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Wörns : « Je n’avais jamais vu ça !»

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Wörns : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je n&rsquo;avais jamais vu ça !»

Christian Wörns a joué au sein d'un PSG chaotique à l'époque, celui de l'après-Canal+. Néanmoins, il garde quelques bons souvenirs de son séjour dans la capitale. Entretien avec le dernier international allemand qu'ait connu notre championnat.

Vous avez passé une saison au Paris Saint-Germain, en 1998/1999. Qu’en retenez-vous ?

C’était une année difficile. Le deal s’était fait avec Ricardo avant le début de saison, et cette année-là, j’ai connu trois présidents et trois entraîneurs différents. C’était incroyablement dur.

Avez-vous eu l’impression qu’il y avait plus de pression à Paris qu’ailleurs ?

Non. En Allemagne aussi, j’ai toujours connu la pression, ce qui est normal, quand on est un pro ; mais j’avais toutefois l’impression que c’était particulièrement instable au sein du club. Je ne parlais que quelques mots de français, j’ai compris quelques trucs à droite à gauche, mais c’est tout.

Pourquoi aviez-vous fait le choix de Paris, à l’époque ?

Cela faisait sept ans que je jouais pour le Bayer Leverkusen, et je voulais voir autre chose. Paris, c’était un grand nom à l’époque, ça jouait la Ligue des Champions, George Weah est passé par là, il y avait Bernard Lama et Marco Simone quand je suis arrivé. Et puis, bon, la ville de Paris est en soi un bon argument.

Vous avez joué une seule fois contre l’Olympique de Marseille, et c’était au Vélodrome (0-0). Comment était la préparation avant ce match ?

Quand je suis arrivé, je ne savais pas qu’il existait une rivalité entre les deux clubs. La semaine avant le match, on a commencé à nous répéter à quel point ce match était important, aussi bien pour les supporters que pour le club. On m’a raconté un peu comment ça se déroulait, mais l’expérience, tu dois la faire toi-même.

Les dirigeants vous ont-ils mis une pression supplémentaire par rapport au match ?

Je ne m’en souviens plus très bien, c’était il y a longtemps, mais on voyait déjà que pour les joueurs, il s’agissait d’un match particulier, surtout pour les Français.

Et les supporters ?

A l’entraînement, il n’y avait pas beaucoup de monde. Mais le jour du match, au Vélodrome, je me rappelle très bien : il y avait une ambiance très électrique entre les supporters des deux équipes. Sinon, à l’échauffement, Bernard Lama a reçu tout plein de trucs jaunes dans sa surface, des bananes, je crois, à moins que ce ne soient des balles de tennis… Je n’avais jamais vu ça ! (rires) Forcément, ça impressionne.

Comment avez-vous vécu la rencontre ?

Le match s’est soldé par un 0-0, mais ce n’était pas mérité. Marseille était l’équipe la plus forte et aurait dû l’emporter.

Quelles sont les différences entre un choc OM-PSG et les derbys que vous avez pu connaître en Allemagne, sous les couleurs du Bayer Leverkusen (contre le 1.FC Cologne) ou sous le maillot du Borussia Dortmund (face à Schalke 04) ?

J’ai joué sept saisons à Leverkusen, neuf saisons à Dortmund. J’ai connu pas mal de derbys, où la rivalité était forte. Mais entre Paris et Marseille, j’ai l’impression que c’est encore plus fort, et un peu plus agressif qu’en Allemagne. Dortmund-Schalke, c’est le derby par excellence en Allemagne, et bien sûr, il arrive qu’il y ait des insultes qui fusent dans tous les sens. Mais entre Marseille et Paris, cela m’a paru encore plus chaud, surtout à Marseille, de ce que j’ai vu en tout cas. Peut-être que c’est parce qu’ils viennent du sud, ils sont plus sanguins, je ne sais pas (rires).

Vous faites quoi aujourd’hui ?

Je suis entraîneur de jeunes dans un petit club de Dortmund (Hombrucher SV). J’ai passé mes Licences B et A (diplômes d’entraîneur en Allemagne de 3ème et 2ème catégorie), et cet été je vais passer mes diplômes de “Fußball Lehrer” (“professeur de football”, le plus haut diplôme d’entraîneur en Allemagne). Ça prend neuf mois, et pour cela je dois retourner à l’école. Mais heureusement, je ne dois pas prendre de cours de français (rires).

Vu la valse actuelle des entraîneurs, il y a une place à prendre…

C’est clair ! Non, mais en vérité, j’aimerais commencer par entraîner les jeunes, si possible dans des centres de formation comme Dortmund, Bochum, Schalke, Düsseldorf, dans la Ruhr, quoi… Après, il y a aussi Leverkusen, Cologne… En gros, j’aimerais commencer par entraîner des petits.

Et l’étranger ?

L’étranger, c’est toujours tentant, mais il faut des bases, et pour moi, le mieux, c’est de commencer en Allemagne.

En ce qui concerne les jeunes, vous devez être content, vu ce que l’Allemagne produit comme jeunes joueurs talentueux en ce moment…

Oui, c’est très bien. Depuis cinq-six ans, il y a de jeunes joueurs qui sortent un peu partout en Allemagne. Pendant des années, on a eu des soucis, mais aujourd’hui, ça va mieux. C’est le modèle français qui nous a servi d’exemple ; la France a remporté la Coupe du monde en 1998, l’Euro en 2000 derrière, et avait constitué un groupe élargi de vingt-trente joueurs de classe internationale, et tout cela, on s’en est bien entendu inspirés en Allemagne.

Pour en revenir à la France, il existe une légende ici qui dit que lors de cette fameuse saison 1998/1999, le PSG aurait laissé Bordeaux gagner au Parc pour empêcher Marseille de s’emparer du titre. C’est vrai, cette histoire ?

Non, ce n’est pas vrai, ce n’est qu’une légende (rires). Plus sérieusement, en tant que professionnel, on ne peut se permettre de faire ce genre de choses.

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Propos recueillis par Ali Farhat

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