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Vers une finale idéale en Ligue des Champions ?

Par Dave Appadoo
Vers une finale idéale en Ligue des Champions ?

Le tirage du tableau des quarts de finale a soigneusement préservé un affrontement Barça-Real avant la finale. Mais les Blaugrana sont promis à la souffrance alors que les Merengue paraissent déjà en finale. Une idée chimérique pour l’OM face au Bayern même si, bizarrement, les Phocéens ne sont pas battus d’avance.

C’est Michel Platini qui est content. D’ordinaire tenu à un certain devoir de réserve, le président de l’UEFA s’était pourtant laissé aller à quelques confidences sur ses préférences en Ligue des champions. « C’est vrai qu’il reste des équipes anglaises, italiennes, françaises… Je ne peux pas savoir ce que nous réserve les tirages au sort, mais une finale entre le Real Madrid et Barcelone serait un super match, un vrai moment de football » . Bon ben, cette hypothèse est plus que jamais en marche. Car à partir des quarts de finale, on ne se contente pas de tirer les quatre affiches mais un tableau entier jusqu’à la finale. La priorité du destin était donc de placer les géants ibériques dans deux parties différentes afin de ne pas risquer une finale avant la lettre comme l’an passé. Et histoire d’être encore plus sûr d’avoir la finale « idéale » , les deux rivaux recevront au retour à la fois en quarts et en demies. Si avec ça, ils se ramassent… Evidemment, des deux, c’est bel et bien le Barça qui sera le plus en danger.

Car Milan figure avec eux, à la fois l’équipe la plus titrée (sept Ligues des champions) et peut-être la plus dangereuse des outsiders avec le Bayern Munich. D’ailleurs en phases de poule, les résultats entre Rossoneri et Blaugrana n’avaient pas été si aisés que ça (2-2 au Camp Nou, 3-2 pour Barcelone à San Siro). Bon, ça c’est la lecture brute car en vérité, sur le terrain, il n’y avait guère eu qu’une seule équipe, surtout à l’aller. Fatalement, on imagine mal les Lombards avoir autant de moule qu’à l’automne dernier. Mais en même temps, Milan paraît bien plus fort, notamment sur le plan athlétique, qu’à cette époque-là, ce qui n’est pas nécessairement le cas des Catalans. Enfin, sur le plan mental, Milan est une des rares équipes (peut-être avec Liverpool) à ne pas traîner un trop lourd passif face au champion d’Europe en titre, avec pour toujours le souvenir d’une cuisante raclée administrée en 1994 en finale de C1 face à la première Dream Team, celle de Cruyff, écrabouillée (0-4). Milan s’en souvient et Barcelone ne l’a jamais oubliée. Alors…

Chelsea remue encore

Mais pour autant, même en cas de qualification, l’affaire ne serait pas encore dans la poche pour la bande à Guardiola. Car viendrait alors peut-être l’heure d’un terrible affrontement face à Chelsea. Bien entendu, les Anglais vont devoir cravacher ferme pour dégager Benfica, que l’on sous-estime bien trop souvent soit dit en passant. Mais les Londoniens semblent habités par le sentiment de la dernière chance. Pas celui de la survie car après cette campagne, les Blues savent que ce sera la fin de cette génération. Mais Terry, Lampard, Drogba & cie ne veulent pas quitter la scène sans avoir soulever le seul trophée qui manque à leur collec’. Et c’est fort de cette énergie qu’ils sont allés chercher avec les crocs la qualification face à Naples dans ce qui est peut-être le match de l’année pour l’instant.

Et là encore, l’aspect psychologique peut prendre une dimension considérable car contrairement à Manchester United par exemple, Chelsea n’est pas marqué par Barcelone, conscient de l’avoir déjà éliminé et d’être passé à dix secondes de la qualification en demi-finale de l’édition 2009 quand une frappe pleine lunette d’Iniesta au buzzer avait sanctionné toutes les occases manquées par Drogba notamment. Bien sûr, Chelsea peut passer à la trappe avant les demies car il n’a plus aucune marge sur qui que ce soit. Mais la vérité c’est que les Blues continuent de faire peur par ce mental, cet impact physique et cet esprit commando qui les anime. La der’ des durs…

Et si Marseille avait les armes… ?
On bavarde, on bavarde mais, si l’on regarde par la lorgnette cocardière, ce tirage était bien sûr avant tout l’occasion de revoir Marseille à ce stade de la compétition. Une première depuis 1991 d’un strict point de vue technique car en 1993, la sortie de poule vous conduisait directement en finale. Voilà donc l’OM prêt à jouer un quart de C1 pour la première fois depuis ce fameux double affrontement face à Milan, la volée de Waddle et les projos qui rendent l’âme. A l’époque, les Phocéens étaient la valeur montante du continent et Milan l’équipe référence. Fatalement, aujourd’hui, la réalité est bien différente. Marseille était ce vendredi un des deux Petits Poucets souhaités par tout le monde et le Bayern n’est qu’un outsider. Mais un formidable outsider ! Une grosse défense (même si parfois…), un milieu où règne l’implacable Schweinsteiger et un trio offensif sans beaucoup d’équivalents en Europe Ribéry-Gomez-Robben. Un truc de fou qui va parfois à mille à l’heure comme la promesse d’un choc visuel pour des Olympiens encore réglés sur les paraplégiques de l’Inter.

Au vrai, l’idée première sera d’arriver en vie à Munich. Car à l’aller il faudra faire sans Mandanda et Diawara, soient les deux meilleurs joueurs du huitième retour. Mais ne soyons pas mauvaise langue car de leur côté, les Bavarois vont tâter un impact physique dont ils ne sont pas nécessairement familier avec notamment la double charnière axiale (Mbia-Diarra et Nkoulou-Diawara), un voyage au bout de l’enfer pour tous les offensifs adverses traînant dans le secteur. Mais la force du Bayern est justement d’éviter ce genre de zone pour mieux expédier ses flèches de couloir. Autant être franc, on voit mal ce Marseille qui roule sur la jante depuis un moment faire la nique à un Bayern qui paraît monter en puissance. Mais avec cet OM au cul bordé de nouilles, allez savoir. Même si en demi-finale, l’histoire se terminera face au Real, le vrai vainqueur du tirage, pas loin de la finale avant même d’avoir joué les quarts face à Nicosie. Et peut-être en point d’orgue un exploit monumental : réussir le doublé Liga-Ligue des champions sans avoir, peut-être, à battre une seule fois le Barça. Ah, la magie Mourinho…

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Par Dave Appadoo

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