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Wondolowski, wonder boy de MLS

Eric Maggiori, à Los Angeles
Wondolowski, wonder boy de MLS

Thierry Henry ? David Beckham ? Robbie Keane ? Tu parles. Le crack de la MLS, actuellement, c’est lui : Chris Wondolowski. 29 ans, 19 buts en championnat (dont un ce week-end) et son club des SJ Earthquakes qui domine la Conférence Ouest.

À entendre son nom pour la première fois, on pourrait bien croire que Chris Wondolowski est le partenaire d’attaque de Robert Lewandowski en équipe nationale de Pologne. Bah non. Ce gaillard là est tout ce qu’il y a de plus californien. A part un blase qui sent légèrement l’exotisme et les origines du grand-père polonais, cet attaquant de 29 ans est bien américain. Né à Danville, une ville située à 50 bornes à l’est de San Francisco, il est aujourd’hui l’une des stars de la MLS, réputation qu’il a acquise à grand coup de buts, de buts et encore de buts. Cette saison, et avec le but inscrit ce week-end contre le Chivas USA, il en est déjà à 19 (en 26 matchs, jolie moyenne), soit le même nombre que son record de la saison 2010, qui lui avait valu le titre de meilleur buteur de MLS. Pourtant, cette notoriété peine à traverser les océans. En Europe, Wondolowski est peu, voire pas connu du tout. Pourquoi donc ? Peut-être parce qu’il ne joue ni aux Los Angeles Galaxy, ni aux New York Red Bulls, ni même à la nouvelle hype du moment, le Montreal Impact. Non, ce striker porte depuis trois ans et demi les couleurs des San Jose Earthquakes, ce qui est quand même un sacré nom dans une région qui risque à tout moment de s’effondrer à cause de la faille de San Andreas. Bref. Les Earthquakes cartonnent, et sont aujourd’hui en tête de la Conférence Ouest, celle des LA Galaxy et des Chicago Fire.

Altidore, PONY League et Mustang

Mais alors, un buteur claque près de 20 buts par saison, joue pour le club qui est en tête du championnat, et il n’est pas sélectionné en équipe nationale ? Jusqu’à 2010, non. Mais désormais, oui. Jürgen Klinsmann, le nouveau sélectionneur américain, le sélectionne régulièrement depuis sa prise de fonction. S’il n’a pas encore scoré avec le maillot du Team USA, « Wondo » , comme il est surnommé là-bas, espère bien être la référence offensive de l’équipe pour la Coupe du monde 2014. Ambitieux ? Non, juste réaliste. Hormis Clint Dempsey, qui n’est même pas attaquant, personne ne marque beaucoup de buts dans cette équipe américaine. Jozy Altidore ? Mouais, éventuellement. Hercules Gómez ? Très mouais. Terrence Boyd ? Non. Il y a une vraie place à prendre en tant que striker. Et lorsque l’on a fait trembler les filoches (les fameux « nets » ) 54 fois en trois saisons, on peut résolument avoir l’ambition d’être celui qui la mérite, cette place.

Pourtant, dire que Wondolowski était prédestiné au soccer serait un embellissement de la réalité. Comme tout bon gamin qui se respecte aux États-Unis, il rêve devant les cartes de baseball dans la cour de récré. Il intègre l’équipe de baseball de sa ville, les Danville Rockies, et remporte même la PONY League World Series Championship en 1997, alors qu’il est âgé de 14 ans. Mais ce qui va le faire sortir du lot, ce ne sont pas ses qualités de lanceur ou de frappeur. Non. Son coach de l’époque est bluffé par la vitesse de course de Chris, et lui conseille de se tourner vers l’athlétisme. Alors qu’il intègre la De La Salle High School de Concord, en Californie (une école reconnue pour être très catholique), il lâche le baseball, se lance à fond dans l’athlétisme, mais se consacre aussi au soccer. Alors que ses entraîneurs en athlétisme tentent de le pousser vers la piste de course, lui préfère finalement le jeu d’équipe. Choix gagnant : dès 2001, alors qu’il n’est âgé que de 18 ans et qu’il joue avec la Danville Mustang Soccer Association (excusez la classe du nom), il est élu « joueur de l’année » par les médias locaux. Mais ne reçoit pas une Mustang en cadeau.

La réserve, puis la consécration

La suite est somme toute logique. Quelques semaines après avoir été élu « Player of the year » , Wondolowski intègre les Chico State Wildcats, l’équipe de l’Université de Chico, où il fait ses études. Trois années dans les équipes de jeunes, puis le grand saut aux Chico Rooks pour fêter sa majorité (21 ans, hein). C’est avec les Rooks qu’il va littéralement se révéler. Pour sa première (et seule) saison là-bas, le joueur claque 17 pions en 16 apparitions. Sa moyenne de plus d’un but par match attire les San José Earthquakes, qui lui font signer son premier véritable contrat pro en 2005. Encore un peu jeune pour s’affirmer dans un club de MLS, il ne dispute que deux matchs et passe la majeure partie de son temps à jouer avec la réserve. Du coup, il se tire la saison suivante aux Houston Dynamo, mais la musique ne change pas : pour lui, c’est l’équipe réserve. S’il faut marquer des buts pour convaincre, alors il marquera des buts pour convaincre. En voilà 13 en 11 matchs avec la réserve. Cette fois-ci, l’examen est réussi : Wondo passe définitivement en équipe première.

Avec les Houston Dynamo, il remporte deux fois d’affilée (2006 et 2007) la MLS Cup, et s’affirme comme un bon attaquant, même si son ratio demeure faible. Peu importe : en 2009, trois ans et demi après l’avoir lourdé, les San José Earthquakes reviennent à la charge et récupèrent leur poulain. Lors des six premiers mois avec son nouveau club, Wondo s’adapte, puis, dès le début de la saison suivante, c’est la consécration. Et que je marque du gauche, et que je marque du droit, et que je marque de la tête. La panoplie du parfait buteur, qui aura mis du temps à se révéler, certes, mais qui est enfin arrivé à maturité. Meilleur buteur de MLS en 2010, deuxième meilleur buteur en 2011, actuel meilleur buteur 2012, Wondolowski a également été nommé en 2010 et 2011 dans le onze type de la saison. Et qu’on se le dise : il devrait également y figurer cette saison. Remporter le titre en MLS serait un véritable accomplissement. Avant, peut-être, d’avoir envie de partir à la conquête de l’Europe. Bah ouais, ce n’est pas tout, mais à 29 ans, il ne va plus falloir traîner très longtemps…

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