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- Manchester City/Wigan (0-1)
Wigan au paradis
Sans inspiration et sans mouvement, Manchester City s'incline en finale de la Cup face à une équipe de Wigan vaillante et déroutante (0-1). Emmené par un trio offensif de folie, les Latics remportent la première FA Cup de leur histoire.
Manchester City-Wigan : 0-1
But : Ben Watson (90e) pour Wigan
« Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne » . Du jeu, Wigan en a proposé du beau sur la pelouse de Wembley. Percutants, incisifs et même parfois insolents, les Latics remportent la première FA Cup de leur histoire au terme d’un match remarquable, d’un ultime corner et d’une tête catapultée au fond des filets. Un premier trophée donc qui vient alors que le club se bat pour ne pas passer le prochain exercice à l’étage inférieur. Grâce aux accélérations de Koné et au talent de McManaman, les Latics envoient City au tapis. Sans inspiration et sans mouvement, les Citizens n’ont pas montré grand-chose et repartent logiquement avec les regrets. Dominés en première mi-temps, ils n’ont jamais vraiment su maîtriser une rencontre que l’on annonçait pourtant gagner d’avance.
La grosse occasion de Nasri
Après la demi-finale remportée face à Chelsea, on aurait pu se dire que le plus dur était fait pour Manchester City. Que Wigan, 18e en championnat et déjà un pied en Championship, ne poserait pas vraiment de problèmes à Yaya Touré et sa bande, qu’ils remporteraient facilement un troisième titre en trois ans. Erreur. Après cinq minutes sans toucher un ballon et une première alerte de Yaya Touré, les Latics se décomplexent et font mentir leurs détracteurs. Très remuant sur son côté droit, McManaman, parfaitement servi dans la surface par Arouna Koné, ouvre trop son pied et manque de peu l’ouverture du score. Bien en place dans son 3-4-3 et emmené par un trio offensif MacManaman-Koné-Espinoza « on fire » , Wigan neutralise totalement des Citizens sans inspiration, ni mouvement. Les hommes de Roberto Mancini, dont le poste est menacé par Manuel Pellegrini, ne se réveillent que par intermittence. Tranchant lors de ses dernières sorties, Samir Nasri est à l’origine de la plus grosse occasion des Citizens. Le Français accélère et sert Silva dans la surface qui centre instantanément pour Tévez. En bout de course, l’Apache se jette et voit sa frappe détourner miraculeusement par le pied de Robles, le portier des Latics, décisif sur des frappes de Zabaleta et Nasri.
Le show Callum McManaman
Mais si les Mancuniens semblent se réveiller en attaque, derrière ils sont toujours à l’agonie face aux accélérations des Latics. Après avoir rendu fou Gaël Clichy, Callum McManaman, 22 ans, s’en prend désormais à Matija Nastasić. Une accélération et deux crochets plus tard, le jeune Serbe se retrouve sur les fesses et Zabaleta doit dégager le ballon de sa surface en catastrophe. Plus entreprenants après la pause, les Citizens parviennent désormais à bouger le bloc des Latics. Nasri cède sa place à Milner et les occasions s’accumulent pour Silva et consorts. Les hommes de Roberto Martínez, d’ores et déjà qualifiés pour la Ligue Europa, sortent moins mais peuvent toujours compter sur McManaman pour user la défense mancunienne. C’est d’ailleurs l’ailier anglais, suivi par les grosses écuries du championnat, qui provoque un coup franc frappé par Maloney. Un coup de pied qui finira sur la barre transversale de Joe Hart. Et c’est encore ce même McManaman qui est à l’origine de l’expulsion de Pablo Zabaleta pour un tacle plus qu’appuyé. À force de pousser, les Latics vont être récompensés de tous leurs efforts. Sur un corner, Maloney dépose le ballon sur le crâne rouquin de Ben Watson qui saute plus haut que tous les monde et propulse un coup de casque dans le lucarne de Joe Hart (0-1, 90e). Ben Watson envoie au passage un peu plus Mancini vers la sortie.
Par Thomas Porlon