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Ce mercredi soir, le PSG affronte le Bayern Munich. Le genre de matchs pour lequel Neymar a été recruté. Il est là, le premier gros-rendez-vous du Brésilien.
Trêve de bavardages. Depuis maintenant dix jours, le Paris Saint-Germain trouve le moyen de s’attirer le brouillard dans un ciel censé être bien dégagé. Tout a commencé avec cette affaire de penalty entre Neymar et Edinson Cavani contre Lyon et tous les commentaires qui en ont découlé. Puis, le ciel a continué de s’assombrir avec le premier accroc contre Montpellier, un bien triste 0-0 sans réelle envie. Fini les enfantillages, les petites crises d’ego, les crêpages de chignon de cour de récréation, les caprices dignes de gamins pourris-gâtés qui n’ont pas eu leurs chocos au supermarché du coin, les crises de nerfs aussi gênantes que celles des gosses matés par Super Nanny, les « c’est celui qui dit qui est » et les « nanana nanère » . Ce mercredi soir, et en particulier pour le Brésilien Neymar, il est bel et bien temps d’arrêter de sucer son pouce et de redevenir un adulte qui assume ses responsabilités.
Une obsession à assouvir
Ce mercredi soir, la saison du Paris Saint-Germain commence réellement. Si la Ligue 1 est forcément un des objectifs du PSG, ce n’est pas la priorité. Avec les gros investissements effectués cet été, le club de la capitale s’est facilité la tâche et ambitionne clairement de plier le game le plus rapidement possible, afin de se concentrer sur sa vraie priorité : la Ligue des champions. Elle ne s’en est jamais cachée, la direction qatarie n’a toujours eu qu’une obsession. Dès 2012, Nasser Al-Khelaifi annonçait la couleur : « J’espère que d’ici cinq ans, nous aurons une équipe compétitive en Coupe d’Europe capable de gagner la Ligue des champions. »
Cinq ans plus tard justement, le PSG a empilé les titres, s’est forgé une expérience et une équipe semble-t-il arrivée à maturité. Ne manquait plus qu’un franchise-player pour vraiment effrayer les gros, et il est arrivé cet été. Après un bel échauffement au Celtic Park et une démonstration 0-5, Paris va enfin pouvoir exposer ses nouveaux bijoux aux yeux de l’Europe. Face à un mastodonte de la scène européenne comme le Bayern Munich, Paris a l’occasion de montrer que Neymar lui permet réellement d’entrer dans une autre dimension.
L’heure du Ney
Le Brésilien a été recruté avant tout pour ce genre de rendez-vous, pas pour claquer des roulettes aériennes face à Corentin Jean. Depuis son arrivée en Europe, le Brésilien a déjà montré qu’il affectionnait tout particulièrement cette compétition. Pour sa première saison au Barça, il acquiert définitivement l’affection du Camp Nou grâce à un triplé un soir de décembre contre le Celtic, en l’absence de Messi. La saison suivante, il remporte le trophée en inscrivant sept buts à partir des quarts contre Paris, le Bayern et la Juve.
Et la saison dernière, c’est lui, et de loin, le meilleur joueur sur la pelouse lors de la fameuse remontada contre le PSG. « Le PSG s’est fait éliminer par un petit Barça, mais par un grand Neymar » , résumait bien José-Karl Pierre-Fanfan dans un entretien àSo Foot Club. Peut-être la dernière preuve de sa force dans les grands matchs qui ont convaincu les Qataris qu’il était temps de craquer le portefeuille une bonne fois pour toutes. Depuis son arrivée dans le club de la capitale, le Brésilien brille de partout en Ligue 1 et laisse penser aux supporters parisiens qu’il est bel et bien là pour porter le PSG au sommet. À lui de jouer.
Par Kevin Charnay