- Ligue Europa
- 8es de finale retour
- Inter Milan/Wolfsburg (1-2)
Wolfsburg trop fort pour l’Inter
Logiquement, l'Inter Milan n'a pas su refaire son retard de deux buts après sa défaite au match aller. Face à une équipe de Wolfsburg qui tourne à plein régime, les Italiens s'inclinent (1-2). Kevin De Bruyne s'en sort avec une nouvelle passe décisive.
R. Palacio (71′) pour Inter Milan , D. Caligiuri (24′), N. Bendtner (89′) pour Wolfsburg.
Tel un restaurateur breton, un ivrogne du samedi soir ou une anorexique en pleine Fashion Week, Kevin De Bruyne distribue galette sur galette. En Bundesliga, en coupe, en five avec ses potes ou en Ligue Europa, cette saison, le Belge signe les passes décisives comme il respire. L’Inter en sait quelque chose. Excellent au match aller (deux buts et un assist), KDB a remis ça ce jeudi soir lors du deuxième acte à Giuseppe Meazza. Intenable, toujours disponible et toujours créatif, l’ancien de Chelsea a donné sa 24e passe décisive de la saison, envoyant par la même occasion son équipe en quart de finale de Ligue Europa. En ballottage favorable après sa victoire à l’aller, Wolfsburg a fait le taf pour aller chercher sa qualification.
KDB, ADN de MVP
Comme si l’on jouait déjà les ultimes minutes du match, l’Inter se rue inconsciemment à l’attaque dès le premier coup de sifflet de Mister Clattenburg. Derrière, c’est les grands espaces. Après tout, l’adage veut que la meilleure façon de défendre soit d’attaquer. Sauf peut-être face à ce VfL Wolfsburg exercice 2014-2015 et sa doublette Bas Dost/Kevin De Bruyne. Sur tous ses premiers ballons, le duo du Benelux se retrouve en face à face avec Juan et Ranocchia. Chacun dans son rôle, le Belge sert sur un plateau son voisin batave, mais Dost manque son duel avec Carrizo, le porter nerazzurro. La suivante est la bonne. Lancé au casse-pipe sur le côté gauche, De Bruyne, déjà à l’origine de plusieurs actions chaudes, redresse son ballon et trouve Daniel Caligiuri au point de penalty. Le plat du pied de l’Allemand, étonnamment seul, est assuré, le ballon détourné, mais il termine tranquillement sa course au fond des filets italiens (0-1, 24e). Wolfsburg vient de mettre un septième orteil en quart de finale de Ligue Europa.
Diego Benaglio les a dégoûtés
Et pourtant, l’Inter a des occases. Désorganisés et brouillons, les Nerazzurri parviennent tout de même à mettre en danger l’équipe allemande. Hernanes, Guarín (deux fois), Kovačić, Palacio, Icardi… Avant comme après la pause, c’est toute la ligne d’attaque intériste qui se présente et échoue devant les cages de Diego Benaglio. La faute à un sérieux manque d’efficacité, mais aussi à de sacrées parades du gardien suisse. Pas à la fête devant et en difficulté tactique derrière, l’Inter souffre sur chaque contre de la bande à Josuha Guilavogui, titulaire comme au match aller. En un geste ou deux, c’est tout le collectif italien qui se retrouve dépassé, et Juan Pablo Carrizzo livré à lui-même face à De Bruyne et consorts. Si Roberto Mancini semble dépité, enfoncé sur son banc, ses joueurs ont le mérite de ne pas lâcher l’affaire. Et de finir par égaliser à la suite d’un une-deux aérien entre Hernanes et Palacio. Comme à l’aller, l’homme à la queue de rat y va de son but (1-1, 72e). Sans conséquence puisque Nicklas Bendtner donne la victoire aux siens d’une volée en fin de match (1-2, 89e). À l’abri sur la deuxième place du podium en Bundesliga, encore en lice en Coupe d’Allemagne et désormais qualifié pour les quarts de finale de Ligue Europa, Wolfsburg réalise une saison complète. Comme la galette.
Par Thomas Porlon