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Wijnaldum, le Gini n’est pas encore apparu
Peu en vue depuis son arrivée au PSG, Georginio Wijnaldum peine encore à s'adapter à la Ligue 1. Ça tombe plutôt bien, l'ancien milieu de terrain de Liverpool retrouve ce mardi soir une vieille connaissance : le Manchester City de Pep Guardiola. Un adversaire qu'il maîtrise sur le bout des ongles après cinq ans à se tirer la bourre, avec la liquette de Liverpool sur le dos.
« C’est un nouveau joueur. Il a besoin de temps pour trouver les automatismes sportifs, mais pas seulement. Quand on parle de préparation, on parle d’une nouvelle ville, d’un nouveau club, les joueurs ont besoin de temps pour s’adapter », lançait cette semaine Mauricio Pochettino, réclamant de la patience pour voir Wijnaldum trouver ses marques dans la capitale. L’Oranje ne devrait pas être trop dépaysé cette fois, lui qui connaît encore mieux les Citizens que le PSG lui-même pour les avoir défiés à quinze reprises déjà. Bilan des opérations : cinq victoires, cinq défaites, cinq nuls. Mais surtout : un titre de champion glané avec Liverpool au terme d’une saison survolée de bout en bout il y a deux ans, au nez et à la barbe du sorcier Guardiola.
En terre connue
Retour le 31 décembre 2016. Après une saison de transition à Newcastle, celui qui s’affirmera plus tard comme une référence à son poste en Premier League ne porte les couleurs de Liverpool que depuis quelques mois. Et ne manque pas l’opportunité de lancer les hostilités dans un duel devenu peu à peu outre-Manche la principale rivalité de clubs du moment. Ce soir-là, le Néerlandais permet à tous les Scousers de passer un bon Réveillon en inscrivant le but de la victoire d’un coup de casque bien senti.
Le début de l’histoire entre Wijnaldum et l’armada bleu ciel. Trois ans plus tard, les Reds caracolent en tête de la Premier League dès l’automne, et Pep Guardiola sort le lance-flammes. Dans son viseur : Sadio Mané, accusé de plonger régulièrement pour obtenir des penaltys. Ni une ni deux, Gini se jette dans la bataille pour soutenir son coéquipier, averti pour simulation contre Aston Villa. « Je n’ai pas le souvenir de voir Sadio le faire par le passé. En plus, maintenant il y a la VAR, donc bon… Dire que nous sommes des simulateurs, je trouve ça un peu étrange. » Une passe d’armes insuffisante pour déstabiliser l’international hollandais et ses copains, sacrés champions d’Angleterre haut la main quelques mois plus tard. De quoi mériter l’adieu de son entraîneur Jürgen Klopp, au printemps dernier : « Adieu, Gini. Tu es venu, tu as vu, tu as tout gagné. Tu es une légende de Liverpool maintenant, et pour toujours. »
Écrire une nouvelle histoire
La trajectoire du joueur laissait deviner que le PSG allait récupérer le Wijnaldum flamboyant de la phase de poules de l’Euro. Il n’en est pour l’instant qu’une pâle copie. Ramos et ses problèmes physiques mis à part, l’ancien du PSV fait même office de déception pour le moment, au cœur d’un mercato historique pour le club de la capitale. Pour la découverte du troisième championnat de sa carrière, à 30 ans, le cousin de l’illustre Royston Drenthe n’a pas encore atteint le rendement que toute l’Europe lui connaissait sur les belles pelouses du Royaume.
« C’est à moi de faire en sorte de devenir un joueur clé pour l’équipe. Certains clubs peuvent vous faire plein de promesses, si vous n’êtes pas bon, vous ne jouez pas, et c’est normal, assurait-il récemment dans un long entretien pour L’Équipe. Il y aura toujours de la concurrence dans une équipe comme Paris, et c’est mieux ainsi. Ils ne m’ont pas promis que j’allais être un joueur clé, mais expliqué comment j’allais devenir, avec mes qualités et mon expérience, une pièce essentielle de leur projet. » Pour cela, espérons que Gini retrouvera vite sa lampe d’où jaillir pour exaucer un vœu de Mauricio Pochettino : faire enfin gagner le PSG contre Manchester City. Quitte à prolonger la mode des milieux de terrain buteurs porte d’Auteuil, en se muant une nouvelle fois en buteur décisif face aux Skyblues.
Par Tom Binet