- FA Cup
- 4e tour
- West Ham-Liverpool (2-1 a.p.)
West Ham remercie Ogbonna
Tenu en échec à la fin du temps réglementaire, West Ham s'est qualifié pour le tour suivant à la dernière minute de la prolongation grâce à son défenseur. Liverpool, décevant, est éliminé de la Coupe d'Angleterre.
West Ham United FC 2-1 a.p. Liverpool FC
Buts : Antonio (45e) et Ogbonna (121e) pour West Ham // Coutinho (48e) pour Liverpool
318 minutes, c’est quasiment l’équivalent de 5 heures et demie. C’est presque deux fois la durée de Titanic. C’est à peu près 6,5 fois la durée du dernier album de Justin Bieber. C’est long, quoi. Mais c’est aussi et surtout l’équivalent de sept mi-temps de football, soit la période pendant laquelle Liverpool n’a pas inscrit le moindre but contre West Ham cette saison. Et si Coutinho y a mis fin en égalisant sur coup franc après l’ouverture du score d’Antonio, son équipe n’a une nouvelle fois pas su faire la différence par la suite. Résultat : les partenaires de Payet sont repassés devant à l’ultime minute de la prolongation. West Ham, sérieux, n’a pas été fou, mais cela a suffi pour éliminer des Reds pas dans leur assiette. C’est la première victoire des Hammers sur leur adversaire dans l’histoire de la Coupe d’Angleterre. Ils rencontreront Blackburn au prochain tour.
Qui n’a pas fait son poteau ?
De retour sur son banc, Klopp choisit de faire jouer les remplaçants. Normal au regard du calendrier ultra chargé des Reds. C’est donc un duo inédit Lucas/Ilori qui compose la défense centrale. Benteke est titulaire, comme Coutinho, remis sur pied. Dans le clan des Hammers, Payet est là, pas Song. La partie démarre comme à l’aller : sans rythme ni occasion. À peine deux-trois corners à se mettre sous la dent pour Liverpool. Mais il en faut peu pour que les locaux s’enflamment. Une contre-attaque, et O’Brien tape le poteau. Premier avertissement pour Mignolet. Les Reds répondent par à-coups, mais se montrent assez imprécis dans la surface adverse, à l’image de Chirivella qui frappe à côté alors que le but lui ouvre les bras.
Devant ce bilan un peu triste, Klopp envoie Sturridge à l’échauffement. Il faut dire que Benteke, auteur d’un geste orgasmique qui entraîne un poteau de Coutinho, ne parvient pas à marquer son premier pion en 2016 malgré quelques opportunités. Payet, moins en verve que d’habitude, choisit le coup franc pour se distinguer. Une possibilité qui termine… sur le montant. À la mi-temps, les Hammers mènent donc au niveau des poteaux, mais aussi au score, puisqu’Antonio reprend parfaitement un centre de Valencia juste avant le coup de sifflet de l’arbitre.
Des remplaçants pas au niveau
Au retour des vestiaires, Klopp n’a pas le temps de cogiter : Coutinho, le plus talentueux de son équipe, transforme un coup franc sur une inspiration intelligente, en tirant doucement sous le mur. Les actions suivantes sont bordéliques des deux côtés, mais il y a de l’envie. Afin d’éviter une prolongation exigeante pour les organismes, l’entraîneur allemand fait entrer Sturridge et Origi. On a donc trois purs attaquants chez les visiteurs. Ce qui donne logiquement une équipe coupée en deux. Collins, Carroll et Moses, eux, remplacent Reid, Kouyaté et O’Brien, tous blessés. Ces nouveaux venus n’amènent rien de bien enthousiasmant. Les minutes passent, et le rythme décroît. Sauf qu’il faudra obligatoirement un vainqueur, cette fois. Benteke s’essaye au coup franc, sans réussite. Bizarrement, on a l’impression que les deux concurrents attendent la prolongation. Et on a peur de ce que cette dernière va donner au vu du spectacle proposé en seconde période.
Le match le plus long
Car les défenses ont pris le pas sur les offensives. La fatigue et la concentration des portiers n’aidant pas, la rencontre se poursuit dans une lenteur mortelle. Les bons choix et la justesse technique se font de plus en plus rares. Benteke est en revanche toujours aussi présent et rate de peu deux balles de match. Klopp dégaine sa dernière flèche en mobilisant Milner au détriment de Chirivella, alors que Lucas tient la baraque derrière. Reste que le trio Origi-Benteke-Sturridge est bien trop imprécis pour éviter les tirs au but. Au contraire d’Ogbonna, qui donne la qualification aux Hammers à la dernière minute ! Les Reds n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Au moins, ils auront réussi à marquer face à West Ham. Maigre consolation.
Par Florian Cadu