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Wendel : « Montrer le vrai Wendel »
Il considère que son équipe fait partie des «des cinq meilleurs effectifs de France», n'a toujours pas prolongé son contrat, et ne joue quasiment plus avec les Girondins, pourtant avant de se déplacer à Angers en Coupe de France, Wendel croit en ses chances. Ou au Père Noël, c'est selon.
Wendel, pourquoi Bordeaux piétine encore actuellement ?
Depuis un an, on a du mal à faire de bonnes prestations. Des joueurs ne sont pas à leur meilleur niveau et je me mets dedans. C’est une période compliquée pour le club et pour moi aussi. Mais à un moment donné, le travail va payer.
Quelles sont les solutions pour enrayer cela ?
C’est à nous, joueurs, sur le terrain de faire quelque chose de différent et de donner plus. Parfois, 100%, ce n’est pas suffisant ; il faudrait être à 110%. Et en ce moment, déjà que l’on n’est pas bien, on fait des cadeaux à l’adversaire, tout en ayant du mal à marquer des buts ! Travailler est le seul mot à employer…
Vraiment ?
Oui, on doit réaliser un match référence pour lancer la saison, car à mon avis, depuis six mois, on ne l’a pas encore commencée ! Il ne faut pas lâcher. Pour rattraper des équipes comme Lille, ça va être dur. Il faut gagner des matches, à commencer par Angers. Mais même la cinquième place, ce n’est pas évident.
Par conséquent, faut-il encore parler d’objectif européen ?
Aujourd’hui, non ! Il faut des ambitions, bien sûr, et essayer d’être européen, mais vu nos prestations, c’est dur de rattraper le cinquième du classement. Il faut voir pour la sixième ou la septième place.
A titre personnel, la Coupe de France est-elle une belle occasion de vous montrer ?
Cela fait quelques matches que je ne joue plus vraiment, même si je suis entré en jeu face à Rouen (3-1), mais cela va être une opportunité de jouer. Je ne sais pas si le coach va faire tourner, mais c’est à moi d’être performant et de montrer que le Wendel d’avant est toujours là. Il faut juste de la confiance pour retrouver un bon niveau.
Votre statut a changé…
Oui, complètement ! Depuis deux ou trois mois, je me retrouve plus souvent sur le banc que dans le onze de départ. A moi de faire changer cela le plus vite possible. Je dois prouver à moi-même, au coach, puis à vous (journalistes, ndlr), que je suis capable d’être titulaire, décisif, soit celui que j’étais avant.
Cela vous parait-il justifié ?
Dans cette équipe, je vois que les autres ne sont pas non plus à leur meilleur niveau, excepté deux ou trois qui font une saison correcte ; ils sont, sans être au top niveau, à un bon niveau. Les autres sont à 50 %… C’est le problème de Bordeaux et c’est pour cela que l’on ne produit qu’une bonne mi-temps sur deux. Me concernant, il n’est pas écrit dans mon contrat que je dois être titulaire toute la saison, donc à moi de montrer au coach que je peux être le bon Wendel ! Tout le monde a eu sa chance et j’ai toujours sa confiance.
Une victoire à Angers peut-elle changer les choses ?
Je l’espère… C’est à nous de changer la donne, même si je pense que ce sera un combat difficile, avec beaucoup de jeu aérien, ce que nous avons travaillé cette semaine. Mais se qualifier est très intéressant, sachant qu’il faudra aussi prendre les trois points face Nice (samedi prochain en championnat, ndlr), avant d’aller à Lyon, que je ne peux pas oublier. Tout cela va compter beaucoup pour espérer encore quelque chose. Si l’on échoue, alors il faudra penser au maintien.
Angers/Bordeaux, aujourd’hui à 17h
Propos recueillis à Bordeaux par Laurent BRUN
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