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Vincent Koziello, la crevette devenue aiglon

Par Nicolas Jucha
Vincent Koziello, la crevette devenue aiglon

Si Hatem Ben Arfa capte toute la lumière du côté de Nice en ce début de saison, la vraie révélation du Gym s'appelle Vincent Koziello. À 20 ans, le petit milieu de terrain est un titulaire inamovible cette saison, alors qu'il y a deux ans, ses lacunes athlétiques lui valaient de peiner chez les U19 de l'AS Cannes.

« Je me suis senti un peu bizarre, il n’y avait plus un bruit dans la tribune. » Vincent Koziello apprend le métier de footballeur professionnel, et notamment la sensation d’un but à l’extérieur. Pour son premier pion en Ligue 1, le natif de Grasses n’a d’ailleurs pas fait les choses à moitié en ouvrant le score sur la pelouse de Saint-Étienne, pour ce qui allait devenir un calvaire pour les supporters massés à Geoffroy-Guichard. Si les Verts ont fait la connaissance du joueur dans la douleur, à Nice en revanche, cela fait déjà un certain temps que le poids plume – 1,68m, 60 kilos tout mouillé – était dans les petits papiers de Claude Puel, qui l’a lancé dans le grand bain en novembre 2014 contre Lyon. Après sept apparitions la saison passée, le technicien en a fait l’un de ses titulaires inamovibles depuis août, après lui avoir offert son premier contrat pro en juin. Et pourtant, pour le milieu de poche, tout n’a pas forcément toujours été simple.

« Ce ne sera jamais Cristiano Ronaldo, ses qualités sont ailleurs »

« Je le voyais jouer en U19 à Cannes, c’était encore plus une crevette que maintenant » , se souvient Franck Sale, responsable du recrutement pour le centre de formation à l’OGC Nice. « Il avait du mal, car c’était un championnat athlétique, avec peu de jeu au sol, donc il ne jouait que des bouts de matchs. Mais quand il avait le ballon, on voyait ses qualités. » Et comme le Gym souhaite développer un jeu technique au sol dans toutes ses catégories, le petit Koziello est prié de venir finir sa formation sur place. « Cela s’est rapidement bien passé à Nice, car le style de jeu lui convenait. La seule inconnue, c’était le physique, de savoir s’il arriverait à progresser suffisamment dans ce domaine » , se souvient le recruteur. Et pour pouvoir réaliser son rêve, le gamin enchaîne les programmes de renforcement musculaire, sans forcément vouloir devenir un autre : « Ce ne sera jamais un Cristiano Ronaldo, ses qualités sont ailleurs. » Koziello et Nice, c’est une rencontre qui devait avoir lieu. Dans Nice Matin, Alain Whatelet, directeur du centre de formation niçois, expliquait d’ailleurs que le petit milieu avait « le profil type par rapport à la philosophie de jeu mise en place depuis 2007 à Nice » .

Mention très bien au baccalauréat

La seule inconnue à son arrivée en 2013 reste donc sa physionomie. Mais quand Franck Sale le met en garde, le garçon ne se démonte pas : « Quand je lui ai fait comprendre qu’il aurait besoin de prendre des kilos et du volume de jeu – car il avait du mal à finir les matchs -, il m’a serré la main et m’a dit : « Je serai pro. » Cela m’est souvent arrivé qu’on me le dise, mais c’est la première fois que je croyais un gamin sur parole. » Car Koziello a beau avoir besoin de s’étoffer musculairement, son cerveau fonctionne parfaitement : « Il est malicieux, il connaît ses qualités et ses défauts » , souligne Sale. Une intelligence de jeu couplée à une grande intelligence également hors du terrain, comme en atteste son baccalauréat scientifique décroché avec mention. « Il ne s’est pas contenté d’avoir le bac S, ce qui est déjà pas mal quand on doit en même temps suivre une formation de footballeur. Lui, il l’a eu avec mention très bien. » Ce n’est pas forcément ce succès scolaire qui a poussé Claude Puel à lui offrir une place de titulaire dans son entrejeu sur la droite de Nampalys Mendy, estime Franck Sale, mais cela n’a fait que confirmer les qualités du jeune homme : « Je dis toujours à mes collaborateurs de faire attention, il y a intelligence et intelligence de jeu. Certains gamins pas très cultivés peuvent se révéler très à l’aise pour prendre des décisions sur un terrain de foot, c’est comme ça. Mais, pour Vincent, c’était facile, car il avait les deux facultés. »

Aujourd’hui, Vincent Koziello vit encore chez ses parents, qui suivent ses matchs avec passion, mais il a déjà obtenu du gallon en équipe professionnelle : « Vincent a clairement franchi le palier du monde pro parce qu’il a fait une bonne préparation et qu’il est mature. Le club a recruté un milieu à son poste en fin de mercato avec le Brésilien Wallyson. Il a répondu en étant encore plus performant. » Nul doute que s’il continue sur sa lancée, le milieu de poche qui fêtera ses 20 ans fin octobre passera rapidement un autre cap avec une première convocation en équipe de France espoirs.

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