- C3
- J5
- Nice-Zulte-Waregem
Walter Texas Rangers
Puisque Lucien Favre ne compte plus sur lui dans l'entrejeu, Rémi Walter est en train de grappiller du temps de jeu au poste d'ailier grâce à la blessure d'Allan Saint-Maximin. Avec plus ou moins de réussite.
Rémi Walter est un joueur de l’OGC Nice comme un autre : brillant et surprenant la saison dernière, il souffle le tiède et le froid cette année. Son mois de novembre illustre assez bien ce tableau. Plutôt honnête face à la Lazio et Dijon, l’ancien Nancéien a enchaîné en dilapidant le peu de crédit que Lucien Favre lui accordait jusqu’ici en ratant un dribble et lâchant le marquage de Ronny Rodelin, boulette qui a amené l’égalisation de Caen dans les arrêts de jeu ce week-end (1-1).
De Maurice-Junior Dalé à Mario Balotelli
Rémi Valtère – c’est comme ça qu’il faut le prononcer – a décidé de quitter le froid lorrain et sa Ligue 2 pour rejoindre le soleil tapant de la Côte d’Azur en janvier 2016 contre un chèque d’un million d’euros. Six mois à se faire la dent sous Claude Puel et voilà l’international espoir qui tape dans l’œil de Lucien Favre, qui le préfère à Vincent Koziello pour accompagner Jean Michaël Seri et Wylan Cyprien au sein de son milieu à trois. De quoi faire rêver le gamin d’Essey-lès-Nancy, qui passe d’une camaraderie avec Maurice-Junior Dalé à une idylle amicale avec Mario Balotelli, comme il l’explique à l’Est Républicain : « C’est un super mec. Il est hyper investi, il a vite fait l’unanimité dans le groupe. Je suis assis à côté de Balotelli. Comme je parle un peu italien, on arrive à se comprendre et à rigoler. »
Mais si Walter enchaîne les matchs en tant que titulaire, ce n’est pas parce qu’il a fait italien LV2, mais bien pour son niveau de jeu. Pas le plus rapide, ni même le plus technique, le milieu de 22 ans compense par sa capacité à gratter les ballons, mettre des coups et relancer proprement le cuir dans les pieds soyeux de Younès Belhanda et de son copain Mario. Suffisant pour distancer Vincent Koziello dans le cœur de Lucien Favre : « Le coach me dit que je peux jouer tous les postes du milieu. Qu’avec mon volume, je peux même évoluer plus haut, en tant qu’ailier gauche. Pas pour déborder, mais plutôt pour repiquer à l’intérieur, tout en me servant de mon coffre pour faire les courses de retour. Il me fait travailler à ce poste, en 6 ou en 8. Personnellement, c’est en 8 que je me sens le mieux. En étant positionné ainsi, je peux mieux me projeter vers l’avant » , avoue ainsi Rémi Walter en novembre 2016.
Rémi, le couteau-suisse
Devin, Lucien Favre aura finalement eu raison de faire travailler Rémi Walter au poste d’ailier, car un an après ces déclarations, c’est sur ce côté droit que l’ancien joueur de l’ASNL fait parler de lui. Il faut dire que l’axe s’est légèrement bouché durant l’été avec le retour au bercail de Nampalys Mendy, l’arrivée d’Adrien Tameze, le retour en forme de Vincent Koziello – en attendant l’éclosion d’Arnaud Lusamba. D’autant plus que Lucien Favre a troqué son 4-3-3 pour un système à deux éléments dans l’axe qui ne facilite pas la tâche à Walter. À tel point que même quand Cyprien et Seri sont blessés, le joueur de 22 ans ne fait pas partie des options. Heureusement, la nécessité de trouver deux ailiers décents et la blessure d’Allan Saint-Maximin ont donné une deuxième vie à Rémi Walter.
Après avoir passé les mois de septembre et d’octobre bien au chaud sur le banc des remplaçants, il a très vite compris que son salut passerait par un changement de poste. L’international espoirs a été appelé à la rescousse par Lucien Favre pour occuper le flanc droit. Et tant pis pour le poste de prédilection, Walter est juste heureux de retrouver les terrains : « Je suis prêt à jouer dans plusieurs systèmes. Il faut s’adapter, être le plus complet possible, le plus polyvalent. Avoir la confiance du staff, jouer à un poste inhabituel, ça me libère et ça n’est que positif pour moi. » Sauf quand on se frotte à ce diable de Ronny Rodelin.
Par Steven Oliveira