Vieri se met au string brésilien

Torino, Pise, Ravenne, Venise, Juventus, Atletico Madrid, Lazio, Inter, Milan AC, Monaco, Atalanta, Fiorentina… Vanessa Kelly, Luisa Corna, Valentina Pace, Fernanda Lessa, Elizabeth Canalis, Melissa Satta… Christian Vieri est un homme insatiable qui consomme les mannequins comme les clubs de foot : frénétiquement. N’importe quel gus pas castré chimiquement serait déjà comblé de pouvoir faire quelques passements de jambes avec une de ses veline. Bobo, lui, les enchaine et en veut toujours plus, dans une version moderne du tonneau des Danaïdes. Et sur le pré, c’est la même. Vieri cartonne à la Juve, à la Lazio, à l’Atletico… et ne reste jamais plus d’une saison. Comme si aucun club, ni aucune femme ne pouvait combler l’Italien. Alors éternel insatisfait le Vieri ?

« Vieri tu es seulement un ingrat, la déesse ne te mérite pas »

Il faut croire que oui. Car Vieri a encore fait sa girouette en signant au Brésil, une semaine pourtant après avoir annoncé sa retraite. L’homme aux milles conquêtes éprouve une certaine difficulté à raccrocher. Et se vautre aussi le plus souvent. Son dernier fait d’arme : avoir raté le penalty décisif en demi-finale de la Coupe de l’UEFA avec Florence en 2008. Pire encore, l’ancienne idole de l’Inter a dû quitter comme un malpropre son dernier club de Bergame, conspué par les tifosi. Dans les quatre coins de la ville, ont pouvait lire sur des affiches montrant son visage dans un panneau d’interdiction « Vieri tu es seulement un ingrat, la déesse ne te mérite pas » .

Car Vieri, depuis sa rupture avec l’Inter en 2005, c’est Amour, Gloire et Beauté version Rai Uno. Des villes princières -Monaco, Florence-, un top-model de 20 piges, Melissa Satta, et de sacrés paquets de fric. Alors forcement cela entraîne du ressentiment. Surtout quand on regarde les stats du bonhomme : 80 matchs joués pour 20 buts en 4 ans. Et niveau paye, ça donne un contrat à 250 000 euros par mois avec l’Atalanta Bergame pour 9 matchs disputés. En 2005, Vieri quitte l’Inter contre une indemnisation de 9 millions d’euros. En marge, aujourd’hui, il réclame 21 millions d’euros à son ancien club et à la compagnie Telecom pour écoutes téléphoniques. Déjà suspecté d’être un mercenaire du football, le Toscan ne fait rien pour améliorer sa réputation.

Espionnage, presse people et DVD

Alors, un crevard Vieri ? En fait pas vraiment, il ne faut juste pas prendre le bison pour con, un truc que Moratti n’a pas compris. Le président à lunettes de l’Inter décide à partir de 2004 de mettre sur écoute son avant-centre. Histoire d’en savoir un peu plus sur ses sorties nocturnes. Bobo, blessé, rackette aujourd’hui son ancien club et une compagnie téléphonique pour atteinte à la vie privée. Plutôt compréhensible quand on a déjà subi le chantage du paparazzi italien Fabrizio Corona.

L’homme est une caricature de l’Italien. Généreux, chambreur et flambeur. Et forcément ça lui tombe sur la gueule. A faire le con en boite avec Ronaldo, la presse people en fait son héros récurrent. Un rôle que Bobo a du mal à assumer, lui qui est surnommé “le muet” en sélection. Il se liera d’ailleurs d’amitié avec Zidane à la Juve parce « c’est un gars qui me ressemble : il dit deux mots par jour ! » .

Emmerdé dès qu’il joue en Italie, Vieri décide donc de rejoindre le Brésil pour jouer un football un peu plus en harmonie avec ses convictions : en dilettante et avec mannequins. Un gros challenge dans lequel Francesco Coco a décidé de l’épauler puisque le jet-setteur italien a aussi rejoint le Botafogo. Pour l’anecdote, les deux hommes ont décidé de s’engager en ayant vu seulement un DVD de présentation du club. Avec les meilleures aventures de Ronaldo dedans ? La nouvelle vie de footballeur de Christian Vieri s’annonce comme un club de vacances, plus Cap d’Agde que « Pierre et Vacances ».