ACTU MERCATO
Víctor Valdés à Manchester, à qui la bonne affaire ?
C'est dans les tuyaux depuis longtemps, mais ça commence à prendre forme. Selon El Mundo Deportivo, Víctor Valdés, au chômage depuis juin dernier et la fin de son contrat avec le FC Barcelone, serait sur le point de signer un contrat de 18 mois avec Manchester United, où il s'entraîne depuis le mois d'octobre. À 32 ans, que peut apporter l'ancien dernier rempart du Barça ?
Quand vous avez joué 535 matchs pour le FC Barcelone, vous avez forcément quelque chose à apporter à un club de football. Surtout que durant ses douze années au Barça (2002/2014), Víctor Valdés aura tout gagné : 3 Ligues des champions, 6 Ligas, 2 Copa del Rey, 2 titres de champion du monde des clubs, etc. Un palmarès de Titan pour le plus grand gardien de l’histoire des Blaugrana. Sans compter qu’en sélection, même s’il officiait dans un rôle de doublure, Valdés aura participé à la conquête d’un Mondial et d’un Euro. Autant vous dire que le gardien sait ce que le mot « gagner » veut dire. Pourtant, depuis sa terrible blessure au genou survenu en mars 2014, le meilleur gardien de l’histoire du championnat d’Espagne, selon une étude du Centre d’investigation d’histoire et de statistiques du football espagnol (CIHEFE), est sans emploi. Il n’a d’ailleurs plus jamais enfilé ses gants depuis dix mois…
Pas de promesses
Annoncé à l’AS Monaco avec un salaire de 500 000 euros par mois à la clé, sa blessure aura bouleversé ses plans. Son genou encore trop fragile au moment des examens passés en juin dernier, l’ASM n’a pas tenté le diable. Valdés est donc sans club. À poil. Sans rien. Jusqu’à la main tendue par le coach qui l’a lancé dans le grand bain en 2002, à 20 ans. Louis van Gaal, coach du Barça en 2002/2003, connaît parfaitement son bonhomme. Van Gaal, l’homme qui a envoyé au front Xavi, Iniesta, Puyol, n’a rien oublié de Valdés. Pourtant, le coach de Manchester United n’a rien promis à son ancien joueur lorsqu’il lui a donné la possibilité de se refaire une santé à Carrington. « Valdés ? C’est seulement vous qui en parlez. Pas nous, pas Valdés, juste les médias. Je ne suis pas ici pour informer les médias. Vous devez attendre, écouter et regarder. Il s’entraîne ici. Je lui en donne la possibilité. Nous verrons bien » , avouait Louis van Gaal en conférence de presse le 20 décembre dernier. Depuis, la donne a changé. Il semblerait que le genou de l’Ibère soit de nouveau opérationnel.
La mode des « gros » numéro 2
Petit à petit, l’idée d’un contrat en tant que numéro 2 a commencé à germer au sein du club. D’autant que l’actuelle doublure de David de Gea, le Danois Anders Lindegaard, avait été priée de se trouver un autre club lors de l’arrivée de Van Gaal à Manchester. Valdés numéro 2, donc. Un gâchis ? Pas tant que ça. Espagnol comme Valdés, De Gea bénéficierait des précieux conseils de son aîné alors qu’il traverse sans aucun doute la meilleure période de sa carrière. Au Barça, Víctor Valdés avait révolutionné le poste de gardien. Son jeu au pied est une merveille, ainsi que sa lecture du jeu, deux choses que De Gea doit encore améliorer. Un obstacle dans la progression de De Gea ? Pas du tout. Au contraire. Cette arrivée s’inscrirait même dans une certaine logique sportive. D’autant qu’actuellement, tous les cadors européens ont succombé à la mode du deuxième gardien au CV délicieux. Que ce soit Pepe Reina (Bayern Munich), Petr Čech (Chelsea), David Ospina (Arsenal) ou encore Keylor Navas (Real Madrid), certains grands noms de la profession squattent le banc. De l’expérience et un bon état d’esprit, voilà ce que recherche Van Gaal avec Valdés. De son côté, le portier se voit proposer un dernier défi à la hauteur de son talent et de son palmarès. 18 mois à Manchester United avec Louis van Gaal, l’homme qui lui a donné sa chance. Comme quoi, le football a de la mémoire.
Par Mathieu Faure