- C1
- Quarts
- Villarreal-Bayern (1-0)
Villarreal coule le Bayern Munich
Le Bayern Munich s'est cassé les dents sur une formation de Villarreal impressionnante de réalisme (1-0), qui a su s'adjuger le match aller sur son seul et unique tir cadré. Trop dépendants d'un Robert Lewandowski cadenassé par la charnière centrale et devant faire face à un Geronimo Rulli marchant sur l'eau, les Bavarois devront s'énerver au match retour s'ils veulent continuer leur chemin.
Villarreal 1-0 Bayern Munich
But : Danjuma (8e) pour le Sous-Marin jaune
Les Bavarois reviennent bredouilles d’un déplacement qui s’est avéré plus compliqué que prévu en terre valencienne. Après avoir fait valser la Vieille Dame en huitièmes de finale, les hommes d’Unai Emery ont déroulé à merveille leur plan, faisant à nouveau preuve d’un réalisme exceptionnel, à la faveur d’un tir « cadré » , un but, offrant une belle victoire 1-0 face aux ogres bavarois bien gentils ce mercredi soir. De quoi laisser un Estadio de la Cerámica exceptionnellement bouillant et plein à craquer rêver d’une potentielle demi-finale de Ligue des champions, quinze ans après.
Lo Celshow
En première période, les Bavarois n’ont quasiment pas vu le jour, si ce n’est le jaune flamboyant du maillot de leur adversaire du soir, constamment présent au second ballon. La première occasion sera tout de même pour les Allemands, et un certain Benjamin Pavard qui a tenté sa classique au second poteau (6e). C’était compter sans l’opportunisme d’Arnaut Danjuma, qui avait déclaré le matin même dans la presse être « l’un des meilleurs ailiers du monde ». Le Néerlandais vient conclure une belle action collective, en coupant le tir de Dani Parejo pour marquer son sixième but en neufs matchs de Ligue des champions cette saison (1-0, 8e). Gerard Moreno est tout proche de doubler la mise seulement deux minutes après, mais il se fait rattraper par la patrouille bavaroise (10e). Robert Lewandowski a lui toute la peine du monde à se défaire d’un Raúl Albiol qui ne le lâche pas d’une semelle, si bien qu’il doit s’exiler sur le côté droit pour échapper à la vigilance de la charnière centrale espagnole, en vain (19e). C’est ce même patron de la défense qui viendra stopper proprement Serge Gnabry dans la surface (21e).
Deux rappels à l’ordre sans frais qui transcendent Giovani Lo Celso jouant pour deux sur son aile droite, alternant entre bonnes passes (28e, 29e) et petit pont pour saluer le retour d’Alphonso Davies (31e). Et puisque la chance sourit aux audacieux, Francis Coquelin a décidé lui aussi de venir inscrire un pion chanceux (ou génial ?) en venant envoyer un ballon qui ressemble à un centre et finit dans le petit filet opposé d’un Manuel Neuer pas dans son assiette (41e). Heureusement pour les Bavarois, le milieu français est signalé hors jeu d’un cheveu.
La Rulli tourne n’a pas tourné
Au retour des vestiaires, Serge Gnabry frappe un grand coup en frôlant le poteau (50e). Mais pas suffisant pour renverser la tendance, puisque deux minutes plus tard, Gerard Moreno trouve effectivement les montants (52e). Geronimo Rulli a un peu plus de chance, et évite l’égalisation grâce à la mésentente entre Gnabry et Lewandowski (58e). Le portier argentin relance, et Alfonso Pedraza est proche de marquer sur son tout premier ballon dans la foulée (59e). Le but gag du soir aurait en tout cas pu être inscrit par Gerard Moreno, qui intercepte une mauvaise relance de Manuel Neuer, trop avancé, et envoie un lob du milieu de terrain qui s’écrasera à un mètre du but, au grand dam des 23 500 spectateurs tous debout les mains sur la tête (63e). À peine le temps de se rasseoir que Kingsley Coman se procure une double occasion, mais Rulli s’en sort, encore (69e). Sur un petit nuage, le portier argentin enchaîne les arrêts face à Leroy Sané (79e, 82e) et les longs ballons devant pour trouver Danjuma et Moreno (73e, 88e). Une conclusion made in Unai Emery, qui a verrouillé au fur et à mesure, tout en garantissant l’avantage âprement obtenu. Le plus dur arrive : il faudra reproduire cette performance à Munich dans six jours.
Villarreal (4-3-3) : Rulli – Foyth (Aurier, 81e), Albiol, Torres, Estupiñan – Capoue, Parejo, Coquelin (Pedraza, 58e) – Lo Celso, Moreno, Danjuma (Chukwueze, 81e). Entraîneur : Unai Emery.
Bayern Munich (4-2-3-1) : Neuer – Pavard (Süle, 71e), Upamecano, Hernández, Davies – Kimmich, Musiala – Coman, Müller (Goretzka, 62e), Gnabry (Sané, 62e) – Lewandowski. Entraîneur : Julian Nagelsmann.
Résultats et classement de la Ligue des championspar Anna Carreau, à l'Estadio de la Cerámica