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- J5
- Real Madrid-Villarreal (1-1)
Villarreal torpille le record du Real
À l’image de leur capitaine Sergio Ramos, les Madridistas ont soufflé le chaud et le froid face à Villarreal. Finalement contraints au partage des points (1-1), ils restent aux commandes de la Liga, mais doivent s’arrêter à seize victoires de rang, tout comme le Barça de Guardiola en son temps.
Real Madrid 1-1 Villarreal
Buts : Ramos (48e) pour le Real // Bruno (45e) pour Villarreal
Sergio Ramos est un pyromane. Capable d’éteindre des débuts d’incendie, le capitaine des Merengues peut également en déclencher. Un double visage qu’il étale encore une fois pour cette réception de Villarreal, au grand dam des cardiologues madrilènes. D’abord coupable d’une mimine baladeuse dans sa surface, cette fois réprimandée – contrairement à sa simulation réussie sur la pelouse de l’Espanyol –, et transformée d’une panenka par Bruno le capitaine de Villarreal, l’Andalou se rattrape sitôt de retour des vestiaires. D’un coup de casque qui le caractérise, il s’élève au-dessus de la mêlée et remet les compteurs à zéro. La réaction d’orgueil est notable, mais l’indiscipline et le double visage du capitaine rejaillissent sur ses partenaires, incapables de perforer le sous-marine jaune lors du premier acte, puis enfin intenses lors du second. De fait, bien qu’égalé depuis dimanche dernier, le record de succès consécutifs en Liga n’est pas amélioré. Mais que les hommes de Zidane se rassurent, ils conservent leur première place de la Liga et peuvent attendre en toute quiétude le résultat du choc opposant ses deux concurrents.
Luka manque et tout est dépeuplé
À l’heure de la présentation des vingt-deux titulaires, le Bernabéu se pince. Luka Modrić, dépositaire du jeu merengue et homme fort du début de saison, n’apparaît même pas sur le banc de touche et dégrise l’humeur de ses supporters, désireux d’en finir avec le record de Pep Guardiola. Mais plus encore que les mines des spectateurs, cette absence détraque le système nerveux du onze madridista. Sans sa boussole, mais avec la présence de James et de Kovačić, il gagne en mauvais placement et perd en maîtrise tactique. Si bien que malgré une légère domination, le Real Madrid et sa BBC ne disposent d’aucune occasion franche, une tête de Benzema repoussée par Asenjo mis à part. A contrario, Villarreal se la joue diesel. D’abord emprunté et sans verticalité, le trio composé par Bruno, Trigueros et Dos Santos dicte progressivement son tempo. Après un avertissement de l’ancien canterano de la Fabrica, alias Cheryshev, repoussé par Casilla, ce milieu construit même l’ouverture du score et punit les fautes techniques de Varane et disciplinaires de Ramos, de Madrilènes en manque d’idée.
Le double visage de Sergio
À défaut de créativité, le Real décide de miser sur ses forces intrinsèques. Autrement dit, le schizophrénique Ramos, emblème des deux dernières Ligues des champions madridistas, mais incapable de maintenir sa concentration sur toute une année de Liga, y va de son coup de casque salvateur. De retour au contact, les Madrilènes continuent d’appuyer sur l’accélérateur. Benzema, d’une tête qui rase le poteau, puis Bale, d’une frappe trop peu enroulée, y vont ainsi de leurs tentatives. Quant à l’autre composant de la BBC, Cristiano Ronaldo, il se montre plus chafouin que décisif et écope d’un avertissement symbole de sa prestation. Même les entrées successives des jokers Lucas Vázquez et Morata n’arrivent pas à trouver la faille, ce qui crispe d’autant plus un Bernabéu qui voit déjà le record en solitaire lui filer entre les doigts. Une impression que confirme un peu plus Sergio Asenjo, auteur d’une parade décisive sur l’ancien de la Juve, puis qu’officialise l’arbitre après un temps additionnel étouffant mais inutile pour le leader de la Liga.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Robin Delorme