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West Ham, le retour d’un mythe en Premier League

Par Nicolas Bach
5 minutes
West Ham, le retour d’un mythe en Premier League

Il aura fallu seulement attendre un an pour que West Ham retrouve l'élite du championnat anglais. Malgré une troisième place, les Hammers sont parvenus à se défaire de Cardiff et Blackpool en barrages. Retour sur un club pas vraiment comme les autres, entre légendes, porno et Jeux olympiques.

Ils seront désormais six en Premier League. Six clubs londoniens dans l’élite depuis la victoire de West Ham sur Blackpool en finale des play-off de la npower Championship. À la rentrée, l’équipe de l’Est de Londres côtoiera Arsenal, Chelsea, QPR, Tottenham et Fulham pour entamer une 55e saison en Première Division. Leur première participation remonte à 1923. Juste promus, les Hammers atteignent la finale de la FA Cup. Une finale perdue 2 à 0 face à Bolton. Onze ans dans le ventre mou et une campagne en 1927 jusqu’en demi-finales de la même coupe plus tard, West Ham retombe en division inférieure, pour ne revenir au top qu’en 1958. Sous la houlette de Ron Greenwood, débarqué d’Arsenal, le club va devenir une bête des compétitions à élimination directe. Un peu comme le PSG et la Coupe de France. Ainsi, en plus d’un doublé FA Cup-Community Shield en 1964, West Ham remporte la vintage Coupe des coupes face à Munich 1860.

Mais surtout, le club va sortir trois joueurs d’un talent immense qui vont lui donner le statut de centre de formation du Royaume et le surnom de « The Academy » : Bobby Moore, Geoffrey Hurst et Billy Bonds. Les deux premiers sont le socle de l’équipe d’Angleterre vainqueur de la Coupe du monde en 1966 avec le premier comme capitaine et le deuxième seul joueur à avoir planté un triplé en finale. Et, notamment, le fameux but de la 100e minute, où il n’a jamais été prouvé que la ballon ait bien franchi la ligne, face à l’Allemagne de l’Ouest. Le troisième éclate, pour sa part, dans les années 70, pour devenir le joueur le plus capé des Hammers avec 793 matchs. Fort des performances de ces jeunes, la formation à la West Ham continue pour sortir quelques délicieuses perles. Ainsi les plus jeunes apprendront que Frank Lampard, la famille Ferdinand, Michaël Carrick, Joe Cole ou encore Jermain Defoe ont fait leurs armes à Upton Park. On dit merci qui ? Malgré cela, le club peine à s’installer en première division et enregistre quatre descentes en 20 ans. La dernière date de la saison dernière avec une triste dernière place, 19 défaites au compteur et un joli total tout rond de 70 buts encaissés.

Sam Allardyce, right man for this job

Il en fallait dans le pantalon pour nommer Sam Allardyce à la tête d’un club bon pour la relégation. Mais là-dessus, David Sullivan, co-propriétaire du club, en connaît un rayon. Soixante-huitième fortune de Grande-Bretagne, l’homme a fait fortune dans l’industrie du X à coups de sex-shops, magazines et films pour adultes. Mai 2011. Sans aucune hésitation, lui et son collègue David Gold ont viré Avram Grant une heure seulement après le coup de sifflet final de la défaite face à Wigan, qui envoie les Hammers à l’échelon inférieur, pour faire signer, deux semaines plus tard, Sam Allardyce. Génial à Bolton qu’il conduit en Coupe de l’UEFA , « Big Sam » sort pourtant de deux expériences chaotiques à Newcastle et Blackburn, dont la dernière s’est traduite par un licenciement dès le mois de décembre. « J’étais considéré comme l’un des meilleurs à Bolton. Nous étions cinquièmes de Premier League, puis j’ai dû subir deux licenciements qui ont été durs » , reconnaît-il.

Mais, dès le départ, il annonce la couleur : « Je n’aurais pas accepté le job, si je n’avais pas la certitude qu’on pouvait remonter directement en Premier League. » Putain de visionnaire à double titre. D’une part parce qu’il a rempli sa mission, malgré une perte de la première place lors des dernières journées du championnat et donc un pass obligé par les barrages. Mais aussi pour les joueurs utilisés. Sam Allardyce a fait éclore des jeunes comme Jack Collison ou James Tomkins, autour de vétérans comme Kevin Nolan. Puis vient le cas Ricardo Vaz Tê. Arrivé à la toute fin de l’hiver, l’attaquant portugais est loin d’être le joker de luxe. Le CV du mec fait état de passages douteux à Panionos ou Hibernian avec, à chaque fois, un seul but marqué. Mais les deux hommes se sont côtoyés à Bolton et l’alchimie prend immédiatement. En seize apparitions, Ricardo claque la bagatelle de douze buts, dont celui de la victoire contre Blackpool.

Le grand ménage commence

Histoire de ne pas faire l’ascenseur, on s’affaire déjà à quelques changements en interne. Ainsi, la semaine dernière, six joueurs ont pris la porte de sortie. Exit Bouba Diop, Abdoulaye Faye, John Carew, Franck Nouble et Olly Lee. Le sixième n’est autre que Julien Faubert. Malgré une belle trentaine de matchs, le contrat du meilleur ratio du nombre de buts inscrits en sélection internationale n’a pas été reconduit. Pas vraiment une surprise pour le joueur qui déclarait à France Football fin avril : « Je suis en fin de contrat. Ça ne me dérangerait pas de revenir en France, si je n’ai pas de proposition qui me convienne ailleurs. » En guise d’arrivées, plusieurs noms circulent. Louis Saha pourrait débarquer, mais surtout outre-Manche Joey Barton, histoire de reformer le duo tranchant avec Nolan du Newcastle pré-colonie française.

Changement dans l’effectif donc, mais aussi dans les infrastructures. Jeux olympiques obligent, Londres se pare de nouveaux stades. Occupés seulement pour l’évènement, ils sont à pourvoir pour une utilisation quotidienne. Coincé dans son Upton Park de 35 000 places, West Ham rêve en grand et a transmis son dossier de candidature pour venir poser ses valises dans le stade olympique. Bien qu’annoncé vainqueur fin février, les cartes ont été redistribuées depuis pour de nouvelles offres. West Ham est en concurrence avec Tottenham et Leyton Orient afin de squatter l’écrin sur les quatre-vingt-dix-neuf prochaines années. Pourtant, du côté des supporters, l’idée de bouger six kilomètres plus loin ne fait pas vraiment vibrer. Prouvant ainsi qu’ici, on reste attaché aux valeurs qui ont fait la renommée du club.

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