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- Real Madrid-Gérone (4-0)
Vinícius Júnior : maître et métronome
Étincelant face à Gérone ce samedi soir (4-0), Vinícius Júnior a sorti la panoplie du parfait maître du jeu. Un prestation totale pour celui que l’on pensait plombé par les blessures.
Au moment de faire sa machine, prochainement, Vinícius Júnior devra scrupuleusement vérifier ses poches. À l’intérieur pourrait en effet se trouver Yan Couto, latéral brésilien de Gérone, victime expiatoire de son compatriote 70 minutes durant, et dont la soirée s’est conclue par une gifle (4-0), puis des larmes versées dans les bras de Rodrygo, venu le consoler. La faute aux accélérations et provocations incessantes de Vinícius ballon au pied, lesquelles ont fait du jeune défenseur à la teinture rose un dommage collatéral. Pour conforter l’ancien de Flamengo dans son rôle de maître du jeu merengue.
La leçon donnée par l’ailier s’est donc organisée en trois temps. Celui du but, grâce à un missile expédié quasiment dès le coup d’envoi. De la passe ensuite, avec un extérieur subtilement dosé pour le break de Jude Bellingham. Et du dribble enfin, pour achever le pauvre Couto sur un enchaînement passements de jambes double contact, conclu par l’opportuniste Bellingham. Une implication sur trois des quatre buts madrilènes (et même quatre, puisqu’il est également au pressing sur la dernière réalisation de la partie, aux côtés de Rodrygo), résumant idéalement la place prise par Vinícius Júnior à Madrid cette saison. Et plus encore depuis le mois de janvier.
Rémission réussie
C’est bien simple : depuis le Nouvel An 2024, Vini a marqué six fois en huit matchs, dont un triplé contre le FC Barcelone en finale de Supercoupe d’Espagne. De quoi donner un relief statistique certain à des prestations déjà largement abouties, même sans but. Pas un exploit, quand on connaît le niveau du bonhomme, mais un bilan tout de même rassurant, au vu de son entame de campagne. Entre l’été dernier et cet hiver, Vinícius Júnior a en effet expérimenté le côté pile du dribbleur : les blessures à répétition. Touché sur deux périodes différentes (août à septembre, puis novembre à janvier), le Brésilien a ainsi manqué 75 jours de compétition (11 matchs au total), soit un peu plus que sur l’ensemble de sa carrière jusque-là (73 jours manqués entre le 6 mars 2019, date de sa première blessure, et le 27 mai 2023, date de la dernière).
[📺 RÉSUMÉ VIDÉO] 🇪🇸 #RealMadridGirona 🥊 Dans le choc au sommet, le Real Madrid atomise Girona 4-0 ! 🤩 Vinicius s’est offert un golazo et une passe décisive, Bellingham un doublé ! 👑 Rodrygo a participé à la fête, le Real prend 5 points d’avance en têtehttps://t.co/JUC3NMhW2y
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) February 10, 2024
Suffisant pour immiscer le doute dans le cerveau des supporters blancos, inquiets de voir leur chouchou baisser de régime face à autant de périodes creuses. Mais en dépit de quadriceps et ischios abîmés, le numéro 7 ne s’est visiblement pas laissé démonter. Bien au contraire, et à la joie de Carlo Ancelotti, heureux comme un gosse en conférence de presse : « Oui, je peux le dire sans trop de craintes : j’ai actuellement le meilleur joueur du monde dans mon effectif. » Difficile de donner tort à « Carletto », conscient d’assister à l’éclosion définitive de son phénomène. S’il ne termine pas d’ici là dans un cycle long à 45°, Yan Couto risque d’en faire encore beaucoup de cauchemars.
Par Adel Bentaha