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  • MLS – Vieira coach de New York City

Vieira, un « France 98 » de plus sur le banc

Par Régis Delanoë
5 minutes
Vieira, un « France 98 » de plus sur le banc

Avec Patrick Vieira récemment nommé entraîneur en chef de New York City FC en MLS, on approche de la dizaine d’anciens champions du monde 98 qui ont fait le choix de cette reconversion. Avec plus ou moins de réussite.


Reconversion réussie

Le capitaine des champions du monde 1998 n’a pas mis longtemps à endosser le costume que tout le monde lui prédisait. Dès 2001, très peu de temps après sa carrière sportive achevée, Didier Deschamps décroche le poste d’entraîneur à Monaco où il restera quatre saisons. Suivent une saison à la Juve, trois à Marseille et une quatrième en cours à la tête de l’équipe de France. Avec un bilan pas mal positif. Entre autres performances réussies, il y a la finale de C1 avec Monaco, la montée avec la Juve malgré le gros handicap de départ, un titre de champion de France avec Marseille et un quart de finale de Coupe du monde avec les Bleus.

Son prédécesseur au poste de sélectionneur de l’équipe de France, Laurent Blanc, avait lui aussi pour destin d’enchaîner sa carrière sportive avec celle d’entraîneur. Retraité en 2003, c’est seulement quatre ans plus tard que « le Président » enchaîne, grâce à la belle inspiration de Jean-Louis Triaud qui l’enrôle malgré le scepticisme entourant son inexpérience du poste. Bordeaux champion de France en 2009, il est nommé sélectionneur des Bleus un an plus tard et contribue au redressement de l’équipe nationale après le fiasco de la fin des années Domenech. Depuis 2013, malgré de récurrentes critiques, il tient bon le poste exposé d’entraîneur du PSG en ayant eu la lourde tâche de succéder à Carlo Ancelotti.


Reconversion en bonne voie

Lui, en revanche, c’est moins dit qu’en 1998, on l’imaginait motivé à devenir entraîneur. Trop réservé pour ça, croyaient beaucoup. La reconversion de Zinédine Zidane se passe pourtant plutôt bien pour l’instant, sans trop griller les étapes, mais en donnant aussi progressivement le sentiment que ouais, finalement, il pourrait faire le job, et plutôt très bien. L’élève passe ses diplômes avec brio et a obtenu au printemps dernier son diplôme d’entraîneur UEFA. D’abord adjoint de Carlo Ancelotti à Madrid pour apprendre le boulot, il est ensuite passé numéro 1 de la Castilla, la réserve du Real, et semble se débrouiller pas trop mal. Bordeaux avait déjà montré son intérêt par le passé, d’autres sollicitations ne devraient pas manquer…

« Petit bonhomme » entraîneur, ça aussi, ce n’était pas forcément attendu. Bernard Diomède le discret ailier de l’âge d’or de l’AJA a pris sa retraite et a d’abord repris les études. Résultat : major de promo du diplôme de manager de club sportif, ce qui fait bien sur le CV. Puis il y a eu l’obtention cette année du BEPF et la proposition de la fédé de débuter sa nouvelle carrière au poste de sélectionneur de l’équipe de France U17. Un job auprès des jeunes qui correspond à son engagement via son académie éponyme. Le bilan pour une première compétition : un 8e de finale du Mondial U17 avec dans les rangs de la sélection un des fistons Zidane. Ce qui est bien, mais pas top.


Reconversion au point mort

L’un des darons de l’équipe de France 1998 aurait aussi dû devenir un bon entraîneur. Major de promotion lors de l’obtention de son DEPF, Alain Boghossian a longtemps été choyé par la fédé, en étant d’abord l’adjoint de Domenech à partir de 2008, puis en intégrant la direction technique nationale. Pendant un temps, son nom revenait au moment où des postes d’entraîneur en France étaient potentiellement libérables (Marseille, Saint-Étienne…), puis finalement on attend toujours ses grands débuts. « Je prends mon temps avant de m’engager, expliquait l’actuel consultant pour Eurosport lors d’une interview accordée à La Nouvelle République en début d’année. (…) Les clubs qui font éventuellement appel à moi sont souvent en difficulté et manquent de temps. Moi, je veux mettre tout sur la table, discuter et réfléchir avec les présidents pour pouvoir partir sur un vrai projet. Aujourd’hui, je peux me permettre de refuser des propositions si j’estime que toutes les conditions ne sont pas réunies. »


Reconversion manquée

Les deux gardiens remplaçants de l’équipe de France 1998 ont totalement merdé leur reconversion professionnelle. À l’été 2006, cinq ans après la fin de sa carrière sportive, Bernard Lama accepte de devenir le sélectionneur de l’équipe nationale du Kenya. « J’ai envie de transmettre quelque chose, explique-t-il alors. Aujourd’hui, le Kenya n’est pas positionné sur la carte du football. C’est un vrai challenge. » Un challenge qui vire au fiasco puisqu’il décide de démissionner après deux défaites contre le Rwanda et une autre contre Erythrée. En cause : de gros conflits avec la Fédération. Il n’est plus jamais réapparu sur un banc depuis.

Un qui insiste en revanche, malgré les désillusions qui s’enchaînent, c’est le troisième gardien de l’époque, Lionel Charbonnier. Son CV est plutôt parlant : des débuts raisonnables à Poitiers puis à Sens, puis une originale mission à la tête des U20 de Tahiti, deux ratés en Indonésie, en club comme en sélection, un naufrage en Belgique, un autre à Istres et un dernier en date en RDC, pays qu’il quitte quelques semaines seulement après son arrivée malgré la signature d’un contrat de deux ans. Costaud.


Reconversion en préparation

Ce tour d’horizon se termine avec l’interrogation qui entoure l’avenir de Thierry Henry, désigné par beaucoup comme le successeur naturel d’Arsène Wenger à la tête d’Arsenal. Actuellement consultant star pour Sky Sports, il semble en tout cas minutieusement préparer ses débuts sur un banc et commence par apprendre le métier auprès des jeunes Gunners (U16, U18, U19), tout en reprenant les cours pour obtenir les diplômes nécessaires. Après Vieira, qui a également commencé sur le banc d’une équipe de jeunes en Premier League, Henry sera-t-il le prochain « France 98 » en poste ?

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