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  • LIGUE 2 – 29E JOURNÉE – CRÉTEIL/AUXERRE

Vannuchi-Auxerre, un mariage improbable

Par Axel Bougis
Vannuchi-Auxerre, un mariage improbable

En grande difficulté en championnat (16e à un point de la zone de relégation), Auxerre sera dirigé ce soir à Créteil par Jean-Luc Vannuchi. Arrivé cette semaine pour remplacer Bernard Casoni, l’ancien coach de Nîmes, du Paris FC et de Martigues a pour mission de sauver l’AJA. Un club qui part avec quelques a priori et pas mal d’interrogations au sujet de ce jeune coach (43 ans) venu d’ailleurs.

La matinée est brumeuse. Triste, même. Entassés au fond du terrain d’entraînement au pied de la tribune principale de l’Abbé-Deschamps, les joueurs sont à peine visibles. Et puis soudain, un homme sort des vestiaires et fend le brouillard pour venir disposer minutieusement des plots. Mardi matin, Jean-Luc Vannuchi dirige son premier entraînement à la tête de l’AJA. À la surprise générale, il faut bien l’avouer. Démis de ses fonctions la veille, Bernard Casoni laisse sa place à un quasi-inconnu sur les bords de l’Yonne. Ses 200 matchs en professionnel, entre Nice, Guingamp, Cannes et Nîmes, n’ayant pas laissé un souvenir impérissable, c’est avec impatience et un peu d’angoisse que les suiveurs de l’AJA attendent de voir Vannuchi à l’œuvre dans le costume, ou plutôt le jogging, d’entraîneur.

« Never explain, never complain »

Après Fournier, le Lyonnais estampillé PSG, Wallemme le Ch’ti et Casoni le Cannois, voilà donc Jean-Luc Vannuchi, marseillais de naissance, au chevet d’une AJA 16e de Ligue 2 avec seulement un point d’avance sur la zone rouge. Une incongruité pour un club où tout ce qui vient de l’extérieur part avec un désavantage et doit faire ses preuves plus que les autres. Mais si les pistes Enzo Scifo ou Gérald Baticle ont un temps été entendues, et que la promotion d’un technicien interne a été envisagée, c’est finalement sur Vannuchi que le choix du président Guy Cotret s’est porté, malgré un fort soutien de Guy Roux et des membres du club envers Bernard Casoni. « J’ai sans doute pris ma décision un peu tard, après avoir été influencé par le microcosme local qui est très fort » , souffle d’ailleurs le président auxerrois, en froid avec Casoni depuis un bon moment.

Contacté, l’inoxydable Jean-Claude Hamel n’a pas souhaité s’épancher, lâchant simplement un énigmatique : « Never explain, never complain » . Hormis Cotret, qui vante « l’enthousiasme et la très bonne connaissance du football » de Vannuchi, personne au club ne s’est d’ailleurs exprimé pour saluer l’arrivée du nouveau coach. Il faut dire que par rapport à Casoni, son CV est moins prestigieux. Un an à Nîmes, où après être monté en L2, il s’est fait débarquer à la mi-saison avec un bilan terrible d’une victoire en dix-sept matchs de championnat, puis deux saisons au Paris FC (National), et enfin un passage à Martigues (National puis CFA) avec qui il a résilié son contrat pour signer à Auxerre.

« On faisait vraiment du beau jeu »
Benoît Poulain, qui a joué sous les ordres de Vannuchi en 18 ans nationaux, en CFA, puis en L2, estime toutefois que l’AJA a fait le bon choix. « Ces derniers temps, je ne l’ai plus trop suivi, mais à l’époque il était très joueur. Il a fini sa carrière comme milieu défensif et je sais qu’il travaille beaucoup les mouvements offensifs au milieu, explique le défenseur nîmois. On faisait vraiment du beau jeu. On n’était pas trop efficaces (lors de la saison en L2, en 2008-2009, ndlr), donc ça n’a pas fonctionné, mais on jouait bien. Il nous manquait un tueur devant. Mais j’aimais beaucoup sa philosophie, ce qu’on faisait et la direction dans laquelle on allait. Sur le terrain, tout était vraiment cadré. Ce que j’aime beaucoup, c’est qu’il fait confiance aux joueurs et ça permet de mettre en place des choses, d’évoluer. Ça marche quand les joueurs jouent le jeu. J’espère que ça va marcher pour eux. »

C’est donc entre les mains d’un jeune coach (43 ans), avec une expérience en Ligue 2 éphémère et manquée, que l’AJA a mis son destin. Ou plutôt sa survie, puisqu’une descente en National signifierait sans doute un dépôt de bilan. Alors, inconscient, Guy Cotret ? Pas vraiment, car à l’image des Auxerrois « de souche » , il a joué la carte de la sûreté. Président du Paris FC pendant neuf ans, il avait déjà embauché Vannuchi en septembre 2009 et l’accession en L2 n’était pas passée loin (6e). Si depuis, les deux hommes « sont restés en contact » , leur aventure parisienne ne s’était pas très bien terminée puisque la confiance entraîneur-président n’était plus au rendez-vous et que les divergences se multipliaient. Au moins, de ce côté-là, les amoureux de l’AJA ne seront pas dans l’inconnue.

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