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Weiss pieds d’argent, Thiago Motta tête d’or
Match aux deux visages : en première période, le PSG s'est fait marcher dessus, avec notamment un Vladimir Weiss monstrueux. En deuxième mi-temps, inversion de tendance : Lavezzi entre, et l'Olympiakos oublie de jouer sur les corners. Du coup, Thiago Motta, deux fois, et Marquinhos scorent de la tête. Et Zlatan rate même un péno, tiens.
Olympiakos
Roberto Jiménez (5,5) : C’est dur à dire, mais il n’a pratiquement pas touché le ballon. Aucune parade digne de ce nom, puisque Paris n’a eu aucune occasion franche à part ses buts. Il se déchire sur sa sortie à la pêche sur le premier but de Motta, mais il se rattrape en arrêtant un péno à Zlatan, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
Bong (6,5) : Sur la première demi-heure, on a eu l’impression que l’ancien Valenciennois était devenu David Alaba ou Marcello. Des courses folles, des montées, des percées, Van der Wiel ne savait plus quoi faire. Et puis, au retour des vestiaires, plus d’essence. Il est redevenu celui que l’on connaissait en Ligue 1. Faut pas déconner, non plus.
Siovas (5,5) : Match costaud en première période, sauf sur le premier but, où il oublie à la fois Maxwell et Cavani. Un conseil pour les prochaines échéances : sur un corner, il faut sauter, c’est mieux pour défendre.
Maniatis (5,5) : Voir Siovas.
Medjani (6,5) : Dans cette équipe d’anciens pensionnaires de Ligue 1, l’ex-Ajaccio a offert une prestation très correcte. Il a été l’un des seuls à continuer à se battre même après la mi-temps et à ne rien lâcher. L’habitude des derbys corses, probablement.
David Fuster (5) : Entre Futsal et Jodie Foster, l’Espagnol Fuster a fait son match. En vrai, on ne se rappelle pas du tout de ce qu’il a fait lors de cette rencontre. Alors on lui met la moyenne, ne nous en voulez pas.
Paulo Machado (5,5) : L’ancien Toulousain est parti fort, comme tout le reste de son équipe. Petit à petit, il a ensuite disparu du terrain. Parce qu’il considérait qu’il avait déjà fait son match ?
Weiss (7,5) : 45 premières de haute voltige. Il débute son match par une frappe sur la barre, puis il affole la défense parisienne à chaque prise de balle. À la 25e, l’action qui vaut le prix du billet : petit pont sur Marquinhos, double contact sur Thiago Silva, et but. Malheureusement, l’ancien de Pescara n’a pas réussi à conserver ce même niveau tout au long de la partie. Heureusement pour Paris, en fait.
Samaris (4) : Après Marquinho et Marquinhos, Cassani et Cassano et Abdullah et Abdallah, voilà Samaras et Samaris. Mieux vaut se souvenir de ces noms rigolos plutôt que de son marquage sur Thiago Motta lors des deux corners qui amènent les buts parisiens. « Je l’ai, je l’ai… Ah bah je l’ai plus. »
Dominguez (5) : Mais si, vous vous souvenez de lui. C’était en 2009, il portait le maillot du Rubin Kazan, et il avait réalisé des gestes fous sur la pelouse du Camp Nou, pour une victoire 2-1 des Russes. Du coup, pendant tout le match, on a attendu que l’Argentin nous refasse un truc dans le genre. Bah, on attend toujours.
Mitroglou (6) : Il n’a pas fait grand-chose, mais comme on aime son nom toujours sympathique à prononcer et sa dégaine, on lui met un 6. En même temps, ce soir, le stade n’avait d’yeux que pour Weiss. Alors, les autres, hein…
PSG
Sirigu (non noté) : Première frappe, il est battu, mais sauvé par sa barre. Deuxième frappe, il est battu, mais sauvé par son poteau. Troisième frappe, il est battu. Quatrième frappe… Ah, il n’y aura jamais de quatrième frappe. Voilà pour sa soirée.
Maxwell (6,5) : En première période, c’est lui qui se retrouve aux avant-postes pour offrir le 1-0 à Cavani. Très bien. En deuxième, il est sans cesse venu épauler Lavezzi, et le danger est toujours arrivé de la gauche. Très bien. Mais, défensivement, on lui rappelle sa chute lamentable sur le but de Weiss ?
Thiago Silva (4 puis 8) : Sérieusement, Thiago. Que tu veuilles appeler ton fils Zlatan, c’est ton problème. Mais un tacle comme ça dans la surface, pour un joueur de ta classe, pourquoi ? On l’a rarement vu aussi fébrile que lors des 45 premières minutes. Après ça, il s’est ressaisi, et n’a plus rien laissé passer. On préfère cette version-là.
Marquinhos (6) : Le petit Brésilien payé très cher par le PSG a découvert la Ligue des champions en se mangeant un petit pont dans la surface. Ça l’a vexé. Du coup, derrière, il a été plutôt bon, et a même marqué de la tête en fin de rencontre. Le tout premier but de sa carrière ! Champagne !
Van der Wiel (5,5) : En première période, il a pris le bouillon face à Gaëtan Bong, au bon souvenir des Valenciennes-PSG. Puis, il est enfin entré dans son match, profitant aussi du fait que Bong était cramé après 45 minutes. En fin de rencontre, il a pris le jaune le plus injuste de la soirée : en se jetant sur un ballon et en le dégageant dans le ventre de Bong. Certainement une vengeance.
Matuidi (6,5) : Fantomatique et imprécis en première période, il est monté en puissance après la pause. Conséquence : les Grecs n’ont plus jamais passé la ligne médiane. Ça calme.
Thiago Motta (8) : Le patron, putain ! En première période, il a semblé lent et plutôt à la rue, comme le reste de son équipe. Mais en deuxième mi-temps, il a pris ses coéquipiers par la main et il s’est rappelé qu’en 2010, il avait emmené l’Inter sur le toit du monde. Mais même avec l’Inter, il n’avait jamais marqué deux buts de la tête. Taille patron.
Verratti (5,5) : Contrairement à d’habitude, on l’a peu vu. Tellement peu qu’il n’a même pas pris de carton jaune pour contestation ! Plus que le doublé de Thiago Motta, c’est peut-être ça, la vraie folie de la soirée.
Lucas (5) : Vendredi soir, sur la pelouse de Bordeaux, il avait été le meilleur Parisien. On attendait confirmation ce soir. Manque de bol, le Brésilien a reçu un coup qui l’a handicapé pendant une bonne partie de la première période, et qui l’a contraint à sortir à la pause. Pour le match de la confirmation, on attendra donc Monaco.
Ibrahimović (5,5) : Pas du grand Zlatan. Lent, souvent râleur, il a même raté un pénalty, ce qui ne lui arrive pratiquement jamais. Dit comme ça, il mériterait un 4. Mais comme c’est Zlatan, il a tout de même inventé une passe géniale sur le premier but. Et c’est ce qu’on lui demande, d’inventer des belles choses.
Cavani (6,5) : Il n’a pas touché beaucoup de ballons, mais à chaque fois qu’il en touche, c’est un danger. Son premier, il n’a besoin que de le pousser au fond. Les suivants, il les a souvent récupérés loin du but, mais a tout de même réussi à mettre une grosse frappe en seconde période. Il va juste devoir s’adapter au fait de ne plus être LA star de son équipe.
Remplaçants :
Lavezzi (7) : Qu’elle a fait du bien, l’entrée du Pocho. L’Argentin a su apporter sur la gauche ce que Lucas n’avait pas pu apporter sur la droite : de la percussion. Toujours tourné vers l’avant, il délivre finalement deux caviars sur corner à Thiago Motta. En même temps, on le sait, qu’il adore la C1, le bon Ezequiel.
Par Eric Maggiori