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Willy Caballero, l’autre divin chauve

Par Robin Delorme, à Madrid
Willy Caballero, l’autre divin chauve

Gardien de la défense la plus hermétique de la Liga, Willy Caballero est un portier des plus atypiques. Focus sur ce parcours tortueux qui a poussé le gardien de Málaga de l’anonymat argentin aux projecteurs espagnols.

Depuis la saison 2008-2009, Víctor Valdés règne en maître sur le trophée Zamora, le Pichichi des gardiens de but. Un partage sans merci qui fait de lui le portier le plus titré d’Espagne – il l’a également remporté en 2004-2005, ce qui porte son total à cinq – en compagnie de l’illustre portier catalan des années 50, Antoni Ramallets. Pour cette nouvelle saison de la Liga, la donne pourrait bien changer. Le concurrent ne s’appelle pourtant pas Iker Casillas. Non, il répond à un patronyme bien plus commun : Willy Caballero. Avec seulement 13 buts encaissés en 18 journées, le gardien de Málaga est en effet le plus imperméable de la Liga. Une surprise tant cet Argentin de 31 ans faisait encore partie de ces joueurs dits « lambdas » en début de saison. Alors, ce dimanche face à Barcelone, il entend bien montrer toute l’étendue de son talent. Histoire de permettre à la Liga de croire encore un peu à un improbable retournement de situation. Et à ce gardien atypique de sortir définitivement d’un anonymat inexplicable.

La rétine de sa fille > le football

Willy Caballero aurait pu être russe. Non, on déconne, hein. Mais son parcours est fait de telle montagne, de haut et de bas, qu’il en deviendrait touchant. Sa carrière, il l’entame à la Casa Amarilla, le centre de formation de Boca Juniors, au début des années 2000. Selon ses dires, c’est là-bas qu’il s’y est « forgé un caractère en acier trempé » et qu’il a compris « qu’un jour tous(ses)efforts finiraient par payer » . Avant de flamber en club, c’est en sélection des jeunes de l’Albiceleste qu’il fait son trou. En compagnie de Saviola, Burdisso et Maxi Rodríguez, il remporte la Coupe du monde des moins de vingt ans. Un Mondial qu’il avait commencé sur le banc pour finalement s’imposer comme titulaire lors des demies et de la finale. Un tremplin ? Pas vraiment, puisque Willy Caballero reste cantonné à un simple rôle de doublure à Boca. En concurrence avec Pato Abbondanzieri, il fait ses classes depuis le banc de touche. Sans rechigner. En 2004, après trois exercices passés sous la guérite, il prend un vol sans billet retour pour le Vieux Continent.

En Espagne, il atterrit dans un club de seconde zone : le Elche CF. En Liga Adelante, il espère redonner un coup de boost à sa carrière. Après deux années où il s’impose comme capitaine du club, c’est pourtant tout le contraire qui va se produire. Dans des propos rapportés par Alexandre Juillard pour L’Équipe, il raconte : « Les médecins ont diagnostiqué une tumeur de la rétine à ma petite fille. Avec ma femme, on a décidé de rentrer en Argentine pour que notre fille suive son traitement auprès des nôtres. J’ai alors été prêté à Arsenal de Sarandi, mais je n’ai joué que cinq matchs. Je n’avais plus la tête à ça. Le football n’était plus ma priorité. » Après des mois de suivi médical, sa fille est soignée. En 2006, Willy revient alors en Espagne avec une carapace à toute épreuve. Toujours à Elche, il confirme son statut de meilleur portier de Liga Adelante. Pendant quatre ans, il va donc étrenner son numéro un dans l’anti-chambre de la Première Division. Avant qu’en 2011, un coup du sort le pousse du côté de Málaga.

Un transfert à 900 000 euros pour un nouveau record

En délicatesse face à la concurrence de Thibaut Courtois du côté de l’Atlético Madrid, Sergio Asenjo se voit désigner comme nouveau gardien titulaire du tout-puissant Málaga. Une vilaine blessure plus tard, Pellegrini est contraint de changer ses plans : son choix se rabat sur ledit Willy Caballero. Sur la pointe des pieds, et contre un modeste chèque de 900 000 euros, il s’impose dans les cages andalouses. À tel point que lors de son premier exercice, il garde sa cage inviolée durant 480 minutes : nouveau record de Málaga en Liga ! La concurrence avec le nouveau venu Carlos Kameni, débarqué il y a de ça un an, il la balaie donc d’un revers de gant. Tant et si bien que, bon gré mal gré, il devient le titulaire indiscutable des Boquerones. Depuis le début du millésime, il y est pour beaucoup dans le parcours surprenant du nouveau pauvre Málaga. Adepte du « boxage » du ballon plutôt que du « captage » du cuir, l’Argentin est sans doute le gardien le plus difficile à battre en face à face. Les titres honorifiques de meilleure défense d’Espagne, mais aussi de Ligue des champions, poussent ainsi toute la presse espagnole et argentine à demander sa sélection chez les grands de l’Albiceleste, avec un certain Lionel Messi comme capitaine. Qui sera aujourd’hui son adversaire le plus redoutable.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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