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West Ham, des débuts au ralenti
Depuis le début de la saison, West Ham est en péril. Une 18e place, un jeu à des années-lumière de celui de l'exercice précédent, malgré des recrues plutôt intéressantes. Mais qu'est-ce qui se passe ?
La saison dernière, West Ham était une véritable hype. Un jeu très intéressant, de beaux matchs face aux grosses équipes, une équipe soudée à toutes épreuves avec un gros milieu de terrain, technique et solide, composé de Dimitri Payet, meilleur joueur des Hammers, Mark Noble, capitaine indéboulonnable et de Cheikhou Kouyaté, box-to-box à tout faire. Il y a eu aussi l’éclosion de Michail Antonio, désormais international anglais et de Manuel Lanzini, inconnu au bataillon, arrivé d’Al Jazira à l’intersaison. Mais cette saison, tout marche à l’envers.
Trois points engrangés en cinq matchs, une petite victoire et surtout quatre défaites, soit la moitié du total de l’année dernière et surtout le pire départ depuis la montée du club en 2010. Et cette année-là, West Ham est descendu… « Nous avons un problème, à commencer par moi. Je sais que nous avons un problème et je suis l’entraîneur. Je dois tout faire pour renverser cette situation, résoudre ce problème. Nous devons faire quelque chose et je sais ce dont mon équipe est capable » , pose Slaven Bilić après la lourde défaite face à West Bromwich (4-2). Un problème qu’il faudra résoudre très rapidement, dès cette après-midi, face à Southampton, dans leur nouvel écrin.
Le Stade Olympique, un chat noir ?
Depuis le déménagement du Boleyn Ground, stade mythique des Hammers, vers le Stade olympique, il semblerait que l’équipe ne se soit pas acclimatée. « Si j’avais à souligner un seul point négatif, je dirais le changement de stade, déclare Kristian Sturt, journaliste anglais. Le Stade olympique n’est pas encore« la maison des Hammers » et chez toi, tu devrais être imbattable. » Il est vrai qu’à part une petite victoire face à Bournemouth, le reste est assez famélique.
De plus, West Ham comptait sur la Ligue Europa cette saison pour se montrer aux yeux de l’Europe, mais sans succès après une élimination au tour préliminaire face à une modeste équipe roumaine. Comparé à la saison dernière, West Ham n’avait perdu aucun de ses matchs à domicile entre le mois d’août et le mois d’avril, même s’il avait également échoué en barrages de la C3. « Le nouveau stade est une superbe enceinte pour que les joueurs puissent s’exprimer, mais ça amène aussi énormément de pression » , ajoute Trevor Sinclair, ancien joueur de West Ham.
Des recrues pas encore au top
À la manière d’un club de Premier League qui descend en Championship, West Ham n’a pas blagué durant la période de transferts avec pas moins de douze signatures. Mais malheureusement, les recrues peinent à être à leur maximum. André Ayew, top signature du club, s’est blessé après seulement quelques jours au club, Arthur Masuaku est lui aussi sur le flanc pendant au moins six semaines, Sofiane Feghouli et Gökhan Töre sont aussi énormément attendus. Et pour le moment, la mayonnaise n’a pas pris. En plus de cela, Andy Carroll, fer de lance de l’attaque, s’est (encore) blessé, le club n’a plus d’arrière gauche de métier et Simone Zaza n’est pas encore à son top niveau.
Comment jouer, alors ? « J’ai toujours préféré le style old school, lance Kristian Sturt. Tu joues avec Ayew et Carroll devant, tu es bien. Mais malheureusement, tu ne peux compter sur Carroll à cause de ses blessures. Donc il faudra jouer avec un système sans pivot. Un Ayew en 10 avec un Zaza seul en pointe. » Quid de Payet ? Rentré de l’Euro tardivement, annoncé blessé mais quand même pris lors des matchs amicaux avec la France, il commence à revenir tout doucement et surtout à être décisif, en atteste son merveilleux coup franc face à Accrington Stanley en EFL Cup. Patience, donc, mais une série de mauvais résultats pourraient annoncer une bonne vague de départ en janvier.
Par Babacar Sall