- C4
- Finale
- Fiorentina-West Ham (1-2)
West Ham arrache la Ligue Europa Conférence
La deuxième C4 de l'histoire est pour les Hammers, qui ont douché - avec un réalisme écœurant - la Fiorentina ce mercredi soir à Prague (1-2).
Fiorentina 1-2 West Ham
Buts : Bonaventura (67e) pour la Viola // Benrahma (62e) & Bowen (90e) pour les Hammers
Quatre frappes cadrées, 32% de possession, mais énormément de culot : c’est avec cette recette, ce mercredi dans la douceur de Prague, que le quatorzième de Premier League West Ham s’est offert un deuxième titre européen, 58 ans après la C2 de 1965. Pour ça, la formation d’Alphonse Areola a dû résister à la Fiorentina (1-2) et s’en remettre au précieux Jarrod Bowen, impliqué sur les deux buts et surtout auteur de celui de la libération, à quelques instants d’une prolongation qui s’annonçait couperet. Avec panache, mais aussi beaucoup de regrets, la Fio paume sa deuxième finale en deux semaines.
La tuile Biraghi
De toute façon, le karma n’était pas avec Cristiano Biraghi, à l’Eden Aréna. Après un peu plus d’une demi-heure de jeu, alors qu’il s’apprêtait à botter un coup de pied de coin au pied du kop londonien, le capitaine latéral de la Viola a essuyé une pluie d’ecocups, en a pris un sur l’arrière du crâne et a terminé en sang : ça aurait pu être synonyme d’arrêt de la rencontre, mais l’ancien Intériste en a vu d’autres. C’est donc affublé d’un joli strap violet que le gaucher a pu continuer la rencontre et se rendre coupable d’une main dans la surface, 30 minutes de jeu plus tard, au duel avec Jarrod Bowen, donnant l’occasion au succulent Saïd Benrahma de fusiller Pietro Terracciano (0-1, 62e) : un petit braquage, mais aussi une punition. Car au-delà d’une incursion précoce du mammouth Michail Antonio (1re) et d’un frisson signé Declan Rice (13e), la première demi-heure avait surtout donné lieu à une possession autoritaire, mais stérile de l’équipe du nerveux Vincenzo Italiano. Le but de Luka Jović – après un poteau de Christian Kouamé – a d’ailleurs logiquement été refusé pour hors-jeu (45e+4), et puisque le meilleur buteur de la compétition Arthur Cabral (7 pions) a passé tout le premier acte sur le banc, la première frappe cadrée des Italiens n’a eu lieu que quelques minutes seulement avant l’ouverture du score (57e).
1987 – Saïd Benrahma est devenu le 1er joueur algérien 🇩🇿 buteur lors d’une finale de coupe d’Europe (C1, C2, C3, C4) depuis Rabah Madjer avec Porto contre le Bayern Munich en 1987. OneTwoThree. #UECLfinal pic.twitter.com/Zm4IY1IqwP
— OptaJean (@OptaJean) June 7, 2023
C’est donc seulement après ce coup de théâtre que la Fiorentina s’est décidée à passer la seconde, et le maestro Giacomo Bonaventura a rapidement remis tout le monde à égalité d’un joli enchaînement (1-1, 67e) avant que Rolando Mandragora ne décroise trop (72e). Les débats se sont rééquilibrés, et alors que les Gigliati canardaient Areola en vain, West Ham a gardé espoir : il faut dire que quand on possède la patte gauche de Lucas Paquetá et la vivacité de Bowen, on peut en avoir, de l’espoir. Alors à quelques secondes de la fin du temps réglementaire, les deux hommes se sont mis en action pour refuser l’extra time : ouverture du Brésilien, appel parfait de l’Anglais, et finition pleine de réussite malgré le garde champêtre Igor à ses trousses (1-2, 90e). Voilà : après deux finales européennes sur trois, l’Italie est encore en course pour faire un zéro pointé.
Fiorentina (4-3-3) : Terracciano – Dodô, Milenković, Ranieri (Igor, 84e), Biraghi (c) – Bonaventura, Amrabat, Mandagora (Barák, 90e+3) – González, Jović (Cabral, 46e), Kouamé (Saponara, 62e). Entraîneur : Vincenzo Italiano.
West Ham (4-2-3-1) : Areola – Coufal, Zouma (Kehrer, 61e), Aguerd, Emerson – Souček, Rice (c) – Bowen, Paquetá, Benrahma (Fornals, 76e) – Antonio (Ogbonna, 90e+4). Entraîneur : David Moyes.
Par Jérémie Baron