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Villarreal maillot jaune, Kameni aux gants d’or

Par Antoine Donnarieix
Villarreal maillot jaune, Kameni aux gants d’or

Une fois de plus, la Liga était prête à faire dans le sensationnel ce week-end. Outre la blessure longue durée de Lionel Messi, le Real Madrid doit se contenter d'un nul contre Málaga quand Villarreal se paie le scalp de l'Atlético. Sinon, Séville remporte son premier match en championnat.

L’équipe du week-end : Villarreal

Un jour ou l’autre, le travail finit par payer. Au Madrigal samedi soir, Villarreal avait rendez-vous avec un colosse de la Liga, l’Atlético Madrid. Adepte des résultats en dents de scie face aux gros l’an passé, le sous-marin jaune est cette fois parti les turbines lancées à plein régime. Son dernier fait d’arme, c’est cette victoire obtenue au talent, au courage et, donc, à l’expérience (1-0). Rapidement mise à contribution, la défense des Amarillos a tenu le choc en début de match avant de contrer son adversaire de sang-froid. Dès la quatorzième minute, l’ancien Rayista Leo Baptistão combine avec son compère d’attaque Roberto Soldado et ajuste Oblak d’une frappe croisée imparable. Marcelino serre le poing, Diego Simeone grince des dents. Son Atlético ne trouve pas de solution offensive, à tel point que le Cholo décide de faire sortir son capitaine Gabi et Jackson Martínez à la mi-temps. Mais en face, rien ne passe. Éric Bailly, héroïque en défense centrale, annihile chaque offensive des Colchoneros. Soldado fait un vrai travail de sape devant et termine le match avec des crampes, tandis qu’Alphonse Areola sort l’arrêt décisif devant Correa dans le money time. Avec cinq victoires et un nul en six journées, Villarreal est le nouveau leader de la Liga.

Le Don Quichotte du week-end : Carlos Kameni

Si Villarreal est leader, il le doit aussi à la prestation XXL d’un homme. Contre le Real Madrid au Santiago-Bernabéu, Carlos Kameni était tout simplement impassable. Face aux attaques de Cristiano Ronaldo et consorts, le gardien sera resté attentif sur 31 frappes madrilènes au total, dont 9 étaient cadrées. Mais ni Jesé Rodríguez, sorti sur blessure, ni Karim Benzema, ni même CR7 ne sont parvenus à surprendre le Lion indomptable de 31 ans. Sorties au poing, à terre, dans les pieds, plongeons à droite, à gauche… Le natif de Douala était partout, au point d’inciter le Portugais à user de sa main sur la dernière opportunité des Blancos. Certes, Málaga n’a toujours pas marqué le moindre but dans cette Liga 2015/2016, mais dans les cages, l’équipe détient clairement son homme en forme. Une nouvelle qui fait le bonheur de tout le monde au club, sauf peut-être Guillermo Ochoa…

Vous avez raté Séville – Rayo Vallecano et vous n’auriez pas dû

Enfin ! Après avoir enchaîné les contre-performances en Liga, Séville la tient, sa victoire. Mais comme toute équipe en quête de repères, les Palanganas ont encore une fois donné des sueurs froides à leurs supporters. Bien lancés dans leur rencontre contre le Rayo, les Andalous trouvent l’ouverture grâce à ses Français : centre enroulé de Benoît Trémoulinas, finition de Kevin Gameiro. Pas avare d’efforts, Trèche remet le couvert avant la mi-temps. Centre pour José Antonio Reyes, remise sur Steven N’Zonzi, boum, 2-0 (45+1e). Hélas, le Sánchez-Pizjuán va voir ses poulains retomber dans leurs travers avec d’une part, un coup franc lointain transformé par Bebé (51e), puis une frappe en angle fermé de Javi Guerra, où Sergio Rico oublie de fermer son angle (68e). 2-2, on croit que le refrain du début de saison est reparti, jusqu’à la 85e minute. Expulsé pour un deuxième avertissement, Antonio Amaya est à peine sorti du terrain que Yevhen Konoplyanka offre le but de la victoire sur le coup franc qui suit (85e). Si avec ça, Unai Emery ne se décide pas à le mettre titulaire contre la Juventus mercredi soir…

La polémique de la machine à cafe con leche

Le Barça va-t-il tenir le coup sans Lionel Messi ? Rien n’est moins sûr. Absent pour une durée comprise entre 6 et 8 semaines après la victoire catalane contre Las Palmas (2-1), le bastion blaugrana s’apprête donc à disputer une bonne partie de la fin d’année 2015 avec Munir El Haddadi en remplaçant de La Pulga. Largement perdants au change, les Culés devront donc serrer les dents pendant deux mois maximum. Durant cette période, le FC Barcelone jouera trois matchs de Ligue des champions (réception du Bayer Leverkusen ce mardi, puis la confrontation aller-retour contre le BATE Borisov) et cinq matchs de Liga (Séville samedi, puis le Rayo Vallecano, Eibar, Getafe et Villarreal). Leo loupera également quatre rencontres de la sélection argentine comptant pour les qualifications au Mondial russe de 2018 (Équateur, Paraguay, Brésil et Colombie). Enfin, tout le staff du Barça va prier jusqu’au 21 novembre pour que Messi soit apte à jouer. Parce que ce jour-là, c’est le fameux Clásico, au Santiago Bernabéu. Le compte à rebours est déjà lancé.

Le golazo du week-end : Luis Suárez

Parce que les feintes de corps devraient être comptées comme des passes décisives. N’est-ce pas, Sergio Busquets ?

L’analyse définitive du week-end

Parier un nul sur le derby basque entre l’Athletic Bilbao et la Real Sociedad, cela devient une vraie valeur sûre pour son Cote & Match. Car oui, pour la quatrième fois consécutive, Leones et Txuri-Urdin ne sont pas arrivés à donner de vainqueur dans leur 137e opposition en Liga ce dimanche soir (0-0). Si Bilbao tient toujours la barre (56 victoires, 36 nuls et 45 défaites), force est de constater que le niveau de jeu affiché dans ce duel de faux frères devient de plus en plus faible. Au menu d’Anoeta cette fois-ci : une occasion de chaque côté, gâchées par Sergio Canales et Aritz Aduriz. Même si une main dans la surface d’Asier Illarramendi aurait pu être sifflée et entraîner un second carton jaune pour l’ancien milieu du Real Madrid, on retiendra peu de choses de cet affrontement. À coup sûr, aucune des deux équipes ne souhaitait perdre. Du coup, elles ont oublié de jouer au football…

Les déclas du week-end

« Nous pouvons concurrencer l’Atlético Madrid et les regarder droit dans les yeux. Il faut profiter du fait de jouer sur notre terrain pour remporter une victoire importante au classement et que notre estime envers nous-même grandisse. » Conquérant avant le match face à l’Atlético en conférence de presse, Marcelino voit son équipe bomber le torse. Un vrai meneur d’hommes.

« Ce qui serait logique, ce serait de payer les pots cassés du mauvais début de saison de Séville. » L’entraîneur du Rayo, Paco Jémez, est un visionnaire.

« Dès que je suis arrivé au club, les gens me disaient : « Ne cherche pas à parler espagnol, apprends le catalan. » Je répondais : « Mais je suis en Espagne, non ? » Et eux me disaient : « Non, tu es en Catalogne. » J’étais fatigué par ce genre de choses. Je comprends que les Catalans se sentent identifiés à leur culture, mais cela reste très proche du racisme. On parle de football-là, pas de politique ou de religion. J’ai voulu m’en aller, j’avais fait une grosse erreur. » En pleine période électorale en Catalogne, Emmanuel Petit parle de son passé au Barça et décide de mettre les pieds dans le plat.

« Les cinq dernières minutes, nous avons été anxieux. Il fallait garder son calme et continuer à faire le travail. Ce n’était pas simple. Se créer autant d’occasions de but, cela me paraît positif. » Rafa Benítez alterne entre réalisme et langue de bois après le nul contre Málaga.

Et sinon, qué pasa?

Célia Jaunat, femme de Grzegorz Krychowiak, se réjouit de la victoire du FC Séville. Cœur avec les doigts.

Face au mur Kameni, Keylor Navas s’est lui aussi illustré. Un seul but encaissé en sept matchs, c’est aussi très, très costaud.

Un Bebé peut frapper fort. La preuve.

En ouverture de la journée, vendredi, Valence calme ses détracteurs devant Grenade sans prendre de but grâce à Mustafi (1-0). De bon augure pour le déplacement à Lyon en C1, ce mardi.

Le premier but de Joaquín depuis son retour au Betis Séville, pour une victoire des siens à Gijón (1-2). D’ailleurs, son compère Rubén Castro était aussi bien inspiré.

Après son festival contre le Barça mercredi dernier, le Celta Vigo se voit obligé de partager les points sur la pelouse d’Eibar dans un match de belle facture (1-1). L’ancien de Liverpool Iago Aspas a répondu à Borja Baston.

Le chiffre inutile du week-end : 2

Comme les équipes encore orphelines d’une victoire en championnat. Les heureux élus sont Levante (défait 3-0 à Getafe) et… Málaga. Carlos Kameni doit marquer les buts aussi ?

⇒ Résultats et classement de Liga

Dans cet article :
Bayern, City, PSG : un week-end de foot national en Europe
Dans cet article :

Par Antoine Donnarieix

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