- Allemagne
- Bundesliga
- 11e journée
- Wolfsburg/Leverkusen (2-1)
Wolfsbourg s’offre Leverkusen et le podium
Dans un match au rythme décousu, Wolfsburg fait la belle affaire parmi les prétendants au podium de la Bundesliga. Grâce à Draxler, les Loups prennent la troisième place devant Schalke. Leverkusen doit encore travailler avant d'aller à Rome.
VfL Wolfsburg 2-1 Bayer Leverkusen
Buts : Bendtner (34e) et Draxler (77e) pour les Loups // Chicharito (40e) pour le Bayer
Une décision arbitrale en sa défaveur peut-elle permettre de gagner un match ? Après la demi-heure de jeu, alors que le match semble destiné à un faux rythme un peu agaçant, Schürrle se bat pour le ballon avec Kampl à l’entrée de la surface. L’ancien Blues prend le meilleur et envoie le ballon en direction de Vieirinha, hors jeu de cinq bons mètres. Les arbitres ne bronchent pas. Pour eux, Kevin Kampl est le dernier à avoir touché le ballon. Les défenseurs du Werkself sont surpris et laissent faire, sauf Jonathan Tah qui intervient dans le vide. Lord Bendtner ne laisse pas passer une telle occasion de mettre un but. C’est un coup dur pour les hommes de Roger Schmidt, coupables avant tout de s’être endormis après un quart de jeu. Rudi Völler fulmine et descend des tribunes fou de rage. C’est trop tard, le but est validé depuis longtemps et Leverkusen semble bien mal embarqué dans ce match pour la troisième place.
Grande erreur, petit poids ?
Pourtant, dans un premier temps, cette décision permet à Leverkusen de réagir. Le Werkself avait entamé sa rencontre tambour battant, parfois à dix dans la moitié adverse, mais sans en profiter. La seule action dangereuse est une frappe mollassonne de Chicharito dans les bras de Benaglio. Après ce coup de sort, le Bayer reprend sa vigueur de début de match. Kampl et Kramer règnent de nouveau au milieu de terrain, et le champion du monde s’infiltre côté gauche. Son centre trouve le petit pois Chicharito seul, face au but, pour le premier but de la tête du Mexicain depuis son arrivée en Bundesliga. À 1-1, les compteurs sont comme remis à zéro. Et après la mi-temps, des situations étranges se déroulent dans la surface de Leverkusen. Mais quand Leno accroche Caligiuri, ou que Tah intervient à la limite de la correction sur Bendtner, Manuel Gräfe refuse de siffler. Par deux fois, donc, en l’espace de deux minutes. C’est au tour de Wolfsburg de se sentir lésé.
Coaching gagnant et coaching perdant
On peut alors croire à un match nul qui arrange tout le monde, sans forcer avant les rendez-vous de C1 du milieu de semaine prochaine. On est loin de la lutte sans merci qui avait accouché d’un fabuleux 4-5 la saison dernière. Il y a de vagues tentatives, des frappes lointaines surtout, sans que le rythme ne parvienne jamais à s’emballer. Pour résumer : Schürrle vendange et Chicharito ne se sort pas d’un marquage serré. Les prises de risque sont minimes, et tout est fait pour s’économiser. Hecking choisit même de sortir son meilleur homme jusque-là, Vieirinha, pour renforcer l’axe du jeu avec Guilavogui. Les titulaires habituels Draxler et Dost entrent à leur tour, pour garder le contact avec le terrain. Roger Schmidt essaye d’en faire de même et fait probablement une (rare) erreur tactique : Papadopoulos, averti tôt dans la rencontre, mais serein dans ses duels, est remplacé par Toprak. Dans la foulée, une frappe lointaine mal repoussée par Leno revient sur Dost, qui sert Draxler. Les deux jokers de Dieter Hecking font la différence, Toprak est naïf dans son déplacement vers Dost. Et finalement, ce ne n’est pas tant l’arbitre qui a forcé le destin de ce match, mais plutôt les deux entraîneurs qui ont fait la différence. À ce petit jeu, Hecking a encore de l’avance. Roger Schmidt, lui, apprend à ses dépens.
Par Côme Tessier