar ! », rigole Frédéric Hantz, qui a croisé le fer quelques fois avec Xavi lorsqu’il coachait Al-Khor. C’est même contre la formation de l’ancien Barcelonais que le coach français a dirigé son premier match de Qatar Stars League. « On avait fait 0-0, c’était un miracle, se souvient-il.Ils avaient eu énormément d’occasions et ils n’avaient pas réussi à marquer. » Les confrontations avec Xavi n’ont pas laissé une trace impérissable dans son esprit, puisque l’ex-entraîneur de Bastia ne se souvenait même plus de l’avoir affronté une seconde fois (défaite 1-0). « On a dû prendre la soupe la deuxième ! », essaie-t-il de se remémorer.

« Pour lui, ça semblait facile »

Peut-être que sa mémoire lui a fait défaut sur ce point particulier, mais il se souvient très bien des principes de jeu du champion du monde 2010. « Il prend beaucoup de risques dans le jeu, détaille-t-il. Ça se rapproche beaucoup de ce qu’il a connu au Barça : très axé sur la possession, sur le pressing haut, sur le pressing à la perte de la balle. La grande particularité, c’est que les latéraux se projettent très souvent à l’intérieur, et ça, peu d’équipes le font. C’est quelque chose qu’il fait souvent et qui perturbe pas mal l’adversaire. » Alors comment faire pour le mettre en difficulté ? « Il y a tellement d’écart que tu attends et tu contres. Comme toutes les équipes qui aiment attaquer, il s’ouvre beaucoup. Si t’as une bonne capacité à défendre et à contrer, il peut être en danger. Mais ils écrasent tellement le championnat que c’est difficile », continue Hantz, avec les mêmes éléments de langage qu’après ses rencontres face au PSG.

Aussi facile soit-elle, la mission de Xavi au Qatar a donc été une franche réussite. Désormais, place à l’étape suivante. Et celle-ci paraît bien plus périlleuse. Car reprendre un Barça qui se complaît dans le ventre mou avec un effectif qui est à des années-lumière de ce qu’il a connu à son époque, le tout avec la pression médiatique que son retour suscite, n’a rien de simple. Un chemin et un bond en avant qui rappelle celui d’Ole Gunnar Solskjær, passé de Molde au Théâtre des rêves. Avec plus ou moins de réussite. « Dans la vie d’entraîneur, on n’a pas trop de choix. Donc quand on te donne une opportunité, il faut la prendre », estime Ludovic Giuly, coéquipier de Xavi entre 2004 et 2007, lors de ses années blaugrana. Pas inquiet du tout pour son ex-pourvoyeur de ballons, l’international français (17 sélections, 3 buts) ne tarit pas d’éloges à propos de son ancien camarade de classe : « J’ai eu la chance de passer mon diplôme avec lui en Espagne. Donc j’ai pu le voir évoluer, on a passé des examens ensemble. Il avait un discours, une vision plus développée que nous déjà ! Pour lui, ça semblait facile. »

L’icône du club

L’une des choses les plus importantes selon l’ex-Monégasque, c’est que Xavi incarne l’ADN du Barça, qu’il est un pur produit de la maison, « comme Guardiola ». Dans la tempête que traversent les Catalans, il serait ainsi important pour eux de mettre sur le banc quelqu’un qui connaît déjà bien les murs afin de les mener le plus rapidement possible vers un horizon plus radieux. Ronald Koeman et ses 264 matchs avec Barcelone appréciera. Sauf que c’est bien connu, si son statut de légende le protégera le temps de trouver le rythme et la bonne formule, tout ne lui sera pas pardonné pour autant. Et si Zinédine Zidane avait parfaitement réussi à transformer son aura de joueur en aura de technicien avec le Real Madrid, Andrea Pirlo beaucoup moins. Mais contrairement à son homologue italien, Xavi a eu une première expérience sur un banc. Et elle est plutôt éloquente, bien qu’elle ne soit pas dans un championnat majeur. Une chose est sûre, l’Espagnol n’aura pas peur d’élever la voix dans le vestiaire comme le rappelle Ludovic Giuly, qui se souvient de quelqu’un qui « quand il avait quelque chose à dire, il le disait ! » Maintenant, ne reste plus qu’à savoir si les joueurs du Barça seront réceptifs à ses gueulantes et ses initiatives tactiques. Car pour une fois, tout ne dépendra pas de lui sur le terrain.

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Par Léo Tourbe

Tous propos recueillis par LT.

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